Certes, Catfish évolue dans une formation guitare/batterie, qui devient un poncif du rock n'roll depuis les années 2000. Un duo de plus alors ? Non dans la mesure ou Catfish développe un univers personnel original qui lui permet d'atteindre le haut du panier. Comme souvent, le blues fait partie des influences originelles Catfish le joue avec la sincérité du Delta et la rage des pionniers du genre, « Have a good time » ouvre ainsi l'ep de manière classique mais avec beaucoup de classe. A la note bleue Catfish ajoute l'influence du rock indépendant « Let me go », les voit faire d'incessants aller-retours entre ces deux univers. La dessus vient se greffer la folk music avec « Drag you down », jolie comptine acoustique chantée à deux voix. Navigant entre douceur et fureur, Catfish livre un bien bel ep en attendant le premier album prévu pour l'an prochain...
jeudi 31 octobre 2013
Catfish
Certes, Catfish évolue dans une formation guitare/batterie, qui devient un poncif du rock n'roll depuis les années 2000. Un duo de plus alors ? Non dans la mesure ou Catfish développe un univers personnel original qui lui permet d'atteindre le haut du panier. Comme souvent, le blues fait partie des influences originelles Catfish le joue avec la sincérité du Delta et la rage des pionniers du genre, « Have a good time » ouvre ainsi l'ep de manière classique mais avec beaucoup de classe. A la note bleue Catfish ajoute l'influence du rock indépendant « Let me go », les voit faire d'incessants aller-retours entre ces deux univers. La dessus vient se greffer la folk music avec « Drag you down », jolie comptine acoustique chantée à deux voix. Navigant entre douceur et fureur, Catfish livre un bien bel ep en attendant le premier album prévu pour l'an prochain...
mardi 29 octobre 2013
The Monkberry Moon Orchestra / The Rebels of Tijuana
Les suisses de The Monkberry Moon Orchestra (voir la chronique précédente) sont de retour avec un nouvel EP, dernière marche avant l'album prévu pour le début de l'année prochaine. Les trois nouvelles chansons composant cette nouvelle livraison confirment tout le bien que l'on pensait du groupe tout en continuant de creuser un sillon pop primesautier directement inspiré des sixties. Une composition en particulier retient l'attention la psychédélique « Spring is coming » : excellente exécution rythmique (la batterie est pleine d'effets), guitare plus acide qu'à l'accoutumée c'est une grande réussite. Pour le reste on retrouve le groupe comme on l'aime, pop, girlie et enjoué.
Projet parallèle composé de plusieurs membres de The Monkberry Moon Orchestra, The Rebels of Tijuana concentre toute la fièvre garage/rock n'roll qui peut parfois (un peu) manquer à ces derniers. Ce premier ep de quatre titres comme sur les chapeaux de roues avec « Qu'est-ce que va dire ma mère ? » excellente tentative de garage-rock chanté dans la langue de Molière, chose peu entendue depuis les Québécois du Nombre ou les Bretons des Wankin'Noodles. Curieusement la voix rappelle un peu Alain Bashung se déchaînant sur un déluge de guitare particulièrement bien maîtrisé. Ca pulse, c'est entraînant, ah les joies simples du rock n'roll !!! La face B enracine un peu plus le projet dans les années 1960 avec une (étonnante) reprise version garage d' « Are you ready for the country ?» de Neil Young qui ressemble un peu à l'idée que l'on se fait de ce morceau joué par Crazy Horse pour peu que Neil Young se mette en tête de l'interpréter avec l'aide de son groupe fétiche. Voilà en tout cas qui prouve que les grandes compositions sont éternelles. Enfin l'ep se termine avec « Lady Acide », adaptation en français du « No man's land » du regretté Syd Barrett (éphémère mais inoubliable leader du Pink Floyd débutant). L'ambiance est d'un coup nettement plus psyché, sur fond de paroles délirantes et de guitares abrasives rappelant finalement plus le Velvet Underground que Pink Floyd. Et c'est sur cette note trash que se termine cet excellent ep. Les fans de rock sixties seront aux anges...
