mercredi 28 décembre 2011
Mina Tindle
mardi 27 décembre 2011
Duplex
lundi 26 décembre 2011
Ontario : « Cosmic Sherpa »
dimanche 25 décembre 2011
A Very She and Him Christmas
samedi 24 décembre 2011
The Legendary Tiger Man : « Fuck christmas, I got the blues »
jeudi 22 décembre 2011
Tapenga : « Tv slept through my education »
Tapenga - Those things will happen today from Tapenga on Vimeo.
Alex Winston reprend les Black Keys
http://soundcloud.com/cooperativemusic/alex-winston-everlasting-light/s-7SKge
mercredi 21 décembre 2011
Dissonant Nation : « Sauvage »
Eepocampe : « When Things get Abstract »
mardi 20 décembre 2011
Jean-Jacques Milteau sextet, le Café de la Danse, 19 décembre 2011.
dimanche 18 décembre 2011
Candy Flesh : « Psychotic Tales »
Amateur de rock n’roll garage sale et brut, les Candy Flesh sont fait pour toi ! Et autre bonne nouvelle, ces derniers sont Français. Les Candy Flesh sont donc quatre, la chanteuse Clara Dalle, le guitariste Stephane Dalle, le bassiste Goul et le batteur Laurent Léonard. Le groupe se forme en 2007 et après deux EPs sort, en 2011, son premier album « Psychotic Tales ». Les deux premières pistes de l’album « Taste like honey », « Funny Holly » placent les Candy Flesh sur d’excellents rails : ceux du rock garage typé 70s. Des riffs de guitares lourds et gras, des relents de blues, voire même de rhythm and blues, sales, une rythmique qui allie puissance brute et groove et, cerise sur le gâteau, une sacrée chanteuse « à voix » pour couronner le tout : l’affaire de pouvait mieux commencer. Au fil de l’écoute, les Candy Flesh prennent de plus en plus d’épaisseur et plus l’album avance plus on découvre de nouvelles facettes de leur musique. « The Voice », « Killer in You » et « Jessica » sonnent plus grunge, plus années 90 et Clara ressemble sur ces titres à une riot girl prête à prendre la relève de ses glorieuses aînées. En d’autres termes, elle chante et elle crie aussi très bien. Les Candy Flesh osent même le chant en français sur « Alice » et « l’aurore » ce qui à ma connaissance n’avait plus été fait depuis les excellents Québécois du Nombre. Autre titre chanté dans la langue de Molière « Baby Doll » donne une indication sur le potentiel musical du groupe et prouve chez Candy Flesh, tout n’est pas que décibels et fureur électrique. Placé en mode sourdine, ce groupe est également capable de faire preuve de délicatesse swing, peut-être la meilleure plage du disque, celle en tout cas qui met le plus en valeur la voix de Clara. Enfin, « Bury » clôture le disque sur une note acoustique (guitare folk jouée par Clara qui est également une excellente musicienne) délicate et mélodique bienvenue. Une belle découverte.
samedi 17 décembre 2011
Interview Elliott Murphy (version française)
Légende vivant du songwriting installé en France depuis 1989, Elliott Murphy nous parle de la France, des Etats-Unis, de son dernier album (produit par son fils Gaspard) et de son grand ami Bruce Springsteen.
Te souviens-tu du jour où tu es tombé amoureux de la musique ?
Elliott Murphy : Oui, c’est quand j’ai écouté « Runaround Sue » par Dion en 1961. Je l’ai tellement écouté que j’ai complètement usé le disque !
Quelles ont été tes premières inspirations ?
EM : The Kingston Trio, les Beach Boys et, bien sur, Elvis Presley.
Comment était New York à cette époque ?
EM : Un peu comme Brooklyn aujourd’hui ! Beaucoup de groupes et beaucoup d’endroits où jouer. C’était une période très excitante.
Parle-nous de Greenwich Village et de la scène folk….
EM : Il y avait beaucoup de petits cafés où les concerts duraient la nuit entière. Tout le monde portait des cabans.
Tu as aussi vécu à San Francisco. Comment était San Francisco dans les années 70 ?
EM : J’y étais en 1971, le mouvement hippie avait vécu. Mais il y avait encore ce sentiment de liberté en ville. J’ai écris là bas plusieurs chansons de mon album « Aquashow ».
En 1989, tu as déménagé en France. Comment as-tu choisi la France ? Tu parlais français à l’époque ? Quel a été ton plus grand défi ?
