mercredi 1 décembre 2010

Electric Six, Le Trabendo, 29 novembre 2010.


On les avait un peu perdu de vue depuis leur formidable premier album « Fire », sorti en 2003, aussi la venue du sextet de Detroit, Electric Six, lundi dernier au Trabendo, avait tout d’un évènement, sept ans après leur premier (et unique) passage parisien lors de la première édition du festival Rock en Seine. L’attente autour du groupe était telle que le concert, à l’origine prévu à la boule noire, a du être déplacé au Trabendo, soit une salle à la capacité beaucoup plus grande. Il faut dire qu’Electric Six a su déjouer tous les pronostics. A la sortie de « Fire », seul disque du groupe à avoir bénéficié d’une sortie officielle en France (à ma connaissance), on ne donnait pas cher de la peau du groupe. Certes l’album en question et son urgente fusion disco/garage/hard rock est une pépite, mais le groupe serait-il capable de reproduire semblable brûlot ? Surtout que trois membres ont quitté le groupe à peine l’album sorti. D’ailleurs aujourd’hui ne subsiste plus de la formation qui a enregistré « Fire » que le seul chanteur, l’inénarrable Dick Valentine. Et bien non seulement Electric Six est toujours là, mais depuis 2005 le groupe tourne au rythme insensé d’un album par an, ce qui aujourd’hui porte leur discographie à sept albums et Dick Valentine a même trouvé le temps d’enregistrer un opus en solo. Ce qui n’est pas loin de faire d’eux le groupe le plus prolifique des années 2000. Lorsque la bande des six déboule sur scène, deux guitares, le synthé, la basse et le batteur, une interrogation parcours le public, car personne ne sait trop à quoi s’attendre. Ce groupe est finalement assez peu connu. Physiquement le chanteur Dick Valentine a bien changé depuis la photo du premier album, à peu près la seule que l’on connaît de lui. Sa voix aussi a évoluée ces sept dernières années, grave, une peu éraillée, son timbre est unique et fait de lui un chanteur assez marquant. C’est aussi un véritable showman, qui danse et saute un peu partout et reste une bête de scène même immobile. Il communique beaucoup avec le public, et place même une petite vanne sur notre Président, ce qui prouve qu’il s’intéresse aux pays qu’il visite. La relative méconnaissance du groupe par le public les a poussé à jouer un set très orienté sur le premier album : « Naked Pictures of your mother » (quel titre !), « Dance commander », le tube « Danger ! High voltage », « She’s white », « Improper dancing », « Gay Bar » et « Synthesizer ». Sept titres soit une bonne moitié de l’album en question. Que l’on s’est fait un grand plaisir de réécouter. Ceci étant, d’après ce que l’on en a entendu, le reste de leur répertoire n’a pas l’air moins efficace, certains titres ont même électrisé le public. Avec toujours cette fusion unique entre disco et gros rock. Tout un art d’être heavy et funky en même temps…

www.electricsix.com

www.myspace.com/electricsixmusic




Electric Six - Danger High Voltage
envoyé par zyrtec10mg. - Regardez plus de clips, en HD !

2 commentaires:

Primus a dit…

Rock en Seine n'était pas "leur premier (et unique) passage parisien", ils avaient déjà fait un concert au Nouveau Casino et un showcase à la Fnac des Champs-Elysées en janvier 2003.

Dick Valentine n'est pas le seul membre restant de la formation qui a enregistré Fire, le claviériste Tait Nucleus était déjà présent sur l'album (et la tournée qui a suivi).

Enfin, Dick Valentine n'a pas enregistré un album solo ("SOLO!"), Evil Cowards est un groupe également composé d'un certain William Bates.

Comme quoi, une petite partie du public connaissait son affaire!

My Head is a Jukebox a dit…

Premièrement, si Tait Nucleus a bien participé à l'enregistrement de "Fire", il n'était pas, à l'époque, membre du groupe à part entière et n'est crédité que comme musicien additionnel dans le livret du cd. Livret dans lequel il n'apparaît pas en photo comme les autres membres du groupe.

Deuxièmement le post ne parle pas d'Evil Cowards (dans lequel Dick Valentine apparaît sous le nom de Tyler Spencer) mais fait référence à l'album "The Dirty Shame" qui le soir du concert était vendu comme un "Dick Valentine's rare solo cd", ce qui toutefois est discutable, je te l'accorde.

Enfin, pour ce qui est du passage d'Electric Six en 2003, mea culpa, j'avoue je n'étais pas au courant. Cependant cela ne remets pas en cause mon angle qui était "le retour du groupe" puisqu'ils n'étaient pas revenu depuis 2003.