Joy Denalane, jeune métisse née d’une mère allemande et d’un père sud-africain (auquel elle rend hommage sur le titre « Soweto ‘76-‘06 ») s’est attaquée à un sacré Everest avec son nouvel album, enregistré en partie à Philadelphie, celui de s’attaquer frontalement à la musique soul américaine. A la différence de ses contemporaines Sharon Jones (voir mon message du 4 février) et Nicole Willis (voir mon message précédent), son album mélange une soul authentique en y ajoutant un petit côté plus moderne, hip-hop grâce aux participations des rappeurs Lupe Fiasco, Raekwon et Governor. Dès le premier titre « Change », on entre de plein pied dans l’ambiance, intro rappée (par Lupe Fiasco) pour présenter l’artiste puis un tapis de cuivres purement soul sur lequel s’allonge la voix, grave, posée et sûre d’elle-même de Joy. Le deuxième morceau «Let Go » continue dans la même veine avec un motif entêtant d’orgue Wurlitzer. Une des grandes réussites du disque se trouve à mon avis en plage n°3, « Be Real », plus traditionnel avec des arrangements de cordes dans le plus pur style Philly Sound et un piano Jazzy. Certains autres titres (« One in a million ») lorgnent vers des tempos disco. Le reste de l’album est à l’avenant, mettant en valeur ses exceptionnelles capacités vocales et un message positif. L’album est également disponible en édition limitée avec un DVD bonus comprenant les vidéos « Let Go » et « Soweto », un making of de l’enregistrement et une très intéressante version live acoustique (piano/voix) de « Heaven or Hell ». En tout cas après Sharon Jones et Nicole Willis, voici une nouvelle voix soul à suivre. De quoi assurer à la belle un futur radieux.
lundi 30 juillet 2007
samedi 28 juillet 2007
Nicole Willis & The Soul Investigators, Le Bus Palladium, 24 juillet 2007.
Cette semaine, Nicole Willis et son groupe finlandais, The Soul Investigators (cf. mon message du 14 janvier), sont venus nous rendre visite au bus palladium.
Situé à Pigalle, dans la rue fontaine, juste en face de l’Eros, un bar à putes, le Bus Palladium est un endroit mythique de la scène Parisienne et ce depuis les yé-yé des années 60. Les Who ont joués là-bas. Led Zeppelin aussi. J’étais super content d’y aller. Eh bien mes amis, laissez-moi vous dire, le mythe a pris un coup dans l’aile. L’endroit n’est pas terrible, le bar est hors de prix. Une bière et un coca, 12 euros ! Le pire c’est que dans cette ville il est chic de trouver ça normal. Je ne veux pas paraître cheap, mais mon argent, je le gagne et personne ne me le donne. Pire encore, la scène est minuscule, les 8 musiciens des Soul Investigators ne tiennent même pas dessus, je n’ai pas aperçu le guitariste de la soirée, caché qu’il était dans le fond. La sono est foireuse. C’est une sono de boîte de nuit, faite pour passer des disques, pas pour la musique live. D’ailleurs tout le problème est là, le Bus Palladium est avant tout une boîte de nuit, pas une salle de concert, pas même un club. Le dance floor est trop petit et peine à contenir la foule et dans le même temps, l’espace lounge, sur notre gauche, reste vide. Forcément personne n’a envie d’aller se reposer mais de profiter du groupe.
Groupe qui malgré ces conditions pas évidentes a assuré grave, l’aiguille du groove à fond dans le rouge. Les sept musiciens finlandais des Soul Investigators (basse, batterie, guitare, orgue hammond vintage, trombone, trompette et saxophone) ont débuté seuls le set avec trois morceaux instrumentaux. Puis la belle Nicole vêtue d’une robe bleue et arrivée sur scène sous les cris de la foule et a débuté son tour de chant avec « Feelin’free ». Chaque musicien prend son solo pour autant de démonstrations de virtuosité. Nicole groove tranquille, danse dans son coin, elle aime ce qu’elle fait. Un concentré d’énergie positive (« Keep reachin’up »). La pauvre a du mal à chanter, peine à se faire entendre. Réclame en vain qu’on augmente le volume du micro dans lequel elle est obligée de gueuler pour compenser. Elle finira sur les rotules. A l’image de son groupe, elle méritait mieux que de passer dans un endroit aussi merdique.
Situé à Pigalle, dans la rue fontaine, juste en face de l’Eros, un bar à putes, le Bus Palladium est un endroit mythique de la scène Parisienne et ce depuis les yé-yé des années 60. Les Who ont joués là-bas. Led Zeppelin aussi. J’étais super content d’y aller. Eh bien mes amis, laissez-moi vous dire, le mythe a pris un coup dans l’aile. L’endroit n’est pas terrible, le bar est hors de prix. Une bière et un coca, 12 euros ! Le pire c’est que dans cette ville il est chic de trouver ça normal. Je ne veux pas paraître cheap, mais mon argent, je le gagne et personne ne me le donne. Pire encore, la scène est minuscule, les 8 musiciens des Soul Investigators ne tiennent même pas dessus, je n’ai pas aperçu le guitariste de la soirée, caché qu’il était dans le fond. La sono est foireuse. C’est une sono de boîte de nuit, faite pour passer des disques, pas pour la musique live. D’ailleurs tout le problème est là, le Bus Palladium est avant tout une boîte de nuit, pas une salle de concert, pas même un club. Le dance floor est trop petit et peine à contenir la foule et dans le même temps, l’espace lounge, sur notre gauche, reste vide. Forcément personne n’a envie d’aller se reposer mais de profiter du groupe.