EM : J’ai toujours adoré la France et il me semblait que Paris était la capitale culturelle européenne. Je ne parlais pas très bien français en arrivant. Le plus grand défi, ça a été d’obtenir la nationalité française.
Quels ont été tes premiers sentiments en descendant de l’avion ce jour là ?
EM : En fait j’ai vraiment eu le sentiment de commencer une nouvelle vie en ouvrant la porte de l’appartement à Bastille.
Penses-tu avoir trouvé une forme de renouveau artistique en France ?
EM : Le public français m’est fidèle depuis plus de trente ans. Ca m’inspire !
Etant expatrié depuis des années, quelle serait ta définition du mot « maison » ?
EM : Les expatriés sont des gens qui sont le plus à la maison quand ils ne sont pas à la maison. C’est moi. A l’instant, je suis dans un motel du Massachusetts, allongé sur un lit et cela me semble parfaitement naturel.
Si je te dis « tu peux quitter l’Amérique mais l’Amérique ne te quitte pas », que répondrais-tu ?
EM : Je répondrais que dans mon cas ce n’est pas vrai.
Ton dernier album « Elliott Murphy » a été produit par ton fils Gaspard (guitariste des Dukes et de Duplex, ndlr). Comment était-ce de travailler avec lui ? Est-ce que cela rend l’album plus précieux à tes yeux ?
EM : C’était génial de travailler avec Gaspard, parce qu’il a apporté ses oreilles de 21 ans à ma musique. Et bien sur cet album m’est précieux et c’est d’ailleurs pour cela qu’il est éponyme.
En écoutant l’album, j’ai eu l’impression que Gaspard a apporté une nouvelle dynamique à tes chansons, qu’en penses-tu ?
EM : Gaspard a vécu avec ma musique depuis sa naissance. Il savait comment obtenir ce son à la fois classique et moderne.
L’album est simplement intitulé « Elliott Murphy » comme si on écoutait un nouvel Elliott…
EM : J’ai eu le sentiment que c’était le commencement d’une nouvelle ère dans mon existence, comme si j’étais finalement devenu complètement moi-même.
James Taylor semble être une grande influence sur ce disque…
EM : Pas vraiment, même si j’admire James Taylor. Il a une voix superbe et pleine d’humilité. Il chante superbement sans donner l’impression de faire des efforts.
Bruce Springsteen est l’un de tes meilleurs amis. Est-ce que tu peux nous parler de lui ? Comment est-il dans la vraie vie ?
EM : Bruce est vrai. Il est généreux et attentionné. Et il aime la bonne cuisine comme moi. Donc nous avons beaucoup en commun !
Propos recueillis par email le 15 décembre 2011.
Un grand merci à Elliott pour sa gentillesse et sa disponibilité.
Et un grand merci à Laura Woody et Marie Fleur.
En concert les 23 et 24 mars 2012 au New Morning (Paris).
An interview with Elliott Murphy (english edition)
Songwritng legend from Long Island, Elliott Murphy has recorded in first album « Aquashow » back in 1973. Elliott has been living in France since 1989. He discusses here France, The States, his latest album (produced by his son Gaspard) and his great pal Bruce Springsteen…
1) Do you remember the day you fell in love with music ?
Yes, when I heard Runaround Sue by Dion in 1961. I played it so many times I wore out the record.
2) Who were your early inspirations ?
The Kingston Trio, The Beach Boys, and of course Elvis Presley.
3) Do you remember how New York was back in those days ?
It was like Brooklyn is today! Lots of bands and lots of places to play. A very exciting time.
4) Tell us about Greenwich Village and the folk scene !!!!
There were many little coffee shop cafes where people performed all night long. Everyone wore pea-coats.
5) You also lived in San Francisco right ? How was San Francisco in the 60s/70s ?
I was there in 1971 so the Hippie scene was over. But still there was a very free vibe to the city. I wrote some songs there that are on my first album Aquashow.
6) In 1989 you moved to France. Why you chose France ? Did you spoke french back then ? Was it the most challenging thing you ever did ?
I always loved France and Paris seemed like the cultural capital of Europe to me. I didn't speak much French when I arrived in 1989. The most challenging thing was getting my French citizenship.
7) What was your first thaught when you get off the plane that day ?
Actually, I had a great sense of beginning a new life when I opened the apartment door in Bastille.
