A l’instar de la pierre précieuse évoquée par son prénom, la musique d’Amythyst Kiah scintille de mille feux là où ne l’attendait pas forcément. Afro-américaine, et dotée d’une voix puissante de laquelle ruisselle le vécu par vagues successives toutes plus émouvantes les unes que les autres, on attendait Amythyst dans un registre soul (bien que cette dernière composante ne soit pas tout à fait absente de l’album) auquel son talent naturel la prédestinait. Mais, dégommant les clichés les uns après les autres à grands coups de pieds dans la fourmilière, Amythyst évolue dans un registre entre americana, country (« Soapbox » ; « Firewater »), blues (« Fancy Drones » ; « Tender Organs ») et rock garage (« Hangover Blues » ;« Black Myself » cette dernière rappelant les BellRays) genres auxquels elle apporte un incontestable supplément d’âme. Méfiante (wary) et étrange (strange), donc. Le constat s’applique également à la production de l’album à la fois respectueuse du passé tout en ayant le regard résolument tourné vers l’avenir, débordante de trouvailles sonores étonnantes. Il est finalement vain d’essayer de classifier sa musique. Le pari est perdu d’avance tant la chanteuse transcende tous les styles auxquels elle s’attaque.
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