samedi 2 mai 2020

Michael Kiwanuka : « Kiwanuka »



En intitulant son troisième album de son seul patronyme, Michael Kiwanuka nous donne une indication : avant d'écouter ce disque, il convient d'oublier tout ce que l'on connaissait de lui avant : les jolis arpèges de guitare acoustique, le délicat mélange de soul et de folk, c'est (presque) terminé tout cela (cf. « Piano Joint » ; "Light"). « Kiwanuka » (le disque) est peut-être bien l'oeuvre la plus personnelle de son auteur, une redéfinition totale, un jardin secret où le musicien se livre et tends les clefs de son univers à l'auditeur. Et ce dernier est des plus contrasté, un grand écart entre la soul bien sûr (les regrettés Bill Withers et Curtis Mayfield en tête), des guitares aux accents rock très électrique ("Hard to say goodbye") et, plus étonnant, des éclairs psychédéliques dignes de Pink Floyd (« Rolling » ; « You ain't the problem ») ; le résultat sonne comme une improbable jam session avec Jacco Gardner. Dense et touffu, l'album occupe quatre faces dans sa version vinyle. Et se révèle passionnant de bout en bout. Comme quoi, il y a au moins quelque chose qui ne change pas chez Michael Kiwanuka. 

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