Il aura fallu huit années de maturation à la chanteuse avant de donner suite à son premier album. Une période assez longue conclue par un projet particulièrement ambitieux se composant, outre le disque, d’un recueil de poèmes (en anglais). Le tout porte un nom assez mystérieux, le son de la baguette brisée. Le terme « wand » fait probablement référence à la baguette magique du magicien, en cela l’album illustre les thèmes des illusions perdues ou de la résilience face à l’adversité. Un spectre assez large mis en musique, de façon majoritairement acoustique, entre jazz vocal et soupçon de classique perceptible dans les envolées lyriques de la chanteuse. Piano, cordes voluptueuses, une section rythmique, l’accompagnement sobre a le mérite de mettre en valeur la voix expressive de la chanteuse, empreint d’une mélancolie parfaitement soulignée par les cordes. L’album est par ailleurs un ascenseur émotionnel dans lequel l’auditeur est guidé par la voix, souvent douce et délicate, mais aussi ponctué d’éclatant coup de gorge rageurs. Emouvant et bouleversant à la fois.
https://tikiblack.bandcamp.com/album/the-sound-of-the-broken-wand