Groupe qui malgré ces conditions pas évidentes a assuré grave, l’aiguille du groove à fond dans le rouge. Les sept musiciens finlandais des Soul Investigators (basse, batterie, guitare, orgue hammond vintage, trombone, trompette et saxophone) ont débuté seuls le set avec trois morceaux instrumentaux. Puis la belle Nicole vêtue d’une robe bleue et arrivée sur scène sous les cris de la foule et a débuté son tour de chant avec « Feelin’free ». Chaque musicien prend son solo pour autant de démonstrations de virtuosité. Nicole groove tranquille, danse dans son coin, elle aime ce qu’elle fait. Un concentré d’énergie positive (« Keep reachin’up »). La pauvre a du mal à chanter, peine à se faire entendre. Réclame en vain qu’on augmente le volume du micro dans lequel elle est obligée de gueuler pour compenser. Elle finira sur les rotules. A l’image de son groupe, elle méritait mieux que de passer dans un endroit aussi merdique.
mercredi 25 juillet 2007
Smashing Pumpkins : Zeitgeist
Le come back de l’année. Après sept longues années de séparation, les citrouilles Chicagoannes sont de retour. Bon, soyons honnêtes le groupe ne s’est pas reformé, pas de James Iha, de D’arcy ni même de Melissa Auf Der Maur à l’horizon. Ce nouvel album consacre les retrouvailles entre Billy Corgan et le batteur Jimmy Chamberlin qui ont tout enregistré à quatre mains. A ce compte-là, ce disque pourrait très bien être celui de la reformation de Zwan. Mais ne boudons pas notre plaisir. Car qu’importe leur configuration, les Pumpkins restent le meilleur medium pour la musique de Corgan. Que ce soit en solo ou avec Zwan, ce dernier n’a jamais vraiment convaincu sans son groupe fétiche. De fait, les Smashing Pumpkins sont scrutés, surveillés comme le lait sur le feu, par un bataillon de fans survoltés de par le monde. Le concert des retrouvailles, au Grand Rex de Paris a affiché complet en moins de dix minutes, j’aurai adoré vous en parler, encore aurait-il fallu que je réussisse à trouver une place.
Au sommet de leur popularité, dans la deuxième moitié des années 90, les Smashing Pumpkins avaient réussi a rendre cohérent tout un agrégat d’influences pas forcément compatibles de prime abord. Sur des bases rock et métal s’ajoutait du piano, des ballades acoustiques, des effets psychédéliques, des synthés new-wave, une tonalité parfois gothique. Il ne reste quasiment rien de tout cela aujourd’hui. Zeitgeist est un album taillé dans le rock, gravé à même le metal. Un peu comme si en se retrouvant, les deux compères avaient effectué un spectaculaire retour aux fondamentaux, repartant de zéro. A l’exception de trois ou quatre titres plus pop (“Bleeding the orchid”, “That’s the way my love is”, “Neverlost”), ce qui n’est pas une insulte soit dit en passant, les guitares sont en surchauffe et Chamberlin affiche une forme olympique. Un retour en force.
Au sommet de leur popularité, dans la deuxième moitié des années 90, les Smashing Pumpkins avaient réussi a rendre cohérent tout un agrégat d’influences pas forcément compatibles de prime abord. Sur des bases rock et métal s’ajoutait du piano, des ballades acoustiques, des effets psychédéliques, des synthés new-wave, une tonalité parfois gothique. Il ne reste quasiment rien de tout cela aujourd’hui. Zeitgeist est un album taillé dans le rock, gravé à même le metal. Un peu comme si en se retrouvant, les deux compères avaient effectué un spectaculaire retour aux fondamentaux, repartant de zéro. A l’exception de trois ou quatre titres plus pop (“Bleeding the orchid”, “That’s the way my love is”, “Neverlost”), ce qui n’est pas une insulte soit dit en passant, les guitares sont en surchauffe et Chamberlin affiche une forme olympique. Un retour en force.
Interpol : Our love to admire
La musique est un loisir pour ceux qui l’écoute. Pour les gens qui la joue, c’est un putain de taf. Un sacerdoce. L'école de la patience, vous connaissez ? Répéter à l’infini les mêmes gestes, quotidiennement. Jusqu’à ce sang sacrificiel qui coule des doigts le long du manche de la guitare. Jusqu'à ce que les mains jouent ce que le cerveau imagine. Ainsi est né le nouvel album des New Yorkais d’Interpol.
Dans la douleur.
