On l’avait découverte, en 2015, fraîchement débarquée de la Nouvelle-Orléans, sur la scène de la Maroquinerie, où, le temps d’un set, très roots, piano, au boogie redoutable, elle avait mis le feu au festival des Nuits de l’Alligator. Une époque lointaine et qui semble révolue tant la chanteuse a évolué, musicalement, depuis son installation en France. Alors que les comparaisons avec Janis Joplin abondaient à l’époque, Sarah McCoy, passée entre-temps sous les fourches caudines du producteur Renaud Letang, s’est muée en artiste électro. Une évolution pas aussi contre nature qu’une écoute superficielle pourrait le laisser le penser. Car une oreille attentive révèle la nature intrinsèquement blues de ce nouvel effort (ce que le premier album de Sarah « Blood Siren » n’avait réussi que de manière imparfaite). Les synthés évoluent sur un mode ternaire, le vécu découle de ses toujours aussi impressionnantes capacités vocales, débordantes de feeling. Le tout incarne une sorte de blues électro 2.0, tenant du psychédélisme 21ème siècle (« Oracle »). On aurait pu attendre de Sarah McCoy qu’elle singe ad vitam æternam les divas du passé. Cette dernière a préféré choisir une voie plus personnelle, pas exempte non plus d’un clin d’œil au passé (cf. le piano de « Take it all » ; « La Fenêtre »). Petit à petit, Sarah McCoy trouve sa place. Et son cheminement se révèle particulièrement émouvant.
https://www.sarahmccoymusic.com/
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