samedi 2 juillet 2011

Gregg Allman, Le Grand Rex, 29 juin 2011.



C’est une des résurrections de l’année, Gregg Allman, ex-membre du fameux groupe portant son patronyme à la fin des années 60, est de retour avec un nouvel album « low country blues », mettant ainsi fin à 14 années de silence discographique. Depuis 1997, ce n’est rien de le dire, mais le paysage musical a énormément changé. Pas Gregg Allman qui, lui, reste bien droit dans ses bottes derrière son orgue Hammond B3 (et sa cabine Leslie). Comparé aux albums des Allman Brothers, les efforts en solo de Gregg ont toujours plus été ancrés dans les musiques noires. C’est donc sans surprise que le survivant des Allman apparaît sur scène entouré d’un groupe assez ample. Batterie, guitare, basse, deux percussions, piano, orgue Hammond B3 joué par le leader et enfin un dernier musicien alternant flûte et saxophone. Le groupe fait preuve de savoir-faire et se révèle ainsi particulièrement à l’aise dans plusieurs styles allant du jazz à la country. Car il s’agit bien de cela, une plongée au cœur des musiques roots. Les solos de piano apporte une touche de boogie-woogie, ceux du saxophone traînent du côté du jazz, la guitare (une belle demi-caisse soit dit en passant) est bluesy et quand à l’orgue du patron, c’est une brique de soul qu’il apporte à l’édifice. Quand Gregg passe à la guitare, on se retrouve en plein territoire country dans une ambiance typiquement sudiste. Par deux fois, Gregg Allman cède le micro à l’un des percussionnistes dont le timbre à des accents soul beaucoup plus marqués. Après deux bonnes heures de show, assez bucoliques, Gregg Allman quitte la scène d’un pas traînant, serrant quelques mains au passage, un peu surpris d’avoir un public aussi fidèle après quarante ans de carrière.

www.greggallman.com

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