jeudi 7 mars 2019

Louis Arlette, Studios Ferber, 6 mars 2019


Retour sur la scène du crime. C'est là, dans les magnifiques et chargés d'histoire(s), Studios Ferber que Louis Arlette a présenté les titres de son nouvel album sur le lieu même de son enregistrement. On est d'emblée saisis par la mythologie d'endroit, une âme, une ambiance se dégage de la pièce boisée dans un style Art Déco qui ressemble vaguement à une version miniature de la Salle Pleyel, toutes proportions gardées. Alors que l'obscurité se fait et que résonnent les premières nappes de synthés, Louis Arlette, souple comme un félin, se faufile en catimini vers la scène improvisée (il s'agît d'un studio d'enregistrement pas vraiment conçu comme une salle de concert). On est, dès lors, emportés par la vague, ou plutôt en l'espèce l'Avalanche, de sons et d'émotions. La guitare (plus présente que sur le nouvel album) sème le rock toute en retenue, entretenant le contraste avec les synthés hérités de la cold wave. La batterie (formidable scansion sur l'Avalanche) mène la danse. Louis Arlette semble maintenant à l'aise dans son costume d'artiste, après avoir travaillé des années dans l'ombre des studios, derrière la console. Le tout sonne comme un carambolage massif entre chanson française, Depeche Mode et une version allégée (moins sombre, moins malsaine, moins torturée) de Nine Inch Nails. Autrefois gauche et emprunté devant le public, une transformation radicale s'est opérée chez Louis, il bouge mieux, envahit la scène d'une aura mystérieuse, ses gestes insufflent de la vie dans son interprétation et donne une nouvelle ampleur à ses textes cryptiques aux significations multiples qui restent sa marque de fabrique. Intitulé « Des ruines et des poèmes » le nouvel album de Louis Arlette sort le 15 mars prochain. 

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