Le quatuor français donne une seconde vie à son premier album « The Ropes » avec cette édition « monolithique », sous la forme d’un luxueux digipack agrémenté d’un deuxième disque. Mais, commençons par le début, soit le premier album du groupe. Evoluant dans des sphères assez sombres, Trank tend de nombreuses cordes (ropes) qui ramènent à une scène dark étasunienne allant de A Perfect Circle (les signes cabalistiques ornant le cd rappellent l’atwork du premier album du groupe mené par Billy Howerdel et Maynard James Keenan) à Nine Inch Nails. Sans appartenir tout à fait à la mouvance métal, Trank n’a peur ni des décibels, ni des guitares saturées, mais apporte un contrepoint intéressant en compensant la puissance des guitares par des arrangements soignés et des nappes synthétiques planantes. Quelques titres apaisés (« Refugee ») finissent d’emballer l’album d’un voile délicat et subtil, produit à la perfection. Tout un univers en réalité incarné par la voix déformée et filtrée du chanteur Michel André Jouveaux plongeant l’auditeur dans un abîme d’étrangeté. Bien mieux qu’un disque bonus, le deuxième cd est une relecture complète de leur premier album. Proposés dans un ordre différent, soit un tout nouveau tracklisting, les titres de l’album ont été totalement remixés. Une relecture qui offre un angle d’écoute différent, plus radical, dans une ambiance électro industrielle, encore plus proche de Nine Inch Nails que l’album original, mais également de Depeche Mode. Une double sortie ambitieuse et franchement impressionnante compte-tenu du statut indé du groupe.
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