Pas tout à fait un
nouveau venu, (Wilfried) Hildebrandt a sorti trois albums avec son
groupe COUP d'MARRON avant de se lancer en solo. De son groupe
Wilfried a gardé un certaine appétence pour le verbe, l'écriture
dans la langue de Voltaire ce qui ne manque pas de le placer comme un
héritier, ou plutôt un nouveau héros de la chanson française
dépoussiérée.
Si la pochette un
brin rétro, sur laquelle il trône tel un Lee Hazlewood, évoque
celle d'un vieux vinyle, la musique d'Hildebrandt se joue de tous les
clichés généralement associé au « vintage ». De
re-création il n'est point question ici. Il s'agirait plutôt de
réinventer la chanson (cf. « Gracias »). Mélanger le
verbe en français à un habillage musical savamment étudié, à la
fois synthétique et organique (voire acoustique cf. « C'est
jamais loin »), mettant sur un pied d'égalité une guitare
nerveuse et entraînante (« Les animals », la meilleure
du lot) et des arrangements hérités de la scène électro (« Vos
Gueules »), sans jamais se départir du format chanson, se
situant à l'exact croisement du rock, de la pop et de la chanson.
Une belle réussite.
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