Et sans péridurale. En effet le quartet a eu toutes les peines du monde (cf. mon message du 6 avril) à terminer ce nouveau disque. Trois années se sont écoulées depuis le précédent. Dans ce laps de temps, ils se sont, paraît-il, séparés quatre fois avant de se rabibocher. Mais cela valait le coup de s’accrocher. Car devant nos oreilles ébahies, Interpol est en train de devenir un très grand groupe. Certes, au premier abord, peu de choses ont changées depuis « Turn on the bright lights », il y a de cela cinq ans. Au premier abord, seulement. L’ambiance glacée est toujours la même, mais c’est le propre des grands artistes de se créer un univers, un son immédiatement reconnaissable. Interpol creuse toujours le même sillon, un peu plus profondément à chaque fois. Et découvre ainsi de nouveaux trésors. Les arrangements de claviers sont plus présents cette fois-ci, mais le groupe reste très orienté sur les guitares obsédantes de Daniel et de Paul qui chante de mieux en mieux. La batterie hypnotisante de Sam Fogarino s’accorde parfaitement avec le jeu de basse de Carlos. Les chansons sont construites en succession de ruptures, la musique s’arrête puis repart en s’intensifiant…
Alors bien sur, on pourrait reprendre encore et toujours la même litanie : The Cure, Joy Division, The Smiths, Television et même peut-être pousser le vice jusqu’aux Editors… Mais à quoi bon ? Interpol suit sa propre route. Et jusqu’à présent, il n’y a toujours pas le moindre écart de conduite à déplorer.
Dans la douleur.
Et sans péridurale. En effet le quartet a eu toutes les peines du monde (cf. mon message du 6 avril) à terminer ce nouveau disque. Trois années se sont écoulées depuis le précédent. Dans ce laps de temps, ils se sont, paraît-il, séparés quatre fois avant de se rabibocher. Mais cela valait le coup de s’accrocher. Car devant nos oreilles ébahies, Interpol est en train de devenir un très grand groupe. Certes, au premier abord, peu de choses ont changées depuis « Turn on the bright lights », il y a de cela cinq ans. Au premier abord, seulement. L’ambiance glacée est toujours la même, mais c’est le propre des grands artistes de se créer un univers, un son immédiatement reconnaissable. Interpol creuse toujours le même sillon, un peu plus profondément à chaque fois. Et découvre ainsi de nouveaux trésors. Les arrangements de claviers sont plus présents cette fois-ci, mais le groupe reste très orienté sur les guitares obsédantes de Daniel et de Paul qui chante de mieux en mieux. La batterie hypnotisante de Sam Fogarino s’accorde parfaitement avec le jeu de basse de Carlos. Les chansons sont construites en succession de ruptures, la musique s’arrête puis repart en s’intensifiant…
Alors bien sur, on pourrait reprendre encore et toujours la même litanie : The Cure, Joy Division, The Smiths, Television et même peut-être pousser le vice jusqu’aux Editors… Mais à quoi bon ? Interpol suit sa propre route. Et jusqu’à présent, il n’y a toujours pas le moindre écart de conduite à déplorer.
Interview video de Daniel Kessler (en français) :
mercredi 18 juillet 2007
Editors : An end has a start.
Dans la lignée de mon message du 6 avril, le nouvel opus, il s’agit du deuxième, des anglais Editors est disponible dans les bacs. Le premier album (The back room) m’avait impressionné. Deux ans après, l’incendie ne s’est toujours pas calmé. Le disque est intense. Intense et très noir. D’une beauté étouffante. Comparativement au précédent, ce nouvel opus est plus compact, irrespirable et resserré autour des rythmes ; les guitares s’envolent alors dans de grandes dérives lyriques dans la veine de my bloody valentine et autres TV ON THE RADIO. Autre nouveauté, pour la première fois on entend le chanteur Tom Smith au piano (le poignant "well worn hand" en solo). Car les nappes de claviers sont à la fois plus présentes tout en restant en retrait. Le chant de Tom est possédé, part parfois dans des aigus touchants. Alors évidemment les comparaisons avec Paul Banks d’Interpol sont inévitables, pourtant elles sont injustes pour l’un et l’autre. Car chacun suit sa propre voi(x)e. Le disque commence comme une étreinte puis finit par vous prendre à la gorge, jusqu’à la strangulation. Certains titres (« The racing rats », « Escape the nest ») sont puissants, amples, et vont faire un malheur sur scène. Push your head towards the air, mélange des rythmes Cure (époque pornography) au spleen acoustique de Nick Drake. Et puisque toute fin a un début, ces débuts là sont de bonne augure.
mardi 17 juillet 2007
Dave Holland 5tet, Paris Jazz Festival, Parc Floral, 14 juillet 2007.
Le Paris Jazz Festival, c’est l’un des meilleurs plans de la ville en été. Tous les week ends de juin et de juillet, l’après-midi, des concerts sont organisés dans le cadre bucolique du Parc Floral. L’entrée aux concerts est gratuite une fois que l’on s’est acquitté des 5 euros pour l’entrée au parc.
