Des 88 touches d’ivoire de son instrument, Melaine Dalibert, pianiste et compositeur, sait faire le plus bel usage. La meilleure preuve en est son nouvel album, une collection de huit pièces assez courtes, toutes enregistrées seul, ou presque. En effet, les arrangements, des plus discrets, se résument à quelques nappes électros, à peine soulignées de cordes timides, dans le but, surtout, de mettre en valeur la sonorité exquise, le velouté délicat du piano, sans ébranler l’équilibre, instable et précaire, de l’ensemble. Hiératique, atmosphérique ou planante sont autant d’adjectifs venant directement à l’esprit. Dans les faits, des fameuses 88 touches, délicatement caressées, soigneusement effleurées, se dégage une grande sensibilité. Note après note, Melaine Dalibert esquisse des paysages sonores doux et apaisants, comme autant d’invitations à la quiétude. Au diable les étiquettes, « moderne classical » ou « Ambiant » ! Et qu’importe le flacon pourvu que l’on ait l’ivresse ! Qu’il est doux de se laisser bercer par le charme minimaliste de ces pop songs dépourvues de paroles…
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