samedi 27 octobre 2012

The Scales + Little Barrie, Mains d’œuvres, 26 octobre 2012.




Le point éphémère (où devait se tenir à l’origine le concert) empêtré dans une sordide histoire se concluant par une regrettable fermeture administrative, nous avons dû mettre le cap vers Saint-Ouen et les mains d’œuvres où se tiennent finalement les festivités. Fort heureusement, la musique sortira vainqueur en dépit de toutes les contrariétés, que tous ceux qui ont œuvré pour que la soirée se tienne malgré tout en soit ici remerciés.

On commence donc avec The Scales, jeune formation française, pratiquant le garage rock. Malgré toute l’affection que l’on éprouve pour le style, il manque encore un petit quelque chose aux Scales qui les feraient passer du stade de très bon groupe à celui d’excellent. Le projet semble encore assez neuf, l’identité du groupe pas très bien définie. Peut-être est-ce l’utilisation trop parcimonieuse (pour mon goût personnel du moins) de l’orgue farfisa ? Un groupe à suivre en tout cas ne serait-ce que pour l’impeccable swing de la section rythmique.

On les avait un peu perdu de vue ces dernières années, aussi c’est avec un plaisir non feint qu’on retrouve le trio Little Barrie, l’un des groupes anglais les plus intéressants apparus ces dernières années. Little Barrie, c’est avant tout le talent à l’état brut, trois musiciens remarquables. (little) Barrie Cadogan à tout du guitar-hero du 21ème siècle, un type dont le talent ne repose pas sur l’utilisation de pédales d’effets mais sur le feeling. C’est ensuite une section rythmique remarquable de cohésion : Lewis Wharton à la basse et Virgil Howe le nouveau (et troisième) batteur du groupe. Un sens du swing et du groove à toute épreuve. Le tout mis au service de chansons (le talent d’instrumentiste est vain sans songwriting) dont l’inspiration remonte à la source du rock n’roll des années 1960. En bons showmen, le trio livre sur scène une prestation puissante et de classe. Le solo de « Money in paper » joué la guitare au dessus de la tête : grandiose ! En véritables bêtes de scènes, du genre à danser avec leurs instruments qu’ils balancent dans tous les sens, le trio n’a aucun mal à s’attirer les faveurs du public, chaude ambiance ! Conclusion : ça valait le coup d’aller jusqu’à Saint-Ouen ! 

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