lundi 4 octobre 2021

Sweet Scarlett : « Rockin’ that soul »

 


Derrière le doux patronyme se cache une belle aventure familiale, celle d’un père, Patrick, guitariste, qui entraîne ses deux fils, Vincent (basse) et Rémi (batterie) ainsi que sa compagne, Caroline, dans la grande aventure du rock’n’roll. Et de leur propre aveu : « Nous sommes certes de la même famille, mais chacun d’entre nous a son propre parcours, a choisi une voie qui a forgé sa personnalité ». A vrai dire on ne saurait mieux définir cet album aux contours riches et fuyants, bien loin de la seule inspiration 1970s qui se dégage de la (sublime) pochette aux couleurs chaudes et chatoyantes. Certes, l’inspiration des années 60/70 est bien là, dans le moindre riff de guitare par exemple, ou dans la voix grave et profonde de la chanteuse, particulièrement à l’aise dans un registre soul/blues, en digne et lointaine héritière de la grande Janis. Mais loin de constituer une fin en soi, cette attirance pour le siècle dernier constitue plutôt en l’espèce un socle sur lequel bâtir une identité sonore, un style. Ainsi, sous le vernis rétro blues, soul et rock, c’est toute une galerie souterraine d’influences qui se fait jour, une dynamique électro (le beat dansant de « Jostle »), les quelques éclairs (néo) métalliques qui habitent les fulgurances guitaristiques un peu partout, ou le flow hip-hop qui s’invite sans crier gare dans les chœurs. Et on en veut pour preuve ultime l’intensité qu’ils arrivent à tirer d’« All along the watchtower », le classique de Bob Dylan déjà transfiguré en son temps par Jimi Hendrix. A chaque plage, l’écoute nous prouve la véracité du vieil adage, les bons musiciens empruntent, seuls les mauvais copient…

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