C’est dans la superbe salle du Cabaret Sauvage, un chapiteau en bois près du Canal Saint-Martin, que l’on a retrouvé le non moins superbe bluesman Eric Bibb. Un petit mot pour commencer sur l’endroit, la salle est ronde et en bois les murs sont recouvert de velours rouge et de petits miroirs, plus qu’un simple salle, le Cabaret Sauvage est un véritable écrin dans lequel la musique brille de mille feux. Et l’endroit semble tout indiqué pour le bluesman Eric Bibb. Le concert commence avec une première partie acoustique ou Eric est seul à la guitare, ses arpèges sont tout simplement beau et se marient à merveille avec sa voix de gorge, grave et suave. Eric Bibb respire l’amour de la musique, sa joie d’être sur scène, ce moment de partage avec le public et le bonheur d’échanger avec d’autres musiciens venus lui prêter main forte. C’est alors que le Quartet d’Eric Bibb font leur entrée en scène, l’excellent batteur Larry Crockett « the one and only », Trevor Hutchinson à la contrebasse et le guitariste, véritable assassin silencieux, Staffan Astner. Le concert prend alors une autre dimension, moins feutré et nettement plus entraînant. Le guitariste, l’air de rien, cisaille l’air de sa telecaster avec ses phrases courtes et incisives. Le batteur Larry Crockett bat la mesure avec classe et la contrebasse solidifie l’ensemble. Eric, lui, assure la rythmique à la guitare folk. Tout le monde semble prendre son pied et Eric réclame toujours plus d’applaudissements et de chaleur du public et le remercie à sa manière en reprenant la coda après une première slave d’applaudissements. Et lorsque le concert s’achève, le groupe est vidé d’avoir donné tant et plus et nous on repart avec le sentiment d’avoir assisté à un spectacle rare. Un concert d’Eric Bibb est toujours un moment assez intense d’un point de vue émotionnel.
www.ericbibb.com
www.myspace.com/ericbibb
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