The Monkberry Moon Orchestra « invitation ep » disponible
https://www.facebook.com/TheMonkberryMoonOrchestra
https://myspace.com/themonkberrymoonorchestra
The Rebels of Tijuana : « Mambo »
https://myspace.com/therebelsoftijuana
https://fr-fr.facebook.com/TheRebelsOfTijuana
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The Monkberry Moon Orchestra,
The Rebels of Tijuana
dimanche 27 octobre 2013
Manu : La dernière étoile.
Ex-égérie des années 1990, en tant
que chanteuse de Dolly (« Je ne veux pas rester sage » en
1997), Emmanuelle Monet, aka Manu, est de retour avec son deuxième
effort en solo. Et malgré le temps qui passe, le feu intérieur qui
consume Manu ne s'est toujours pas calmé. Bien au contraire,
l'incendie s'est même attisé comme le prouve « La routine »
toutes guitares en avant. Passé un court instrumental « Oh !
Dear » en guise d'introduction, la dernière étoile trouve ses
marques. Comme si le temps et son défilement infernal n'avait
finalement que peu d'importance, Manu continue sa route sans se
soucier du qu'en dira-t-on. Manu fait ce qu'elle aime : un rock
racé, finement écrit, chargé en guitares, chanté en français
(« J'oublie »). Mais ce sont les influences venues du
blues qui, finalement, font le sel du disque : « La
dernière étoile » lourd, collant et aussi poisseux qu'un
marécage ou l'acoustique chatoyante de « Que fais-tu ? ».
Manu excelle dans la mesure où elle a totalement réussi à faire
sien un modèle étasunien, aussi bien inspiré de la scène power
pop que des musiques plus telluriques, sans jamais tomber dans la
parodie. Enregistré avec passion, et derrière ses aspects modestes,
se cache en fait, un excellent album. Du genre de ceux qui ne
prennent pas la poussière et que l'on prend plaisir à réécouter à
intervalles plus ou moins réguliers.
En concert à la maroquinerie (Paris)
le 31/10/2013.
jeudi 24 octobre 2013
Horisont : « Time Warriors »
On a beau dire, il est parfois bon d'envoyer paître les conventions et, dans cette optique, avouons-le, un bon petit shot de heavy metal, et bien, c'est ce que l'on a trouvé de plus efficace pour se nettoyer les oreilles. Et dans le genre, les Suédois d'Horisont, font partie de ce que l'on a entendu de mieux ces derniers temps. Ah le plaisir des guitares hurlantes, des rythmiques qui pulsent, et des soli grandiloquents qui font « ouin ouin ». L'amateur du genre, sera servi au-delà de toute espérance avec le nouvel effort des Suédois. Voix de tête haut perchée du chanteur (quelques titres sont chantés en langue vernaculaire), effets millésimé 70s sur les guitares pas le moindre ordinateur à l'horizon, le disque a été enregistré en 2013, vraiment ? Totalement régressif, certes, mais tellement bon...
mercredi 23 octobre 2013
lundi 21 octobre 2013
Electro Deluxe : « Home »
En voilà un groupe qui porte bien mal son nom ! En effet comme son patronyme ne l'indique pas, Electro Deluxe a remisé au placard les machines et autres gadgets électroniques pour un son 100 % naturel, viscéralement attaché à la décennie 1970. Et vive les cuivres et les orgues d'époque ! Revisitant avec bonheur la « great black american music », le quintet ne se prive pas de différents plaisirs touchant avec une réussite égale à la soul, au funk mais aussi au jazz et à la blaxploitation. Comme tant de groupes de nos contrées, Electro Deluxe s'est épanoui au contact d'un chanteur Américain exilé, en l’occurrence James Copley (de Cincinnati) dont la séduisante voix est l'incontestable atout charme du groupe. De charme, l'album « Home », n'en manque pas et le résultat rivalise sans peine avec les meilleures production des labels spécialisés dans la soul vintage de Brooklyn (Daptone ou Truth and Soul). Pas un mince exploit dans un créneau surchargé depuis quelques années. Une réussite.
dimanche 20 octobre 2013
Une folle semaine...
