Elle était, en 2006, une des plus sûres espoirs de la scène soul avant de disparaître, plus ou moins, de la scène. Dans les faits, Joy Denalane n’a jamais arrêté de chanter mais après un premier essai en langue anglais (« Born and Raised » en 2006 qui était déjà son troisième album), l’Allemande s’est consacrée à son territoire national sortant deux disques dans sa langue maternelle qui ne sont pas arrivés jusqu’à nos oreilles. Et c’est peu dire que son retour fait plaisir à écouter ! Depuis la quinzaine d’années qui nous sépare, sa voix a changé. Toujours aussi soulful, avec sa petite cassure émouvante dans le fond de la gorge, la chanteuse a depuis appris à mieux maîtriser son organe, dans un registre moins fort et plus posé mais avec toujours autant de feeling. Une aptitude naturelle qu’elle met au service de compositions soul de haute tenue. Autrefois inspirée par le hip-hop, il ne reste quasiment rien aujourd’hui de cette influence première sur ce nouveau disque. D’approche classieuse, à la fois d’hier et d’aujourd’hui, ce nouvel effort fait la part belle à une soul classique au-dessus de laquelle plane les fantôme de la Motown de la grande époque, teintée d’arrangements de cuivres funk (c’était déjà le cas à l’époque) enrobée de cordes soyeuses dignes du Philly Sound (une autre influence déjà présente il y a 15 ans). Un album en forme de classique instantané, produit au millimètre qui devrait permettre à la chanteuse de retrouver sa place dans le cœur du public, toujours orphelin après les disparitions tragiques d’Amy Winehouse et de Sharon Jones. Ah oui, on a aussi très hâte de la revoir sur scène !
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