vendredi 18 janvier 2008

Elvis Perkins : Ash Wednesday



Evidemment, compte tenu de ses antécédents familiaux, de la mort de ses parents notamment, sur laquelle on ne s’attardera pas ici, il aurait été facile pour le jeune Elvis Perkins (voir mon message du 12 novembre) de faire un album sombre et dépressif. Même si son folk ouaté ne le transformera jamais en « King of the night » qui fait fureur sur les dancefloors du samedi soir, son premier album « Ash Wednesday » est remarquable. Cet album ne pouvait mieux commencer qu’avec « While you were sleeping », l’une des chansons les plus fortes du disque, une sorte de mélancolie acoustique éclaircie par quelques par des chœurs « uh oh » pop, le tout piloté par la guitare folk entraînante d’Elvis. A l’écoute du reste de disque on pense d’emblée à un croisement entre Bob Dylan et les arrangements baroques à la Tom Waits. L’album lorgne parfois vers la world music (le violon tsigane d’All night without love), parfois vers la pop façon Nada Surf, Weezer light, « May day I », qui est aussi le titre le plus électrique du disque. « Moon Woman II » nous fait penser qu’il y a un peu d’Elliott Smith et un soupçon de la voix de Jeff Buckley chez cet homme là. « It’s only me », titre folk en solo intégral est le sommet du disque, triste et mélancolique, l’ombre de Nick Drake plane au dessus de cette chanson. Remercions enfin pour finir Elvis Perkins qui nous a gratifié de quelques chœurs en français au milieu d’ « Emile’s Vietnam in the Sky ». Surveillez Elvis Perkins, grand talent en devenir, après des débuts pareils, qui sait ce que cet homme nous réserve pour la suite…
Pour avoir un petit aperçu vidéo d'un passage parisien d'Elvis Perkins cliquez içi.

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