On commence par faire un petit tour à la maroquinerie le lundi pour retrouver la soul à l'ancienne de Lady le duo étrangement amputé de Terri Walker. C'est donc la seule Nicole Wray qui porte le show sur ses épaules, avec beaucoup de classe néanmoins. Groove et sexy, il ne manque finalement que peu de choses pour s'imaginer à Brooklyn. Nicole est soutenu par un groupe ultra-efficace, mention spéciale au batteur, dont certains membres (le bassiste, le saxophoniste) ont encore l'air d'être à peine sortis de l'adolescence, ce qui ne les empêchent pas d'assurer comme des vieux pros. Le réservoir de musiciens dans ce coin des Etats-Unis (Brooklyn, New York) est vraiment impressionnant. Direction l'Alhambra ensuite pour écouter Bill Deraime mercredi soir. Du blues toujours, mais pas uniquement, Bill piochant également de le reggae ou le folk. Chantant dans la langue de Molière, Bill débute son show avec « sur le bord de la route » son adaptation en français du « Dock on the bay » d'Otis Redding. On aura également droit à une version française de « redemption song ». Personnage émotif, Bill livrera une prestation touchante, sa voix graveleuse ressemblant un peu à celle de Tom Waits. En première partie on a pu admirer l'excellent bluesman Mathis Haug en solo, parfois accompagné de l'harmonica de JJ Milteau. Toujours à l'Alhambra, Seasick Steve est venu nous rendre visite vendredi soir. N'ayant pas revu Steve depuis quelque temps, j'avais oublié à quel point ses concerts sont euphorisants. Malgré son age canonique, Steve joue le blues avec l'énergie d'un punk de 20 ans. Son duo avec le batteur Dan, merveilleux sens du swing et force de frappe impressionnante soit dit en passant, fonctionne à merveille, même lorsque ce dernier l'accompagne avec un balai brosse (véridique !). Au delà du blues, la musique de Seasick Steve est une plongée dans les entrailles d'une Amérique poisseuse, comme le prouvent ses incursions dans la country ou le folk. Son art consommé pour harponner le public lui vient certainement de ses années passées à jouer dans la rue. C'est quoi qu'il en soit en artiste à voir sur scène. En première partie le cocktail rockabilly/garage/psyché de l'anglaise Gemma Ray a fait son petit effet. On termine enfin par une virée au new morning samedi soir pour fêter dignement le retour sur scène (et la sortie du nouvel album) de Garland Jeffreys. Charismatique, le petit métis de Brooklyn livrera une prestation haute en couleurs, une bonne dose de rock énergisant mâtiné de blues (superbe la reprise de « 96 tears ») et un peu de reggae et de soul pour la bonne note groove. Un sommet d'émotion sera atteint avec « mystery boy », Garland, un peu nostalgique semble-t-il, évoquant de nombreux souvenirs au cours de la soirée. La formation est classique (guitare, basse, batterie et clavier) mais excellente, capable de lâcher les décibels comme de jouer tout en retenue. Une excellente soirée.
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dimanche 13 octobre 2013
June and December, Assaporare, 10 octobre 2013.
June & December - In your steps (Villa Médicis) par juneanddecember
C'est une jolie découverte musicale
pour enjoliver l'automne naissant que l'on a fait jeudi dernier chez
Assaporare, le quatuor pop folk June & December. Un petit mot
pour commencer sur le cadre, plutôt singulier, vous en conviendrez.
Assaporare (75 boulevard Ledru Rollin 75011) n'est pas une salle de
concert mais un traiteur italien (ah ces cannellonis aux épinards et
aïoli, je ne vous dis que ça...) qui organise des soirées
dégustations/concerts tous les jeudis soirs. Les joies gustatives du
palais alliés aux plaisir des oreilles que de demander de plus...
C'est donc entre deux saucissons qui pendouillent du plafond, coincés
entre un mur où sont alignées les bouteilles de vin couchées à
l'horizontale et une armoire remplie de conserves que les quatre
musiciens sont installés, un peu les uns sur les autres. On retrouve
donc la chanteuse Sarah, magnifique voix douce et mélodique, Nico le
bassiste (qui joue parfois avec un bottelneck dans une sorte de
revival Morphine avec deux cordes de plus toutefois), Ernest (Pamela
Hute) le batteur et enfin Sébastien, guitariste de son état. C'est
toutefois le mélange guitare/voix qui constitue le cœur musical du
projet, les autres musiciens n'intervenant pas sur tout les morceaux.
