samedi 25 juillet 2009

The Right Ons : « Look inside now »




« Encore un plagiat éhonté des années 70 » pourrait se dire l’auditeur blasé à l’écoute de « Look inside now ». Les auteurs de ce nouveau forfait se dénomment ce coup-ci The Right Ons, sont originaires de Boston et on les a découvert récemment en première partie d’Eli « Paperboy » Reed. Au lieu de stigmatiser ce qui pourrait s’apparenter à un cruel manque d’originalité, je préfère parler de qualité d’écriture et d’interprétation. Car si il est acquis que l’album des Right Ons n’apporte rien de neuf et en cela ne changera pas le monde, il n’en reste pas moins que ce disque est diablement efficace. Dans le genre on n’avait pas entendu mieux depuis le premier album des australiens Jet, pour mémoire c’était il y a déjà sept ans. C’est du rock n’roll tout ce qu’il y a de plus classique, sauf qu’eux n’ont pas oublié l’héritage du blues, de la soul et du groove, et c’est bien là que réside tout le charme de l’affaire. Les guitares sont grasses et tranchantes, la batterie swingue et le tout est contrebalancé par des claviers vintage de derrière les fagots qui donnent cette chaleur soul. Si vous avez envie de vous amuser, écoutez bien la basse, pratiquement toutes les lignes sont pompées sur la Motown et ensuite retrouvez les originaux. Voilà qui en dit beaucoup sur les Right Ons et leurs inspirations. Humilité, passion et efficacité, tel est le secret. Et comme c’est l’été, écoute ce disque sous la nuit étoilée et monte le son. RIGHT ON brother !!!
www.therightons.com
www.myspace.com/therightons

dimanche 19 juillet 2009

Heartbreak Hotel : « Snake Eyes »


Heartbreak Hotel, du nom d’un fameux titre d’Elvis Presley, est le pseudo derrière lequel se cache le duo Nikola Acin / Yarol Poupaud. Alors que leur premier album « Snake Eyes » s’apprête à sortir, le 24 août prochain, le duo n’existe, hélas, déjà plus puisque le regretté Nikola Acin, par ailleurs leader des Hellboys, nous a brutalement quitté il y a un an de cela. Il est évidemment impossible de faire abstraction de cette perte à l’écoute de « Snake Eyes » et c’est d’autant plus troublant à l’écoute de « Fantôme de cimetière » ou Nikola évoque la camarde dans un texte tragiquement prophétique…

Heartbreak Hotel avait pourtant réussi une gageure sur laquelle personne n’aurait parié « one cent » : enregistrer un album de country. Un vrai album de country, chanté en français, sur deux titres, et en anglais sur les neuf plages restantes. Et le résultat est loin d’être ridicule. Le disque prend sa source au cœur des musiques vernaculaires made in USA : country, donc, mais aussi folk, blues et rockabilly. Et tout cela n’est pas sans nous rappeler la démarche récente de Kitty, Daisy & Lewis. Autour de la trame guitare/voix de Nikola, Yarol Poupaud -ex-FFF, Mud et clavier additionnel des Hellboys- se risque à utiliser des instruments plutôt inhabituels pour lui : banjo, mandoline, lap-steel, accordéon. Sacré prise de risque, mais largement payante au final. L’album, dans une veine « midnight cow-boys » est superbe. Si le destin n’en avait pas décidé autrement, ce duo aurait pu accomplir de grandes choses : le bastringue baroque de la torch song « Fantôme de cimetière » pas si éloignée que cela de Tom Waits dans l’esprit, le plein de soleil Hawaiien « Coconut Juice », le rockabilly « Inseparable »… Là où il repose, Nikola peut être fier de lui… RIP.
NB : le cd est accompagné d’un DVD comprenant 12 clips, réalisés par des proches du duo.
www.myspace.com/heartbreakhotelmusic