Un peu de verdure ça ne fait jamais de mal. Les oiseaux chantent en cœur. Le soleil tape, on a passé l’après-midi en plein cagnard (plus de 30°C). Il y a bien une bâche tendue pour protéger de la pluie, mais, hélas, c’est la nuque qui est visée par le soleil. Il faut bien l’avouer, les concepteurs de l’auditorium du Parc Floral ont fait du super boulot. Le son y est aussi excellent que dans une salle de concert. Il n’y a que le plastique bon marché des sièges qui craint et qui fait mal aux fesses ! Et comme le service de sécurité est particulièrement diligent, il est hors de question d’assister au concert debout dans l’allée. Tout le monde assis ! Et on reste bien sage !
Bref, tout cela a bien peu d’importance car aujourd’hui on a une sacrée pointure sur scène. Mesdames, Messieurs, voici Dave Holland, contrebassiste anglais, ancien sideman de Mister Miles Davis. Oui, oui, Dave Holland en personne accompagné de son quintet : Chris Potter au sax, Robin Eubanks au Trombone, Steve Nelson au vibraphone et le batteur Nate Smith. Du jazz acoustique en formation somme toute assez réduite. Le batteur est particulièrement impressionnant, félin et puissant, ses soli seront très applaudis. Son dialogue (combat ?) avec le vibraphone est tendu, passionnant. Holland fait le boulot très proprement, il se retrouve régulièrement en trio avec le batteur et le vibraphone ou les cuivres. Lui aussi a le droit à ses soli. Quant aux cuivres et bien ma foi, ça souffle à en perdre haleine. La mise en place est réglée au millimètre. Le public a tellement apprécié qu’Holland est revenu par deux fois sur scène pour les rappels. Une après-midi bien agréable, mais tout de suite, là, vite un coca qu’on se rafraîchisse !
Un peu de verdure ça ne fait jamais de mal. Les oiseaux chantent en cœur. Le soleil tape, on a passé l’après-midi en plein cagnard (plus de 30°C). Il y a bien une bâche tendue pour protéger de la pluie, mais, hélas, c’est la nuque qui est visée par le soleil. Il faut bien l’avouer, les concepteurs de l’auditorium du Parc Floral ont fait du super boulot. Le son y est aussi excellent que dans une salle de concert. Il n’y a que le plastique bon marché des sièges qui craint et qui fait mal aux fesses ! Et comme le service de sécurité est particulièrement diligent, il est hors de question d’assister au concert debout dans l’allée. Tout le monde assis ! Et on reste bien sage !
Bref, tout cela a bien peu d’importance car aujourd’hui on a une sacrée pointure sur scène. Mesdames, Messieurs, voici Dave Holland, contrebassiste anglais, ancien sideman de Mister Miles Davis. Oui, oui, Dave Holland en personne accompagné de son quintet : Chris Potter au sax, Robin Eubanks au Trombone, Steve Nelson au vibraphone et le batteur Nate Smith. Du jazz acoustique en formation somme toute assez réduite. Le batteur est particulièrement impressionnant, félin et puissant, ses soli seront très applaudis. Son dialogue (combat ?) avec le vibraphone est tendu, passionnant. Holland fait le boulot très proprement, il se retrouve régulièrement en trio avec le batteur et le vibraphone ou les cuivres. Lui aussi a le droit à ses soli. Quant aux cuivres et bien ma foi, ça souffle à en perdre haleine. La mise en place est réglée au millimètre. Le public a tellement apprécié qu’Holland est revenu par deux fois sur scène pour les rappels. Une après-midi bien agréable, mais tout de suite, là, vite un coca qu’on se rafraîchisse !
Libellés :
Dave Holland,
Paris Jazz Festival
lundi 16 juillet 2007
Art Brut : « It’s a bit complicated »
C’est un petit peu compliqué, clame la pochette, qui fleure bon les souvenirs d’école et d’enfance. En fait, pas tant que ça. Voire même, réflexion faîte, pas du tout. En effet, le rock n’roll façon Art Brut, c’est très simple. Une rythmique dynamique (en concert, le batteur joue debout) et un gros son de guitare. Avec quelques bons riffs, le tour est joué. Ajoutez les paroles hilarantes d’Eddie Argos (qui récite plus qu’il ne chante de son accent 100 % cockney) sur les petites contrariétés de la vie, les filles, les premières fois où l’on tombe amoureux, les dimanches soirs, tout ça, quoi… Les cuivres « kick horns » sur « late Sunday evening » sont du plus bel effet. Le tout est irrésistible. Vivement conseillé. Dans le fond, comme antidépresseur, c’est tellement efficace que dans un monde parfait, l’album serait remboursé par la sécurité sociale.
dimanche 15 juillet 2007
« Joe Strummer : The future is unwritten » de Julien Temple.
Grand spécialiste du cinéma punk, il a consacré deux documentaires aux Sex Pistols, le réalisateur anglais Julien Temple rend maintenant hommage à un autre de ses héros, Joe Strummer, chanteur du Clash, décédé en 2002.