8) Do you think you found some artistic renewal in France ?
The French audience has always been faithful to me for over 30 years. That inspires me!
9) Being an expatriate for so many years, what would be your definition of the word "Home" ?
Expatriates are people who are more at home when they are not at home. That's me. Right now I'm lying on a motel bed in Massachusetts and it feels perfectly natural.
10) If i tell you "You can take the man out of America but you can't take the America out of the man" what would you say ?
I would say that in my case that's not true.
11) Your latest album "Elliott Murphy" was produced by your son Gaspard (guitar player for The Dukes and Duplex). How was it to work with him ? Does it make the album even more precious to you ?
It was great to work with Gaspard because he brings 21 year old ears to my music. And of course this album is precious and that's why I put my name on it.
12) Listening to the album i had the feeling that Gaspard brought a whole new dynamic to your songs. What do you think ?
Gaspard has been living with my music since he was born so he knew actually how to make it modern and classic at the same time.
13) Is it why the album is simply call "Elliott Murphy", like we're listenning to a new you ?
I felt it was the beginning of a new era in my life, that I finally had become myself totally.
14) James Taylor seems to be an huge influence for that album...
Not really although i admire James Taylor. He has a great voice full of humility. An effortless singer.
15) One of your best friends is Bruce Springsteen. Tell us a few words about him, how he's he in real life ?
Bruce is the real thing. He's very generous and caring. And he likes good food like me. So we have a lot in common!
Thank you Elliott !!!
Extra special thanks to Laura Woody and Marie Fleur.
mercredi 14 décembre 2011
Rover
Les yeux rivés par delà la Manche, notre frenchy Rover revisite à sa manière les grands mythes de la pop anglaise sur ce premier EP de quatre titres. On commence par du grand classique avec un « Aqualast » sous influence Beatles.Sympa. Un grand bond générationnel plus tard et, dès la deuxième plage, « Tonight » nous fait revivre les grandes heures de la cold/new wave des années 80. Portée par une ligne de basse démentielle le titre est sombre à souhait et évoque Joy Division. Lorgnant plutôt du côté de l’Amérique, « Birds » est ouvertement rock, guitares et gros son sont au rendez-vous. Pas mal du tout. Enfin l’EP s’achève avec « Joy » un court titre acoustique. Bien que très réussi, très bien produit, et ma foi assez homogène malgré la diversité des genres abordés, on a quand même, alors que le disque s’achève, un peu de mal à se faire une idée de la personnalité musicale de Rover. Cet homme ferait-il tout en même temps ? Quelles surprises peut-il bien nous réserver pour son premier album ?
Lady Linn and Her Magnificent Seven
lundi 12 décembre 2011
Helium Horse Fly : « Fishing for Ghosts »
A l’image de sa pochette le nouvel EP d’Helium Horse Fly nous plonge dans des eaux troubles et inquiétantes. Passée la courte et ténébreuse introduction, « Fishing for Ghosts », on rentre de plein pied dans le vif du sujet. Des compositions longues, tortueuses où se télescopent les influences par dizaines. Un peu de rock tendance planante un soupçon de jazz free (le final de « Dust ») et une alternance entre passages calmes, apaisés et mélodiques et franches attaques de guitares. Avec de longues séquences instrumentales à base de motifs répétitifs. Pas évident de citer des influences, tant ces dernières semblent avoir été digérées par Helium Horse Fly qui suit son propre chemin. Cependant on pense parfois aux groupes à chanteuses « à voix » comme les Cocteau Twins ou The Gathering, non seulement pour l’aspect dark et hypnotique de la musique mais aussi dans le chant de Marie Billy qui vocalise un peu à la façon de Liz Frazer et d’Anneke. Helium Horse Fly possède décidément un univers bien à lui où tout est pensé jusque dans les moindres détails y compris dans les titres à rallonge et à la signification absconse : « Another Bleak Mind Rushed For Obedience », « Romantic Song For The Nightlife Of a Pumpkin Bubble »… Passionnant.