samedi 18 juillet 2009

Chocolaté : Deluxe


Julien Foix (basse), Marc Luises (Batterie) et Fabien Goczaleck (guitare) l’avouent sans peine, leur groupe, Chocolaté, n’existe que pour une unique raison : le plaisir de jouer. Voilà un objectif pour le moins louable. Chocolaté joue donc, et plutôt bien, si l’on en juge sur la foi d’un sympathique premier album intitulé Deluxe. Leurs influences sautent aux oreilles de suite, le trio se pose dans la lignée power-pop de Weezer, Nada Surf, Foo Fighters le tout sous influence Beatles. On pourrait ajouter un soupçon de Spinto Band, pour les arrangements de claviers plutôt pop acidulés. Sur les titres en anglais (trois) l’illusion est parfaite, on se pince pour ne pas croire que l’on écoute un nouveau groupe californien. Mais non Chocolaté est bien français et sur le reste de l’album (6 morceaux), le chant dans la langue de Molière rappelle Daisybox. Servie avec de jolies mélodies, la musique de Chocolaté accroche plutôt bien l’oreille, et leur son est aussi rêche, en particulier les guitares, que celui de leurs modèles. Citons la basse énorme sur « It » dans la ligne droite de Joy Division. L’album est court, 9 titres, et les chansons sont jouées le pied au plancher, l’affaire est emballée en une grosse demi-heure, on n’a pas le temps de s’ennuyer, aucun temps mort, efficacité maximum et grosse énergie. Ah oui, une dernière chose, les trois compères sont originaires de Biarritz, et la ville a une influence certaine sur le disque. Le pays Basque, les plages, le soleil, l’Océan Atlantique sont autant d’ingrédients de la musique de Chocolaté qui exhale un petit parfum estival et sucré/salé.
http://www.chocolate-music.fr/
http://www.lachocolaterie-asso.com/
www.myspace.com/chokolatemusic


mercredi 15 juillet 2009

Bob & Lisa : « Rosethorns »






Derrière ce disque ce cache un postulat tout ce qu’il y a de plus classique : Une Guitare et Une Voix. Difficile de faire plus simple, voire plus éculé diront les mauvaises langues. Seulement voilà, si je vous dis que la guitare c’est celle de Robert Vennum et que pour la voix il s’agit de Lisa Kekaula, soit la moitié des BellRays, alors là, ce n’est plus du tout le même deal. Depuis quelques temps déjà Bob & Lisa tentent une carrière acoustique, souvent en première partie de leurs concerts électriques, d’ailleurs une partie de l’album a été enregistrée live à la Maroquinerie. Cette sortie ne fait donc que confirmer ce que l’on savait déjà (voir les messages précédents) : Lisa Kekaula a une sacrée voix et, sans aucun doute, est faite du même bois que les plus grandes, son chant est magnifique d’un bout à l’autre de l’album, elle est aussi à l’aise dans le blues que la soul ou le folk (et ceci sans parler des assauts punk qui ont rendu son groupe ultra célèbre). Accompagnée de son Bob de mari, ils forment une sacrée paire de songwriter. « Rosethorns » est un album lumineux, qui irradie de bonheur d’un bout à l’autre : de « Crossfire Blues » à « Ride ». Ce disque est un petit bijou de soul acoustique comme on n’en avait plus entendu depuis Dan Penn et Spooner Oldham (l’album magnifique « Moments from this theater »).
www.myspace.com/bobandlisarockhard










