Après une décennie d’absence, Matthieu Malon (chanteur auteur et compositeur très attachant par ailleurs entre pop rock et chanson) réactive son projet électro Laudanum. Un retour en très grandes pompes pour l’artiste dont le quatrième album se divise en trois parties. Les deux premiers volumes sont sortis respectivement en septembre et novembre, le dernier arrivera au mois de janvier. Trois albums donc faisant honneur au patronyme de l’auteur. En effet, apparu au 16ème siècle, le laudanum est une teinture alcoolique d’opium, aux effets particulièrement addictifs. Un adjectif qui convient à merveille à la musique de Laudanum. Seul derrière ses machines et avec l’aide d’une pléiade d’invités, Laudanum met au point une toile, semblable à celle d’une araignée, laquelle ne manquera pas de scotcher l’auditeur. On oserait presque parler de psychédélisme moderne si ce n’était la tonalité relativement dark (cf. le titre) de l’ensemble. Tout est affaire de rythme, que celui-ci soit imprimé par une vraie batterie (Philippe Entressangle) ou une boîte à rythmes réglée à la perfection (cf. « ReZisTanZ ») qui fait vriller les oreilles. La tonalité synthétique, parfois agrémentée de guitares électrisantes (« Howl in the dark »), est assez sombre et proche des années cold-wave, la décennie 80 (The Trophy Room ») ou plus dansante (« I want the horizon ») enveloppe le tout d’un voile hypnotique aussi entêtant que persistant. C’est un fait : l’écoute hante longtemps après la fin du disque.
En concert le 27/11 (Petit Bain)
https://www.facebook.com/welovelaudanum/
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