dimanche 26 septembre 2021

Paul Galiana

 




Signe des temps, c’est par le biais d’une campagne de financement participatif que « Marque-page », le nouvel EP du musicien a vu le jour. L’objectif pour Paul, habitué depuis des années à la performance solo en acoustique, était de pouvoir enregistrer en groupe afin de donner une nouvelle ampleur à sa musique. Accompagné de ses compères Guillaume Clain (batterie) et Alain Gibert (basse), le chanteur a succombé aux sirènes de la fée électricité pour un résultat hybride. Les guitares, et l’intensité afférente, ont certes, grimpé de quelques degrés (cf. « La pioche » ; « Histoire ») mais la musique du chanteur reste très marquée par le texte (en français), la chanson française, et de fait assez éloignée d’un idéal rock’n’roll. Et c’est tant mieux ! Car plutôt que pomper éternellement les mêmes plans 70s, le musicien préfère explorer une voie originale, un genre de chanson énergique, dont les rythmes sautillants (cf. « Que faire qu’on finira ? ») refile la pèche, tout en conservant une grande qualité de textes au questionnement essentiel : « Que faire confiné avec toi ? », grande question en effet !
 




Enfin, cette campagne de financement participatif nous a donné l’occasion de (re)découvrir, Luna Papa, le projet précédent de Paul. En dépit de son titre aux allures prophétique, qui semble terriblement marqué par les années 2020/2021, l’EP « En quarantaine » date de 2014. Une époque où les chansons de Paul étaient plus émotives et intimes (« La Citadelle »), marquées par l’acoustique et des instruments tels que le ukulélé ou le violon (en sus des guitares) sans néanmoins négliger la dynamique rythmique grâce à des percussions incisives (cf. « A l’imparfait » ; "Complainte périurbaine") assurées par le musicien lui-même.

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