mardi 14 juillet 2009

Depeche Mode : Sounds of the Universe




Cela commence par un sifflement, qui va crescendo et sur lequel se superpose d’autres sifflements. L’auditeur commence à se poser des questions sur le cd qu’il vient d’acheter ou si son lecteur est toujours en état de marche. Pas de panique, bienvenue dans le nouvel album de Depeche Mode « Sounds of the Universe ». L’intro du premier titre « In chains » trahirait-il le nouveau hobbie de Martin Gore (l’achat de synthés vintage sur ebay) ? Drôle de groupe que ces « vieux » Depeche Mode qui, alors que des tas de petits jeunes essayent de recréer les sons du passé, continuent, eux, à expérimenter aux claviers. Drôle de groupe qui continuent à absorber les influences : le rock (l’album « songs of faith and devotion »), le gospel (« John the revelator », « condemnation »), le blues et la country (l’album « Ultra ») tout en restant un poids lourd de l’électro. Voilà, Depeche Mode, DM, est désormais un mastodonte qui écrase tout sur son passage, sans jamais avoir fait la moindre concession commerciale en produisant une musique toujours exigeante. Et pourtant c’était pas gagné d’avance, qui aurait en 1980 un kopeck sur ce qui ressemblait alors à un boys band ? Après quasiment trente ans (30 !!!!) de carrière DM n’a plus rien à prouver à personne et ne cherche même plus à adopter un style ou un autre. DM c’est un genre musical à part entière. Depeche Mode fait du Depeche Mode et c’est un fait. Alors finalement de ce nouvel album, il y a peu à dire. Tout juste que le songwriter Martin Gore fait toujours un peu plus de place à Dave Gahan qui signe ici trois titres. Musicalement le groupe délaisse (définitivement ?) les guitares et prolonge le retour vers ses bases électro amorcé depuis « Exciter ». Les chansons sont bonnes, le chant de Dave Gahan inspiré et particulièrement rentre dedans, notamment sur le single « Wrong ». Les détracteurs auront de nouvelles raisons de détester DM, les fans continueront au contraire de les aimer. Personnellement, je trouve ce nouvel album excellent.
http://www.depechemode.com/
www.myspace.com/depechemode



lundi 13 juillet 2009

Anthony Joseph & The Spasm Band : « Bird Head Son »


Découvert un peu par hasard cette année au festival Sons d’Hiver, Anthony Joseph fait figure de grande révélation de cette année 2009 et ce nouvel album, le deuxième, « Bird Head Son » ne fait que confirmer tout le bien que sa prestation lors du festival laissait imaginer. Britannique, Anthony Joseph, est avant tout poète, les paroles de ses chansons sont extraites de son ouvrage de poésie « Bird Head Son » publié en 2008, ce qui fait de lui un slammeur. De tous les défauts que l’on pourrait reprocher au slam, le manque de musicalité, le côté diction monotone, rien de tout cela ne s’applique ici. Anthony vit ses textes et même si il ne chante pas vraiment, il ne récite pas non plus, sa voix est très vivante, elle swingue, ça respire, ça vit !!! Musicalement le Spasm Band mérite bien son nom et c’est très probablement une des meilleures formations à l’heure actuelle, particulièrement explosive sur scène, ils sont à voir absolument en concert. La particularité du Spasm Band est de ne pas avoir de batteur mais de s’appuyer sur trois percussionnistes : djembé et percussions latinos. Difficile de décrire avec des mots un groove pareil, ça envoie grave, c’est plein de petites clochettes et de congas qui résonnent dans tous les sens, terrible. Sur ce groove world se greffent une guitare tantôt funky (Keziah Jones est venu prêter main forte sur trois titres) tantôt wha-wha soul. Ajoutez la dessus une section de cuivres particulièrement aguerrie et vous obtenez ce cocktail entre world, funk, soul et free jazz (l’hallucinant « jungle » de 12 minutes). L’album est particulièrement copieux, 12 titres et plus d’une heure de musique. Je suis d’ordinaire plutôt réfractaire aux disques aussi longs, mais là rien à redire, aucun temps faible, on ne s’ennuie pas de la première à la dernière seconde. Magnifique tout simplement.
www.myspace.com/adjoseph




dimanche 12 juillet 2009

Menahan Street Band : « Make the road by walking »