Le film mélange images d’archives, qui valent leur pesant d’or, et interviews de proches et de fans autour de feux de bois. Car Strummer avait pour habitude, en marge des festivals de musique, d’organiser de grandes veillées autour du feu avec ses amis et d’autres musiciens et artistes afin d’échanger des idées. Le montage du film, du moins dans sa première partie, est un peu trop épileptique à mon goût, ça va vite, on a un peu de mal à raccrocher les wagons.
Donc, d’après « Action Joe », ancien hippie avant de devenir punk, ledit mouvement en né en 1968 entre le Vietnam et les émeutes de Londres et celles, étudiantes, de Paris. Le film met en lumière l’influence que le parcours et la vie de Strummer ont eue sur la musique des Clash. Né en Turquie, grandi au Mexique et en Allemagne (entre autres) Joe avait gardé cette curiosité, cet appétit de sons intact. Pas étonnant qu’au final, il se soit trouvé à l’étroit dans un groupe de rock stricto sensu. De son éducation en internat, Strummer avait hérité d’une méfiance viscérale envers toute forme d’autorité, ce que l’on retrouve dans le nom même du groupe (The Clash = Le conflit). Comme tout les bons groupes du genre, The Clash a dépassé le cadre du punk pour évoluer vers autre chose. The Jam sont devenus mod, The Police new-wave. The Clash, lui n’est allé nulle part en particulier mais un peu partout à la fois : reggae (guns of Brixton), rap (the magnificent seven)… Le film intègre des extraits audio très instructifs de l’émission de Joe Strummer sur la radio BBC world service. Strummer programmait énormément de world music. L’émotion avant tout, avant la musique même. Qu’importe la guitare ; qu’elle espagnole ou hawaiienne. L’émotion avant tout.
Le film mélange images d’archives, qui valent leur pesant d’or, et interviews de proches et de fans autour de feux de bois. Car Strummer avait pour habitude, en marge des festivals de musique, d’organiser de grandes veillées autour du feu avec ses amis et d’autres musiciens et artistes afin d’échanger des idées. Le montage du film, du moins dans sa première partie, est un peu trop épileptique à mon goût, ça va vite, on a un peu de mal à raccrocher les wagons.
Donc, d’après « Action Joe », ancien hippie avant de devenir punk, ledit mouvement en né en 1968 entre le Vietnam et les émeutes de Londres et celles, étudiantes, de Paris. Le film met en lumière l’influence que le parcours et la vie de Strummer ont eue sur la musique des Clash. Né en Turquie, grandi au Mexique et en Allemagne (entre autres) Joe avait gardé cette curiosité, cet appétit de sons intact. Pas étonnant qu’au final, il se soit trouvé à l’étroit dans un groupe de rock stricto sensu. De son éducation en internat, Strummer avait hérité d’une méfiance viscérale envers toute forme d’autorité, ce que l’on retrouve dans le nom même du groupe (The Clash = Le conflit). Comme tout les bons groupes du genre, The Clash a dépassé le cadre du punk pour évoluer vers autre chose. The Jam sont devenus mod, The Police new-wave. The Clash, lui n’est allé nulle part en particulier mais un peu partout à la fois : reggae (guns of Brixton), rap (the magnificent seven)… Le film intègre des extraits audio très instructifs de l’émission de Joe Strummer sur la radio BBC world service. Strummer programmait énormément de world music. L’émotion avant tout, avant la musique même. Qu’importe la guitare ; qu’elle espagnole ou hawaiienne. L’émotion avant tout.
Le film dresse un portrait très touchant de Strummer. Un type intègre, trop pour supporter le succès de son groupe. Un type droit et honnête mais incapable de faire dans la demi-mesure. Capable de soutenir des pompiers en grève réclamant une hausse de salaire. Mais dans le même temps de sacquer le guitariste Mick Jones et le batteur Topper Headon et de le regretter sincèrement. Terriblement humain. Le tout redonne l’envie de se refaire une cure intensive de Clash, qui fut à l’orée des années 80, le plus grand groupe de rock de la Terre.
La bande annonce :
jeudi 12 juillet 2007
Norah Jones, l’Olympia, 10 juillet 2007.
Est-il vraiment nécessaire de présenter Norah Jones, chanteuse qui a connu un incroyable succès depuis maintenant cinq ans et qui est, en partie, responsable de cette nouvelle mode du Jazz vocal ?
