Parti sur des bases élevées avec une première soirée consacrée aux one-man bands, l’édition 2024 des Nuits de l’Alligator continue en élevant toujours la barre avec une deuxième soirée plus rock. On commence avec le power-trio hollandais Jimmy Diamond et c’est un petit évènement en soi, car il s’agît de leur tout premier concert français ! On s’était extasiés sur leur album et le passage en live confirme cette excellent première impression. Nous sommes d’entrée assommés par la puissance dégagée, et l’excellence de la section rythmique (une autre première puisqu’ils sont accompagnés d’un nouveau batteur). En effet la basse et la batterie tiennent la baraque, laissant ainsi le champ libre à la guitare pour explorer d’autres terrains plus psychédélique. Ainsi la puissance qui nous avait mis KO dès les premières notes s’efface peu à peu, surtout lorsque la lap-steel remplace la guitare et la musique devient roots et planante à la fois. Une première partie de très haute tenue !
Le dernier album d’Israel Nash (« Ozarker ») en revanche nous avait laissé un goût un peu amer. Non que le talent soit remis en question mais plutôt les choix de production effectués, trop proche des années 80 avec des synthés un tantinet envahissant. Et c’est d’ailleurs comme cela que le concert commence, avec un clavier solo, avant que l’excellent batteur ne remette les pendules à l’heure. Ainsi le set du soir nous réconcilie totalement avec l’artiste à mi-chemin du rock et de l’americana. Mur de trois guitares, option lap-steel, la rythmique solide permet des batailles de guitares entre autres dérives sonores. Grand gaillard, par la taille, habitant l’espace de la scène, Israel Nash est aussi un chanteur de talent aux intonations parfois proches de Neil Young. Un excellent set, généreux, dépassant l’heure et demie qui lui avait été accordée.
https://www.jimmydiamondofficial.com/
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