lundi 5 septembre 2016

Pete Astor + Bill Pritchard, Le Petit Bain, 3 septembre 2016.


Bill Pritchard, Le Petit Bain, 3/09/2016 (c) Régis Gaudin

Pete Astor (ex-The Loft, ex-The Weather Prophets) et Bill Pritchard, deux songwriters, britanniques, de la même génération, celle des années 1980. C'est l'histoire de deux destins parallèles, celui d'un retour aux sources après une longue absence. C'est aussi une magnifique affiche pour débuter cette nouvelle saison de concerts. Pour son premier « vrai » concert depuis des lustres sur une scène parisienne, Bill Pritchard, très classe avec son chapeau doté d'une plume, se présente dans une formation trio assez inhabituelle comptant dans ses rangs son fidèle producteur Tim Bradshaw qui tient la basse avec sérieux et application et Mike Rhead (également présent sur l'album) à la guitare électrique (son clair), Bill se chargeant de la guitare acoustique et du chant. Ravissant ses plus anciens fans, Bill a régalé son public piochant sa setlist dans une sélection resserrée de quatre albums : « Three months, three weeks and two days » (1989, produit par Etienne Daho), « Jolie » (1991) et ses deux dernières sorties « A trip to the coast » et « Mother town hall ». Cette formation semi-acoustique fait ressortir la beauté intemporelle des chansons et des harmonies. Même si certains titres y perdent au change (« Vampire in New York » sans la couleur jazz qui fait tout son charme) d'autres y gagnent un éclat suranné propre à faire fondre les oreilles (« Saturn & Co » et ses harmonies vocales). Quel plaisir enfin de redécouvrir en live ces vieux titres : « Number five », la sexy/langoureuse « I'm in love forever », « We were lovers », « Tommy & Co », la mélancolique « Sometimes », « Romance sans paroles »… Et puisqu'on est à Paris, Bill ne pouvait pas quitter la scène sans un clin d'oeil au « good old » et regretté Daniel Darc, le temps d'un « Rien de toi » extrait de « Parce que » (album sorti en duo avec Daniel Darc en 1988). Un chouette moment de musique, hélas trop court, une petite heure qui passe trop vite, aussi charmant qu'une ballade dans un jardin anglais…
Bill Pritchard, Le Petit Bain, 3/09/2016 (c) Régis Gaudin
Un peu plus tard, Pete Astor, toujours svelte, a également ravi le public dans un style de pop plus électrique et proche du Velvet Underground, tout en dissonances, à la fois accessible et expérimental, entre passages calmes et brusques montées dans les décibels. La batteuse jouant debout sur un kit rudimentaire (une cymbale, un tome basse et une caisse claire), rappelant Maureen Tucker du VU. Une excellente soirée.

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