jeudi 15 septembre 2016

The Fleshtones : « The band drinks for free »




Véritable institution du rock underground US, The Fleshtones est de retour… Avec un 21ème album ! A ce jour, le groupe fait figure d'exception. Depuis leurs débuts en 1976, ils n'ont jamais cessé de jouer, de tourner, d'enregistrer, même lorsque le chanteur Peter Zaremba officiait sur MTV comme présentateur de l'émission « Cutting Edge » durant les 80s. Pas une année blanche en 40 ans de carrière, ça force le respect ! Sans hit majeur à son répertoire, les Fleshtones ont passé leur carrière loin des spotlights de la gloire, sans jamais décrocher la timbale auprès du grand public tout en gagnant le respect de leurs confrères. Des musicians's musicians, ayant influencé une pléthore d'autres groupes. Ils sont encore là, dans une forme éclatante, leur fans, peu nombreux mais loyaux, accrochés à leur basques. Ils ont survécu à tout, à la fermeture du CBGB (où ils ont débuté), au 11 septembre 2001 (ils sont parmi les derniers groupes à avoir jouer au Windows on the world, le restaurant qui était situé au dernier étage du world trade center). Avec un tel passé rock n'roll, il ne faut pas s'attendre à une grande révolution musicale. Aujourd'hui, ils seraient plutôt du genre à adopter une posture tournée vers le passé, reprenant Ten Years After ou lançant une petite pique à Rick Wakeman (le clavier de Yes). Le groupe possède son savoir-faire, sa manière de sonner qu'il répète à l'envie depuis les seventies. Le véritable miracle étant de toujours faire, peu ou prou, le même disque tout en gardant fraîcheur et enthousiasme pour finalement ne jamais lasser l'auditeur. On retrouve donc ici toutes les qualités qui ont fait des Fleshtones un de nos groupes fétiches : orgues acides, guitares sur-vitanimées, influences venues du blues, de la soul, du rock n'roll et un soupçon de power pop plus affirmé que par le passé, moins brut de décoffrage (« How to make a day »). A noter avant de finir la participation, judicieuse, de Lisa Kekaula, la chanteuse de nos BellRays adorés, sur la relecture de « Love like a man » (Ten Years After). Avec son nouvel album, attachant sans être majeur, sous le bras, le groupe a bien mérité de boire des coups gratuitement !

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