Nonobstant son patronyme à forte consonance française, The Jacques est bel et bien un quartet britannique dont le premier album, au titre à rebours, sort ces jours-ci. Si jeunes et déjà frappés par la tragédie depuis le décès de leur bassiste Will J. Hicks en mars 2019, avant même la sortie de leur premier effort, les membres du groupe accouchent d'un disque particulièrement mature où plane l'ombre du musicien disparu. Ainsi la teinte sombre et dense qui habille les compositions n'est pas ici une posture ou une pose nostalgique de la cold wave mais l'expression d'une nostalgie profonde que l'on ressent dans le chant lancinant, traînant et de gorge du chanteur Finn O'Brien (« Born Sore »), dans les éclairs fulgurants de la guitare ou les nappes mortifères des claviers qui enrobent ces chansons aux échos cold (« Swift Martin ») ou psychédéliques (« Kiss the Pharaoh »). Une réussite en forme d’ascenseur émotionnel (la primesautière « Do me for a fool »).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire