Jeune talent, Joana
Serrat s'exprime dans un idiome bien éloigné de sa Catalogne
natale, que l'on résume par le terme d'Americana, majoritairement
acoustique, entre folk et country. Autant de genres auxquels elle
apporte sa sensibilité européenne donnant sa propre version de la
chose, (cf. « I saw you », « I Follow you child »),
délicate (cf. « Saskatoon », « Cloudy hearts »)
et parfois colorée de teintes sombres et fantomatiques (« Lonely
hearts Reverd », qui ouvre l'album sur une note dark pas
forcément représentative). Ailleurs, ce ne sont que guitares
arpégées avec soin et bottelneck glissés avec précision
(« Flags », "Solitary Road") parfois rehaussé d'une envolée pop aux
guitares nerveuses (« Tug of war »). Enregistré à
Montréal avec l'aide précieuse d'Howard Bilerman (un ex d'Arcade
Fire) ce troisième album rappelle un chef d’œuvre du folk/rock
Canadien « The trinity session » des Cowboy Junkies
(1988) reprenant à son compte la lenteur assumée, l'hiératisme
conférant un caractère sacré à ce disque. Avec ce nouvel effort
Joana Serrat assume sans complexe l'héritage des filles à guitare,
ajoutant une nouvelle lignée à cette tradition entamée dans les
années 1960. C'est une belle découverte.
https://www.facebook.com/JoanaSerrathttps://twitter.com/joanaserrat
En concert le 09
septembre à Paris (Divan du Monde, première partie des Jayhawks)
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