A la guitare, Sébastien fait montre d'un talent certain, enchaînant
les arpèges avec brio, le tout avec un imparable sens du rythme. Le
batteur Ernest dispose pour sa part d'un kit des plus réduit, une
caisse claire et deux balais et quelques percussions légères. Le
minimalisme est de mise mais sert au mieux l'aspect intimiste des
compositions. Ces dernières oscillent entre folk délicat
(magnifique reprise de « Thirteen » de Big Star) et pop
accrocheuse, la chanteuse Sarah est impressionnante tant elle semble
absorbée par son sujet. Le groupe prépare actuellement son premier
EP, affaire à suivre...
https://www.facebook.com/JuneandDecember
Klô Pelgag, Maison du Japon, 9 octobre 2013.
(c) Diane RH |
C'est dans le cadre des rendez-vous de la lune, festival ayant la particularité de présenter des concerts dans des lieux inédits, que l'on a retrouvé la Québecoise Klô Pelgag. Le cadre, magnifique et so british, de la cité universitaire internationale se prête particulièrement bien à l'univers décalé de l'artiste. Le concert commence de manière étrange, les musiciens, tous plus bariolés les uns que les autres, faisant le tour complet de la pièce à la queue leu leu avant de monter sur scène. Le reste sera à l'avenant, Klô faisant régulièrement preuve d'un humour pince sans rire et à froid hilarant. L'apex sera atteint lors d'un numéro de magicien à base de verre d'eau, provoquant une crise d'angoisse chez l'auteur de ces lignes, je suis pile dans l'axe, ce maudit verre finira-t-il sa course sur ma tête ? Ouf de soulagement général, il n'en fût rien, on respire...
La petite troupe est composée de musiciens habiles, la section rythmique, contrebasse et batterie, apporte un relief swing quasiment jazz aux compositions de Klô. Les grandes envolées de cordes, violons, violoncelle et les harmonies vocales, font souffler un vent lyrique, accentuant la dramaturgie, la mélancolie des chansons mais l'humour aussi, Klô pratiquant un décalage constant entre les thèmes abordés, parfois sombres et l'interprétation plutôt guillerette de ces derniers. Klô se révèle également être une musicienne brillante, excellente pianiste, parfois très véloce, et jouant de la guitare de manière très personnelle, tout en arpège, sans médiator, détachant les basses avec le pouce. Le concert fût assez bref, une heure et quart, mais suffisant pour tomber sous le charme de ce petit bout de femme.
lundi 7 octobre 2013
Klô Pelgag
Nouvelle venue, la Québécoise Chloé Pelletier-Gagnon, dite Klô Pelgag, sort son premier EP, entièrement chanté dans la langue de Molière, en Europe. Mettant l'acoustique en valeur et exhibant des instruments parfois peu usités dans les musiques qui nous concernent (basson, violons, violoncelles, contrebasse), Klô Pelgag accouche de quatre titres, assez dynamiques dans l'ensemble, tour à tour baroques, émouvants ou empreints des joies, ou des peines c'est selon, simples de l'enfance. Avec ce grain de folie typiquement québécois, qui de Jean Leloup aux Colocs, a souvent donné des couleurs inédites à la chanson francophone et dont les superstars de la chanson française d'ici feraient bien de s'inspirer. Ces quatre titres sont comme le début d'une nouvelle aventure, la suite est prévue dès le mois de janvier prochain avec la sortie de l'album.
