Tout ceux qui ont suivi l’émergence de Grant Haua ces deux dernières années se souviennent très probablement de la chanteuse DeLayne présente sur les albums « Awa Blues » et « Ora Blues at The Chapel ». Fort logiquement, les premiers pas en solo de la chanteuse se font en compagnie de son mentor qui est aussi son frère. Une présence que l’on pourrait juger encombrante tant l’empreinte de Grant Haua, et en particulier son inimitable jeu de guitare, se fait ressentir sur un album dont il signe (ou co-signe) par ailleurs 7 titres sur 10. Et c’est à double tranchant. A la fois un gage de qualité, incontestablement l’album est bon et s’écoute avec plaisir, mais aussi un facteur inhibant empêchant la chanteuse, dotée d’impressionnante capacité vocales, d’aller à sa guise (cf. « Billie Holiday » qui pourrait être extraite d’un album de Grant). C’est lorsque le guitariste s’efface (la formidable soul jazzy de « Little by Little » et de « Small Change/Pai Take ») que l’on peut apercevoir, en filigrane, le potentiel de la chanteuse. Un album d’excellente facture à prendre comme la promesse de lendemains qui chantent quand la chanteuse volera de ses propres ailes au gré d’un son qui lui sera personnel.
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