En tournée mondiale, la jolie Norah fait escale pour trois soirées dans la sublime et prestigieuse enceinte de l’Olympia. La scène est ce soir tapissée d’un velours rouge des plus saillants. Dans le fond de la scène se trouve une petite estrade, également tapissée, sur laquelle est installée la batterie et la contrebasse ainsi qu’un clavier d’appoint. Au plafond sont accrochées plusieurs étoiles réfléchissant la lumière. Ils sont quatre « on stage » guitare, basse, batterie, Norah et un autre musicien additionnel qui jouera quelques chansons. Le concert commence avec une inhabituelle version de « come away with me » que Norah débute seule à la guitare électrique. Après deux couplets, son « handsome band » rentre dans la danse. Dès le deuxième titre, elle retrouve une place plus conventionnelle derrière le piano. Le climax du soir est atteint lorsqu’elle s’installe derrière un sublime fender rhodes vintage, ah ce « Thinking about you »… Autre moment, autre son, belle version de « sinkin’ soon » ; torch-song bastringue, déglinguée entre Tom Waits et Tim Burton. Après les claviers, Norah passera à la guitare acoustique, un instrument que jusqu’ici elle utilise peu, et jouera quelques chansons seules ou accompagnée de la basse, on pense en particulier à Rickie Lee Jones. M Ward, qui a assuré la première partie, viendra rejoindre ses petits camarades sur le terrain de jeu et ils se livreront une version endiablée de « Creepin’in ». On dirait que ça s’excite un peu au moment où le concert s’achève.
Norah a fait montre d’un goût très sur, reprises de Willie Nelson, de Tom Waits. Le concert s’est dégusté comme on mange une friandise douce et sucrée. C’est agréable mais dans le fond, ce n’est pas vraiment nourrissant…
En tournée mondiale, la jolie Norah fait escale pour trois soirées dans la sublime et prestigieuse enceinte de l’Olympia. La scène est ce soir tapissée d’un velours rouge des plus saillants. Dans le fond de la scène se trouve une petite estrade, également tapissée, sur laquelle est installée la batterie et la contrebasse ainsi qu’un clavier d’appoint. Au plafond sont accrochées plusieurs étoiles réfléchissant la lumière. Ils sont quatre « on stage » guitare, basse, batterie, Norah et un autre musicien additionnel qui jouera quelques chansons. Le concert commence avec une inhabituelle version de « come away with me » que Norah débute seule à la guitare électrique. Après deux couplets, son « handsome band » rentre dans la danse. Dès le deuxième titre, elle retrouve une place plus conventionnelle derrière le piano. Le climax du soir est atteint lorsqu’elle s’installe derrière un sublime fender rhodes vintage, ah ce « Thinking about you »… Autre moment, autre son, belle version de « sinkin’ soon » ; torch-song bastringue, déglinguée entre Tom Waits et Tim Burton. Après les claviers, Norah passera à la guitare acoustique, un instrument que jusqu’ici elle utilise peu, et jouera quelques chansons seules ou accompagnée de la basse, on pense en particulier à Rickie Lee Jones. M Ward, qui a assuré la première partie, viendra rejoindre ses petits camarades sur le terrain de jeu et ils se livreront une version endiablée de « Creepin’in ». On dirait que ça s’excite un peu au moment où le concert s’achève.
Norah a fait montre d’un goût très sur, reprises de Willie Nelson, de Tom Waits. Le concert s’est dégusté comme on mange une friandise douce et sucrée. C’est agréable mais dans le fond, ce n’est pas vraiment nourrissant…
samedi 7 juillet 2007
Pura Fe : « Hold the rain ».
Pura Fe, chanteuse indienne tuscarora que l’on avait découvert l’année dernière avec le sublime album “Tuscarora nation blues” est de retour avec ce tout nouvel opus “Hold the rain”. Pura Fe (traduction espagnole de Foi Pure), Antonietta Crescioni de son vrai patronyme fleurant bon les origines Corses, mélange blues, acoustique et chants traditionnels des indiens d’Amérique du nord. C’est une joueuse virtuose de lap-steel, cette guitare acoustique dont on joue sur les genoux à l’aide d’un bottelneck (un petit cylindre que l’on fait glisser sur les cordes). C’est aussi une remarquable chanteuse. Pour l’avoir vue en concert au sunside l’année dernière au premier rang, je peux vous assurer qu’elle a de la Voix. Son nouvel album est excellent, très roots, acoustique, plus personnel et moins revendicatif que le précédent. Le premier titre « My people, my land », vous met tout de suite dans l’ambiance, il s’agit d’un chant indien. J’ai parfois un peu de mal à accrocher à cette musique, qui est très éloignée de ma culture musicale, mais étant l’héritière d’une tradition séculière, cette musique est tout à fait respectable. Dès le deuxième morceau « If i was your guitar », les choses sont parties sur d’excellentes bases. A noter l’excellente reprise du « Summertime », immortalisé en son temps par la Grande Janis Joplin, et la participation du bluesman Eric Bibb sur le morceau « People you love ». L’album est très paisible, la musique s’écoule tranquillement d’une écoute très relaxante. Comme toujours avec le label Dixiefrog, le disque est présenté dans un packaging très luxueux et le CD dispose d’une plage multimédia, un petit film de dix minutes à regarder sur l’ordinateur et présentant l’artiste. Cela fait vraiment plaisir de voir la musique traitée avec autant de respect.
vendredi 6 juillet 2007
BEASTIE BOYS : The Mix-Up.
