Véritable
institution du rock underground US, The Fleshtones est de retour…
Avec un 21ème album ! A ce jour, le groupe fait figure
d'exception. Depuis leurs débuts en 1976, ils n'ont jamais cessé de
jouer, de tourner, d'enregistrer, même lorsque le chanteur Peter
Zaremba officiait sur MTV comme présentateur de l'émission
« Cutting Edge » durant les 80s. Pas une année blanche
en 40 ans de carrière, ça force le respect ! Sans hit majeur à
son répertoire, les Fleshtones ont passé leur carrière loin des
spotlights de la gloire, sans jamais décrocher la timbale auprès du
grand public tout en gagnant le respect de leurs confrères. Des
musicians's musicians, ayant influencé une pléthore d'autres
groupes. Ils sont encore là, dans une forme éclatante, leur fans,
peu nombreux mais loyaux, accrochés à leur basques. Ils ont survécu
à tout, à la fermeture du CBGB (où ils ont débuté), au 11
septembre 2001 (ils sont parmi les derniers groupes à avoir jouer au
Windows on the world, le restaurant qui était situé au dernier
étage du world trade center). Avec un tel passé rock n'roll, il ne
faut pas s'attendre à une grande révolution musicale. Aujourd'hui,
ils seraient plutôt du genre à adopter une posture tournée vers le
passé, reprenant Ten Years After ou lançant une petite pique à
Rick Wakeman (le clavier de Yes). Le groupe possède son
savoir-faire, sa manière de sonner qu'il répète à l'envie depuis
les seventies. Le véritable miracle étant de toujours faire, peu ou
prou, le même disque tout en gardant fraîcheur et enthousiasme pour
finalement ne jamais lasser l'auditeur. On retrouve donc ici toutes
les qualités qui ont fait des Fleshtones un de nos groupes
fétiches : orgues acides, guitares sur-vitanimées, influences
venues du blues, de la soul, du rock n'roll et un soupçon de power
pop plus affirmé que par le passé, moins brut de décoffrage (« How
to make a day »). A noter avant de finir la participation,
judicieuse, de Lisa Kekaula, la chanteuse de nos BellRays adorés,
sur la relecture de « Love like a man » (Ten Years
After). Avec son nouvel album, attachant sans être majeur, sous le
bras, le groupe a bien mérité de boire des coups gratuitement !
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