Dans la vie de Laure Slabiak (a.k.a BlauBird), il y a eu, avant la chanson, une première existence, celle d’une chanteuse lyrique élevée aux répertoires de Malher et de Schubert. Elle a en gardé un goût certain pour ces ambiances vaporeuses, hiératiques, où sa voix, si particulière à la tonalité grave et tellement fragile pourtant, s’envole au-dessus des contingences. Ce nouvel album s’écoute comme on nous conte une histoire : un prologue, l’intermède, puis l’épilogue. Entre chaque étape, un voyage. Au sens physique puisque le disque a été enregistré entre Paris et Montréal avec autant de musiciens français, certains venant du classique, que québécois (dont François Lalonde et Yves Desrosiers, accompagnateurs de la regrettée Lhasa, avec qui les comparaisons abondent). Puis, un autre voyage, intérieur, celui-ci. Un périple multilingue, du yiddish à l’arabe, de l’anglais à l’allemand, du français à l’espagnol. Autant de ponts, reliant les cultures et au final, un album d’une remarquable constance. Envoûtant et mélancolique, émouvant au possible tant BlauBird touche au cœur par la grâce de ses cordes vocales. C’est finalement un tourbillon vénéneux qui emporte l’auditeur. Si le ciel est partout, c’est surtout la beauté qui irradie de ce disque.
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