De Kimon Kirk, on ne savait pratiquement rien jusqu'ici. Nous avons eu vent, via le communiqué de presse, de collaborations avec Aimee Mann ou Angus et Julia Stone, mais guère plus. Et pourtant, le disque à peine posé sur la platine et c'est une foule de sentiments, rares et précieux, qui s'emparent de l'auditeur. Une sentiment d'éternité tout d'abord porté par l'évidence mélodique de l'album (« Evergreen », « Trampoline », « Baby Who Knows ») qui évoque sans pour autant tomber dans le plagiat ou la redite. Appelons-cela l'universalité de la musique ou son intemporalité. L'album sort aujourd'hui comme il aurait pu sortir dans les années 1970 tant il est imperméable aux modes et gageons qu'il résistera au temps. Une autre grande qualité de l'album réside dans son pouvoir d'évocation. Il ne faut pas plus de trente secondes d'écoute pour se figurer un couché de soleil californien et ses avenues bordées de palmiers géants tant l'album développe un univers entre americana et pop/rock, doux et délicat, sous la haute influence de la FM des années 1970 (« Failed Myopic »). Un genre facile d’accès auquel le timbre unique, un peu éraillé et légèrement de gorge du chanteur apporte un cachet, un vécu unique souligné par quelques poussées de fièvre rock'n'roll (« The Girl I Used to Know ») qui apportent la pointe de piment bienvenue. Dans un effet de balancier inverse, « I Think of You » ou « Halfway Right », justifient à elles seules le titre de l'album, « Altitude », tant les chansons planent au-delà des contingences terrestres. La totalité de l'album agit comme au baume réconfortant, procurant un refuge à la folie de l'époque et cela fait du bien, pandémie ou non.
Sortie le 19/02/2021
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