Téléchargez gratuitement le titre "les maladies de cœur" en cliquant ici
Retrouvez Klô Pelgag en concert :
9 octobre - PARIS - Les Rendez-vous de la Lune (Cité Universitaire internationale)
10 octobre - La Laiterie - Strasbourg (en duo - 1ère partie des Babylon Circus)
12 octobre - Massy - Espace Paul B (en duo - 1ère partie de Sophie Hunger)
17 octobre - Le MaMA (soirée Zamora Night avec Dom La Nena et Piers Faccini)
12 mars : Woluwe St Pierre (BE) Centre Culturel
13 mars : Arlon (BE) Maison de la Culture
14 ou 15 mars : Genève (CH) Voix de Fête
16 mars : Wädenswil (CH) Theater Ticino
18 mars : Portes Lès Valence (26) Train-Théâtre
19 mars : Nantes (44) Salle Paul Fort
20 mars : Cholet (49) Théâtre de Verre
22 mars : Clichy sous Bois (93) Espace 93
25 mars : CHerbourg (50) Femmes dans la Ville
29 mars : Tourouvre (61) Printemps de la Chanson
02 avril : Sotteville les Rouen (76) Trianon Transatlantique
05 avril : Chalonnes-Sur-Loire (49) Espace Ciné-Musique
samedi 5 octobre 2013
Iron Man : « South of the earth »
Iron Man. Le nom évoquera au choix un super-héros en armure de métal ou un fameux morceau des Black Sabbath. Bien évidemment c'est de la deuxième option que l'on prendra aujourd'hui. Iron Man, donc est un groupe américain originaire du Maryland et formé en 1988. Des vétérans de la scène métal étasunienne qui sort ces jours ci son cinquième album, « South of the earth », et qui, ironie de la chose, a débuté comme un groupe de reprise, spécialisé dans Black Sabbath. Les mauvaises langues diront que de la reprise au plagiat, la marge est faible et que finalement le groupe n'a que finalement peu évolué tant leur musique emprunte au Sabbat Noir. Nous ne serons pour notre part pas aussi sévère, car si il est évident que la grande nouveauté ne passera pas par eux, Iron Man pratique un metal doom classique mais pas dénué de qualités et surtout joué par des musiciens ultra-compétents. Bref, un classicisme qui fait du bien, emprunt de feeling rock n'roll (pas pour déplaire à l'auteur de ces lignes ça). Guitares abrasives, sens du groove et du riff ; même si nous ne sommes pas dans un délire progressif, la musique d'Iron Man dégage un petit je ne sais quoi d'obsédant (« The worst and longest day »). S'il faut retenir un titre de cette livrée nous jetterons notre dévolu sur « A whore in confession » et sa jolie rythmique de guitare wha-wha. « Aerial changed the sky » est l'indispensable intermède acoustique/mélodique, en l'espèce plutôt réussi, étape obligatoire que l'on retrouve souvent dans les disques de métal. Carré et très bien produit, les amateurs du genre y trouveront leur compte, pas sur cependant que l'ensemble marque durablement les esprits.
mercredi 2 octobre 2013
Franz Ferdinand : « Right thoughts, right words, right action »
Retour en grandes pompes pour le quatuor écossais, après une pause discographique longue de quatre années. Quatrième album donc, un titre qui claque comme un antienne, et un spectaculaire retour aux fondamentaux : ce nouvel album sera rythmique ou ne sera pas ! Right beat serait-on ainsi tenté d'ajouter à la profession de foi initiale. Le savoir-faire en matière de funk/pop/rock des écossais, n'étant plus à prouver, le groupe accouche d'un album d'une attachante simplicité, accrocheur dès la première écoute. Du rythme, des mélodies, des guitares et une batterie frénétique : l'affaire est emballée en 35 minutes, sans matière grasse, ni temps-morts. Rien de fondamentalement spectaculaire mais ça fonctionne à tous les coups. Et pourtant, Franz Ferdinand réussi à étonner encore tâtant du garage rock sixties, orgue à l'appui, le temps d'un « Love illumination » ultra efficace ou d'un charmant « Fresh Strawberries », peut-être bien la grande réussite de cette nouvelle livraison, sous influence psyché. Et « Bullet » est étonnament punk pour le groupe. L'affaire prend cependant une toute autre tournure, plus ambitieuse, lorsque l'étrangeté s'invite à la table, la cithare enrubannant le « Right action » d'ouverture, le délire semi-éthylique « Treason animals ! », la tristounette « The Universe expanded » ou la très complexe « Goodbye lovers and friends » qui clôt les débats. Un « petit » album qui grandit au fil de l'écoute. Réjouissant.
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