Sortie le 14 décembre.
samedi 10 décembre 2011
Botibol : « Born from a shore »
Projet solo du bordelais Vincent Bestaven, le premier album de Botibol, « Born from a Shore » débute de façon bien étrange avec « Walk slowly », un titre assez déconstruit avec des montées, des descentes, des silences… Ce n’est qu’après quelques écoutes que le charme de Botibol fait son petit effet, comme ça l’air de rien, tout en délicatesse et discrétion. La base de Botibol c’est la guitare acoustique, le folk. Qui parfois sonne un peu mélancolique « A small light in the dark », « Breakwaters » ou « Filling a hole » légèrement teinté de couleurs blues. A d’autres moments la musique est joyeuse. En fait, l’album n’a de cesse de faire des allers retours entre les deux sentiments. Dans ces meilleurs moments, le disque prend des atours pop particulièrement irrésistibles mettant redonnant au concept des « symphonies de poches » cher à Brian Wilson une deuxième jeunesse. « Friends », peut-être la meilleure du cd, prends des airs de pop song ultime. C’est plein de carillons de petites clochettes qui font gling gling, c’est tout simplement beau. Tout au long du disque, Botibol a su faire de cette économie de moyen, de ce côté bricolo une force. Peu d’intervenants et une sensation d’intimité qui se fait plus grande écoutes après écoutes. Chanté en anglais, le français fait pourtant une apparition surprise au milieu de « We were foxes » : « Sur le goudron brûlant nous courons vers la mer », comme un résumé de son univers naïf et coloré, à l’image de la pochette, mais qui sait aussi faire un peu de place au noir et à toutes les nuances de gris. « Oh son » conclu le disque comme il a commencé, c'est-à-dire de manière bien étrange, comme en suspension…
mercredi 7 décembre 2011
Anna Aaron : « Dogs in Spirit »
Jeune pianiste bâloise de 26 ans, Anna Aaron sort un premier album, « Dogs in Spirit », à l’univers des plus intriguant. Le début de l’album est caractéristique de ce qui nous attend à l’écoute de cet effort inaugural. Le premier titre « Elijah’s chant » est un summum d’anxiété musicale : voix incantatoire, rythme mécanique la chanson semble être extraite de la bande originale d’un cauchemar. Etrange entrée en matière pour un album qui par la suite enchaîne les perles pop d’une évidence mélodique rare : le piano léger de « Sea Monsters », « Queen of Sound » et de « Siren » rappelle Fiona Apple ; « Where are you David » sonne comme un inédit de Crosby, Stills & Nash avec au passage de bien jolies harmonies vocales. Enregistré en collaboration avec le trompettiste Erik Truffaz, « The Drainout » rappelle une autre Anna dont on a fait des gorges chaudes cette année : Calvi. « King of the dogs » entraîne Anna sur un territoire nettement plus rock. Ainsi va Anna Aaron tout au long de ce premier disque passant d’un extrême à l’autre, contrecarrant ses mélodies les plus évidentes, comme par culpabilité, par une démarche expérimentale. Bras de fer qui au final ne connaîtra qu’un seul vainqueur : l’auditeur. Car c’est de cette étrangeté que vient tout le charme de cet opus. Probablement une grande révélation pour l’année 2012.
Sortie le 23 janvier 2012.
lundi 5 décembre 2011
Ana : Secret Garden
Composé de la chanteuse Annabelle Ariane et du guitariste Xavier Renault, le duo folk Ana sort son premier album « Secret Garden ». Un premier effort à l’ambiance particulièrement intime entre chaudes sonorités des arpèges acoustiques et le timbre profond de la chanteuse Annabelle dont la voix vénéneuse ne demande qu’à vous ensorceler. Parfois renforcée (voire dopée) par une section rythmique la musique d’Ana prend des allures pop (« Need a friend », « Take my hand ») et célèbre le mariage, réussi, entre énergie rythmique et mélodies délicates. A d’autres moments c’est un violoncelle qui s’invite (« So Love », « Je me noie ») et la musique d’Ana devient soudainement mélancolique. Un premier album délicat et sensuel à classer entre Nick Drake et Elliott Smith.
http://anamusique.bandcamp.com/
www.facebook.com/anamusique
MISE A JOUR : Deux exemplaires de l'album au format digital sont à gagner. Envoyez moi un mail à l'adresse suivante myheadisajukebox@gmail.com en précisant CONCOURS ANA dans l'objet et les deux plus rapides gagneront des codes pour télécharger l'album sur le lien suivant :
http://cd1d.com/fr/album/secret-garden
Souscription « Souvenirs de Jade »
Petit message personnel ce jour pour soutenir mon amie Ysabel Rousseau qui cherche actuellement à publier son premier roman « Souvenirs de Jade ». Soutenons la création littéraire !