C’est une bonne nouvelle, trois ans après l’album de rap old skool « to the 5 boroughs », les Beastie Boys (cf. mon message du 27 juin) sont de retour avec un nouvel opus entièrement instrumental. C’est dans le fond pas si étonnant que ça, si on se rappelle que les albums, « Check your head », « ill communication » et « Hello Nasty » contenaient déjà de nombreuses plages instrumentales, d’ailleurs compilés sur « In sound from way out ». Comme à l’époque de « Check your head » (1992), les Beastie ont repris leurs instruments. La nouveauté, c’est qu’il n’y a pas l’ombre d’un sample ou d’un séquenceur à l’horizon. Tout a été joué à cinq avec l’apport essentiel de Money Mark aux claviers (si vous êtes des lecteurs réguliers de ce blog, vous commencez à le connaître celui-là) et du percussionniste Alfredo Ortiz, qui se dépense beaucoup. Le disque est comme tombé d’une autre décennie, avec une inspiration très 70’s. Le résultat est assez funky et groove pas mal. Beaucoup de guitares wha-wha, de claviers vintages, de contrebasse. Tout cela me rappelle les bandes originales des films blaxploitation, les thèmes des séries policières des années 70. Un excellent disque chaud comme un soleil d’été (c’est de saison contrairement aux apparences).
mercredi 4 juillet 2007
The BellRays, La Maroquinerie, 2 juillet 2007.
Ah les BellRays !!!! (cf. mon message du 4 février). Pour avoir une idée du potentiel de ce groupe fabuleux, essayez d’imaginer (si c’est possible) Aretha Franklin accompagnée par les Stooges ou le MC5 (notons au passage que Lisa, la chanteuse des BellRays a chanté lors de la reformation de ces derniers). Soit un groupe rock de fous furieux, possédés, avec une chanteuse noire dotée d’une sublime voix soul. Personnellement, j’adore ce groupe car il synthétise deux de mes facettes musicales, pourtant réputées inconciliables, du rock garage au rythm’n’blues.
Première surprise, la première partie est assurée par les BellRays eux-mêmes en version acoustique soit le duo Lisa Kekaula au chant accompagnée de Robert Vennum qui a troqué sa basse pour la guitare folk. C’est dans cette formation pour le moins inhabituelle chez eux qu’ils nous présentent quelques nouvelles chansons. Et ça leur va comme un gant, car la voix de Lisa est particulièrement bien mise en valeur, par ces conditions minimales. C’est en tout cas une nouvelle voie pour eux qu’il serait bien dommage de ne pas explorer plus avant.
On supportera ensuite Carabine une duo d’abrutis français electro-bidouille qui ne valent vraiment pas la peine de s’attarder, avant que les BellRays, au grand complet reviennent attaquer la scène de leur verve sonique. Beaucoup de nouvelles chansons seront jouées ce soir, certainement extraites d’un probable nouveau disque. Le concert part sur les chapeaux de roues avec « Changing colors », et vous savez quoi, ils ne ralentiront pas de toute la soirée. A peine le show commencé, tout le monde est déjà en nage. Le son est énorme, la basse bourdonne, le batteur se dépense sans compter. Le guitariste Tony Fate et le batteur Craig Walters se lancent bien involontairement dans un concours de sales gueules. On me fait très justement remarquer que, dans le feu de l’action, Craig Walters ressemble un peu à Lou Ferrigno dans le rôle de l’incroyable HULK. Un des grands moments de cette soirée fut, la version d’anthologie d’ « Have a little faith », Lisa saute dans le public et traverse la fosse en chantant « Have a little faith in me », une main tenant le micro, l’autre bras levé en l’air. J’ai également beaucoup aimé « Tell the lie » et sa guitare wha-wha irrésistible mais il est vrai que ce titre constitue, a mon avis, le sommet de leur production discographique. Et je ne parle même pas de ce « lost disciples » ou le batteur joue à mains nues. Et de Lisa qui retraverse la foule en chantant « Blues for Godzilla » qui clôturera le show. Vraiment des soirées comme celle là, j’en redemande, vivement la suite. Et je ne suis visiblement pas le seul vu la longue ovation qui a suivi. Et longue vie au BellRays !
http://www.thebellrays.com/
Première surprise, la première partie est assurée par les BellRays eux-mêmes en version acoustique soit le duo Lisa Kekaula au chant accompagnée de Robert Vennum qui a troqué sa basse pour la guitare folk. C’est dans cette formation pour le moins inhabituelle chez eux qu’ils nous présentent quelques nouvelles chansons. Et ça leur va comme un gant, car la voix de Lisa est particulièrement bien mise en valeur, par ces conditions minimales. C’est en tout cas une nouvelle voie pour eux qu’il serait bien dommage de ne pas explorer plus avant.
