Episode 1/3. Ce nouvel album revêt une importance particulière pour Alex Henry Foster. Crédité sous son nom voici un album qu’il a coécrit, coproduit sur lequel il joue mais ne chante pas. Et pour cause… Confronté à de graves problèmes de santé, passé par la case chirurgie, le Québecois a, un temps, perdu sa voix. Pas question cependant de baisser la garde, ce qui aurait pu relever de l’arrêt définitif c’est transformé en nouveau départ. La voix que l’on entend sur le disque c’est celle de la chanteuse japonaise Momoka Tobari qui s’est chargée de traduire en japonais les paroles d’Alex. Il s’agit donc d’un album japonais et ce n’est là que de la première transformation dans le processus de renaissance d’Alex. Sans son groupe les Long Shadows, la musique a été enregistrée en compagnie de Ben Lemelin (d’ordinaire guitariste dudit groupe). Un effort en petit comité donc, à la fois intime et qui pourtant marque par son sens de l’ampleur sonore. Certaines compositions frôlent les dix minutes, la musique passe par différentes étapes, tantôt extatique et aérienne, tel un élan lyrique parfois brutalement coupé par une attaque sèche et électrique de la guitare ou par un break de batterie ravageur. Baignant dans une ambiance assez dark (peut-être révélatrice de l’état d’esprit d’Alex) l’album peut aussi se révéler lumineux dans un étrange contraste entre rock progressif et ambiance froide, voire gothique à la Cocteau Twins, et s’écoute comme un vol plané conclu dramatiquement dans le fracas de la tôle brisée. C’est à un sacré périple musical que nous invite le trio. L’album dégage une sorte d’onde par laquelle il convient de se laisser porter. La musique s’étire à l’infini et le voyage ne fait que commencer…
https://www.facebook.com/alexhenryfosterofficial
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