Si derrière chaque grand disque se cache histoire, alors pour le coup, nous avons des choses à raconter ! C’est alors qu’il est hospitalisé dans une clinique psychiatrique pour dépression sévère que David Mauro (aka Rigil Kent) compose cet album, poussé par un soignant, Lewis Féraud, lui-même musicien et qui finira par jouer sur le disque, persuadé que la musique est la seule sortie possible de la maladie. C’est à sa sortie de la clinique, en 2021, une fois remis (enfin on l’espère pour lui), que l’album est enregistré à La Ciotat. Conçu comme un journal de bord de la maladie il y avait fort à craindre d’un disque chaotique et bruyant. Étonnamment il n’en est rien, passé l’intro anxiogène, David Mauro accouche d’un album pop lumineux (« Every Single Grain of Sand has A Mass »), ponctué de virgules électriques, bienvenues, à la guitare faisant le lien entre les influences psychédéliques et progressives des années 60/70 (il y a un peu de Syd Barrett en lui cf. « Gathering the Waves ») et le son saturé et contemporain du rock stoner (« Trans Part I et II »). Dans un cas comme dans l’autre, il est question de répétition hypnotique et d’envoûtement par la musique. Un album en forme de voyage, dans lequel il est bon de se perdre en route, dans les méandres…
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