On supportera ensuite Carabine une duo d’abrutis français electro-bidouille qui ne valent vraiment pas la peine de s’attarder, avant que les BellRays, au grand complet reviennent attaquer la scène de leur verve sonique. Beaucoup de nouvelles chansons seront jouées ce soir, certainement extraites d’un probable nouveau disque. Le concert part sur les chapeaux de roues avec « Changing colors », et vous savez quoi, ils ne ralentiront pas de toute la soirée. A peine le show commencé, tout le monde est déjà en nage. Le son est énorme, la basse bourdonne, le batteur se dépense sans compter. Le guitariste Tony Fate et le batteur Craig Walters se lancent bien involontairement dans un concours de sales gueules. On me fait très justement remarquer que, dans le feu de l’action, Craig Walters ressemble un peu à Lou Ferrigno dans le rôle de l’incroyable HULK. Un des grands moments de cette soirée fut, la version d’anthologie d’ « Have a little faith », Lisa saute dans le public et traverse la fosse en chantant « Have a little faith in me », une main tenant le micro, l’autre bras levé en l’air. J’ai également beaucoup aimé « Tell the lie » et sa guitare wha-wha irrésistible mais il est vrai que ce titre constitue, a mon avis, le sommet de leur production discographique. Et je ne parle même pas de ce « lost disciples » ou le batteur joue à mains nues. Et de Lisa qui retraverse la foule en chantant « Blues for Godzilla » qui clôturera le show. Vraiment des soirées comme celle là, j’en redemande, vivement la suite. Et je ne suis visiblement pas le seul vu la longue ovation qui a suivi. Et longue vie au BellRays !
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mardi 3 juillet 2007
John Fogerty, l’Olympia, 1er juillet 2007.
Ce soir, c’est avec une légende que nous avons rendez-vous. Un authentique héros du song writing américain. John Fogerty fut le chanteur, guitariste, auteur-compositeur de Creedence Clearwater Revival, groupe phare de la fin des années 60 formé à El Cerrito, dans la baie de San Francisco. Creedence qui n’a jamais vraiment percé auprès du grand public français. Fogerty, après toutes ces années a un show bien rodé. Un petit sprint vers la droite de la scène, on salue le public, puis un petit tour à gauche et on salue bien le public, surtout ne pas oublier les derniers rangs. Les américains, sont comme ça. En même temps comment dire du mal de lui, les trois quarts du concert est extrait du répertoire de Creedence. Fogerty n’est pas fou, il sait ce que le public est venu écouter. C’est donc sur ces bases classiques que le concert commence avec le bien nommé « Travelin’ band ». Fogerty est homme de peu de mots : « Vous voulez connaître l’histoire de ma vie ? Je joue de la musique ! » Et d’enchaîner sur « green river ». Cette dernière a une grande importance dans ma vie, un des premiers CD que j’ai acheté, ado, était une compilation faite de bric et de broc intitulée « le top des sixties » sur laquelle se trouvait « green river » qui, de fait, est le premier titre de Creedence que j’ai connu et qui m’a donné, par la suite, l’envie d’en savoir plus. Les grands classiques sont donc au fidèles au rendez-vous : « Have you ever seen the rain ? », « Born on the Bayou », « Keep on Chooglin’ », « Knockin on my back door», «Who’ll stop the rain», «Fortunate son». Le groupe est composé de deux guitaristes en sus de Fogerty, d’un bassiste, d’un clavier qui passera de temps à autre à la guitare folk et du monstrueux batteur Kenny Aronoff. Une armoire à glace celui-là, grand, chauve, muscles saillants, il bourrine comme un taré. Une force de frappe monstrueuse. (oh combien) Puissant mais technique. Parfois, histoire de faire le show, les quatre guitaristes et le bassiste s’alignent devant la batterie puis avancent en rythme jusqu’au bord de la scène devant le public. Fogerty, qui change de guitare à chaque titre, inclus tout de même quelques pièces de ses albums solo, notamment « Deja vu » qu’il introduit au public en traçant un parallèle entre les guerres du Vietnam et en Irak et « the old man is down the road » (de l’album centerfield). Deux nouvelles chansons, extraites d’un album à venir sont présentées ce soir en avant première. Le concert est parfois interrompu par ses compatriotes des premiers rangs qui lui offrent des fleurs et n’hésitent pas à lui demander des autographes en plein milieu de sa prestation. A mon sens le sommet est atteint avec la reprise de Marvin Gaye « I heard it through the grapevine », déjà présente sur l’album « Cosmo’s factory » dans une version de dix minutes avec un excellent solo d’orgue suivi d’une formidable bataille de guitares électriques. Le concert s’achève avec les rappels «Rockin’all over the world » (de son album éponyme de 1975) et le fameux « Proud Mary ».
Les interprétations, très fidèles à celles de Creedence, ont permis de passer une distrayante (c’est bien le mot qui convient) soirée de rock n’roll classique. Mais l’ensemble, très pro, très rodé, n’est finalement pas très folichon. Pas question de batifoler avec le patrimoine. Il s’agit de le faire fructifier.
Les interprétations, très fidèles à celles de Creedence, ont permis de passer une distrayante (c’est bien le mot qui convient) soirée de rock n’roll classique. Mais l’ensemble, très pro, très rodé, n’est finalement pas très folichon. Pas question de batifoler avec le patrimoine. Il s’agit de le faire fructifier.
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