Peut-être, avec le recul des années, arrivera-t-on peut-être à se dire que, finalement, les confinements ont eu du bon. Une nouvelle preuve nous en est faîte avec Nico Wayne Toussaint, un artiste qui s’est totalement réinventé pendant la pandémie. Pendant 25 ans, nous l’avons écouté comme harmoniciste et comme chanteur. En secret, Nico rêvait des six cordes de sa guitare, qui traînait toujours dans un coin de la pièce et qu’il n’osait exposer en public. Puis, vint l’enfermement généralisé pendant lequel Nico s’est enfin laissé aller à son fantasme de guitare électrique. La dernière étape est la sortie de ce nouvel album guitare/voix, enregistré en solo absolu et en à peine trois jours, avec tout de même un peu d’harmonica, on ne se refait jamais totalement. Toujours fidèle au blues, Nico Wayne Toussaint en donne une version intime et lancinante (« Remembering John Campbell »), brute et sans fioriture, proche de l’os, où l’émotion l’emporte sur toute autre forme de considération (« One More Day »). Mais on aime surtout cet album pour les images mentales qu’il convoque, celle d’un musicien que l’on imagine aisément ne jouer rien que pour nous dans un coin de la pièce, celle d’un album enregistré en toute discrétion au cœur de la nuit, et cette sensation d’intimité immédiate avec l’artiste et sa musique.
https://www.nicowaynetoussaint.com/
https://www.facebook.com/people/nico-wayne-toussaint-officiel/
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