Mon roman, « Souvenirs de Jade », sera édité par les Editions Amalthée (www.editions-amalthee.com) qui sont basées à Nantes.
J’ai signé un contrat de publication participatif et vais vous en expliquer les grandes lignes.
Les Editions Amalthée prennent en charge la fabrication du livre, ainsi que son enregistrement au fichier national (qui délivrera le n° ISBN) et la promo (librairies, Internet, salons…). De mon côté je dois financer la fabrication de la maquette (les épreuves et la couverture...). Pour ce faire, il faut que je parvienne à trouver 116 personnes qui voudront bien pré-réserver mon livre. Et c’est là que vous et vos amis, connaissances, etc intervenez !
Mon éditeur prévoit que mon roman sera édité en format 15cm X 24cm, sur 380 pages au prix de 21,00 €. Vous trouverez ci-joint un bon de souscription (en format .pdf) vous permettant de pré-réserver mon roman. Comment cela se passera-t-il ?
# 1 : remplissez le bon avec vos coordonnées,
# 2 : joignez un chèque de 24 € (21 € pour le livre + 3 € pour les frais d’envois)
# 3 : notez que vos chèques ne seront pas encaissés tout de suite, mais seulement lorsque la fabrication du livre sera lancée, soit dans environ 2 mois. Il faut que je vous précise que je n’ai plus que 2 mois pour trouver les 116 pré-réservations. Si toutefois, je n’y parviens pas, l’édition est annulée et vos chèques vous seront retournés.
# 4 : l’éditeur me tiendra informée de la date de l’encaissement des chèques et je vous passerai l’info dès réception.
J’espère avoir été claire. Si toutefois, vous avez des questions, n’hésitez pas à m’envoyer un mail : ysabel.rousseau@yahoo.fr
Vous trouverez sur le bon de souscription, la 4ème de couv’ qui vous donnera un résumé de mon roman, qui je l’espère, vous donnera envie de vous lancer dans l’aventure avec moi.
Pour obtenir le bon de souscription, la 4ème de couverture ou tout autre renseignement supplémentaire n’hésitez pas à contacter l’auteur Ysabel Rousseau à l’adresse suivante ysabel.rousseau@yahoo.fr
dimanche 4 décembre 2011
FM LAETI : « It will all come around »
Premier album de FM Laeti, « It will all come around » voit la jeune chanteuse jongler avec différentes cultures musicales, un peu à l’image de l’artiste qui a vécu plusieurs vies au Canada, à la Guadeloupe et en métropole. L’album trouve sa source dans la musique black américaine, la soul bien sur, la vraie, celle des années 70 et aussi un soupçon de jazz dans les batteries. Mais l’album s’offre aussi quelques pas de côté, du côté du folk accouchant au passage avec « Is it something new ?» d’une délicate petite perle mettant en valeur le grain de voix légèrement éraillé de Laetitia Bourgeois (son véritable paronyme). Les mélomanes le savent mais les racines du blues ne sont pas entièrement à Chicago ou dans le Delta du Mississippi mais chez les griots africains. Et c’est à l’Afrique que FM Laeti rend hommage parsemant son disque d’arrangements à base d’instruments traditionnels comme le n’goni (une guitare tétracorde). Une des grandes réussites de l’album, « Coco » se situe précisément dans ce style et donne l’occasion à Laeti de chanter en duo avec Fatoumata Diawara, chaque chanteuse se répondant dans sa langue vernaculaire. Enfin le périple ne serait pas complet sans quelques clins d’œil du côté des Caraïbes que Laetitia revisite au moyen de percussions locales disséminées ça et là. Il est vrai que les sorties soul se multiplient ces derniers mois, même Dave s’y est mis, bénéficiant d’un effet de mode un peu malsain. Mais il est certain que FM Laeti est une véritable soulwoman, de la trempe de celles qui auraient chanté ce style que ce dernier soit à la mode où non. Son album est un petit bijou délicat qui nous aidera à passer l’hiver. A ranger précieusement au côté des opus signés Sandra Nkaké et Sly Johnson.
