Après un quart de siècle passé en Angleterre, et autant de temps à s’exprimer dans la langue de Shakespeare, Marc O, sort, enfin (les premières ébauches de l’album datent de 2016), de l’ombre avec un premier effort en solo, chanté, oh surprise, dans sa langue natale, le français. Un étrange album, intriguant à bien des égards, un petit miracle, en équilibre entre les influences et les époques. Truffé d’influences littéraires, signés de la plume de son frère, le philosophe et écrivain Bruno Pons Levy, il se dégage de l’album une forme d’élégance décadente, quelque part entre Serge Gainsbourg (« Le test de la femme à barbe ») et le glam-rock (« Le Dyssimètre »). Et pourtant, si influence seventies il y a, cette dernière est totalement assimilée et se fond, avec bonheur, dans des sonorités synthétiques, mi-cold wave / mi-industrielles (« Les démodés » ; « Rendons le leurre »), formant une sorte de tapis glacé sur lequel glissent les compositions dans un ensemble cohérent transcendant totalement les notions de nostalgie ou de revivalisme musical. Et mine de rien, il s’agit là de la plus belle façon de rendre hommage à cet âge d’or révolu.
En concert le 7 juin (Supersonic)
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