samedi 3 décembre 2011
Anoushka Shankar : « Traveller »
Sitariste reconnu, et fille de Ravi, Anoushka Shankar est allée chercher l’inspiration de son nouvel album (le sixième) dans le voyage comme l’atteste son titre « Traveller ». Et plus précisément en Espagne puisant dans le flamenco et faisant appel tour à tour à des vocalistes (Sandra Carrasco, Duquende), guitaristes (Pepe Habichuela), pianistes (Pedro Ricardo Mino) ou bien encore des percussionnistes (El Pirana). L’auditeur est invité à prendre place comme on embarque pour une traversée entre l’Inde et l’Espagne. La démarche n’est pas sans rappeler les jams acharnées des jazzmen. Les musiciens se regardent, s’épient et apprennent finalement les uns des autres pour arriver sur un terrain commun, particulièrement fertile, une musique libre comme l’air faisant fi des différences et prônant un langage universel. A ce titre l’une des plus belle réussite de l’opus est probablement l’instrumental « Boy Meets Girl » comme un résumé de la rencontre entre Anoushka et le guitariste Pepe Habichuela aboutissant sur un magnifique dialogue entre les deux instruments à cordes. Particulièrement copieux, le menu est complété par quelques plages plus typiquement Indiennes avec tabla, voix et flûtes comme accompagnement. Abrité par la vénérable institution Deutsche Grammophon c’est à un voyage en première classe qu’Anoushka Shankar nous convie.
vendredi 2 décembre 2011
Marie Fleur (MacGillis) and The Jazzabilly Blues : « Old Black Magic »
Alors que l’an 2011 arrive lentement mais sûrement à son terme, j’éprouve aujourd’hui le besoin de faire une pause et de vous faire partager l’un de mes énormes coup de cœur musicaux de l’année : Marie Fleur (Mac Gillis). Découvert en tout début d’année, Marie m’a accompagné toute l’année au fil de pérégrinations en Europe. Moi, dont la vie est rythmée par l’actualité musicale et les sollicitations diverses, j’ai toujours pris le temps de retourner vers Marie. Sa voix, chaude et sexy, m’est ainsi devenu une fidèle compagne, qui me réchauffe le coeur en hiver et me berce les nuits d’insomnie. Marie a enregistré trois albums et les deux derniers ont déjà été chroniqué sur cette page : « Sittin in the catbird seat » (chronique ici) et son chef d’œuvre « Bébé Licorne » (chronique ici). Ne restait plus que le premier alors que son groupe s’appelait The Jazzabilly Blues. Nous en sommes alors en 2006 et Marie coule des jours heureux à Los Angeles. Sa voix est (déjà) magnifique et Marie est alors une chanteuse très sûre d’elle bien que débutante et qui ne tardera pas à atteindre des sommets (cf. le chef d’œuvre Bébé Licorne). Musicalement parlant, le Jazzabilly Blues (qui compte parmi ses membres le légendaire Ron Dandi qui a joué sur Pet Sounds et la section rythmique Oliver Steinberg / David Raven) se cherche encore un peu, Marie n’a pas encore complètement versé dans le jazz manouche qui deviendra plus tard sa spécialité bien que quelques signes annonciateurs soient audibles ici (les violons de Paloma Udovic sur « Where or When » ou « Shine On, Shine On »). Cet album assez court, 7 titres, est son travail le plus « électrique » et permet d’entendre des choses très intéressantes. Du blues tout d’abord, la magnifique « Blues in the night » et « Trouble in mind », Marie s’avère une blueswoman très convaincante et j’ai toujours un peu regretté qu’elle ne chante pas plus souvent dans ce style. Cet album permet aussi de découvrir quelques chansons originales de Marie, car si Marie fait beaucoup de reprises c’est plus par timidité que par manque de talent et notamment « Johnny Beaux » où la belle laisse apparaître sa personnalité fantasque, son humour et le grain de folie qui la caractérise. J’ai beaucoup aimé le final et le clin d’œil discret (et totalement inattendu) à Jimi Hendrix quand le guitariste (le légendaire Danny B. Harvey) reprend l’hymne Américain à la manière du grand Jimi sur la scène de Woodstock. Au final un album solide, à défaut d’être foncièrement original (que sera « Bébé Licorne ») mais surtout joué avec beaucoup d’amour. Alors que vient l’heure de mettre un terme à cette chronique, je suis forcément un peu ému. Je ne peux m’empêcher de penser très fort à Marie dont la carrière musicale est un peu au point mort (pas d’actualité immédiate et aucun concert de prévu). Chante, Marie, chante ! Jette ton âme et ton cœur dans ce micro, sur cette scène. C’est comme ça que l’on t’aime.