Voici un album qui ne manquera pas d’attirer l’attention de tous les amateurs de soul music à l’ancienne. Le menahan street band, qui tire son nom de la rue de Brooklyn ou le disque a été enregistré, est la première sortie de la nouvelle étiquette Dunham, un sous label de la marque Daptone. Or Daptone c’est un mélange moderne de la stax et de la motown, un label de rêve dont on collectionne les sorties quelque soit les artistes, Sharon Jones, Sugarman three, Budos Band, Mighty Imperials et donc dorénavant le Menahan Street Band. Ce dernier est composé de nombreux membres des Dap-Kings, le groupe habituel de la grande Sharon Jones. On y retrouve le guitariste Thomas Brenneck, le saxophoniste Leon Michels, le batteur Homer Steinwess, le trompettiste Dave Guy, les bassistes Mick Movshon et Bosco Mann. Tous excellents musiciens, ils évoluent, en l’absence de la soul sister n°1, dans un registre un peu moins funky mais plus jazzy. Le disque est entièrement instrumental, mais avec des musiciens de ce niveau, c’est un gage de qualité.
www.myspace.com/dunhamrecords
http://www.daptonerecords.com/



samedi 11 juillet 2009

Raphael Saadiq, Le Bataclan 10 juillet 2009


Le retour sur une scène parisienne de Raphael Saadiq nous donne l’occasion de laver un peu du mauvais goût laissé par un showcase plutôt frustrant au Virgin Megastore des Champs-Elysées.

Habillés très classe, chemises blanches, cravates ficelles noires, le groupe fait son entrée en scène. Ils sont six : guitare, basse, batterie, clavier et deux choristes : un homme et une femme. Ils se lancent dans une intro jammée instrumentale à l’orgue bien chaud avant que Mister Raphael Saadiq arrive à son tour sous les vivas de la foule. Cela sent de suite le show soul classique : son nickel, chorégraphie impeccable. Raphael nous surprend avec une version de « 100 yard dash » conforme à celle du disque le temps du premier couplet avant un virage étonnant vers un son rock plus brutal. Le guitariste profitera d’un autre morceau pour faire un petit clin d’œil au grand Jimi Hendrix. Ceci pour la (petite) partie rock de l’affaire. Car la suite sera purement soul. Vintage comme sur le dernier disque, le superbe « The Way I see it » ou plus moderne, des chansons de son ancien groupe Lucy Pearl seront jouées. D’ailleurs le tout ne s’amalgame pas aussi bien que cela je trouve, les anciens titres sont bons, mais n’ont pas si charme « vintage » si craquant du dernier opus. Enfin bon c’est juste une histoire de goût personnel. Le show perd un peu de sa superbe au fil de la soirée avec quelques moments de flottements, Raphael semble se demander quoi faire, je chante, non je danse, finalement je prend la guitare (une belle telecaster toute blanche). Cela coupe un peu l’élan du groupe assez soudé et remarquable par ailleurs. Cela néanmoins donné l’occasion de voir un fabuleux duel de guitares entre Raphael et son guitariste. Raphael change au cours de la soirée : lorsqu’il tombe sa, très classe, veste de costume on voit ses avants bras couverts de tatouages, étonnant. D’ailleurs l’homme à la voix d’or est-il aussi sage que son look de premier de la classe veut le faire croire ? Au moment d’entonner « Let’s take a walk », Raphael s’époumone dans le micro : « This place is crowdeeeeed, don’t know about you, i need some sex » et Monsieur Saadiq, fier comme un coq, d’exhiber la clé de sa chambre d’hôtel. Evidemment, l’assistance féminine tourne aussitôt de l’œil ! Coquin, va ! En tout cas il est mort de rire !

C’est par les temps qui courent un passage quasi-obligé, l’hommage à Michael Jackson. Celui de Raphael Saadiq, lors des rappels, sera superbe. C’est le guitariste qui s’y colle en premier, seul sur scène, il entame un pattern de guitare que toute l’assistance reconnaît de suite. Lorsque le reste du groupe arrive, le guitariste s’arrête une seconde et pointe le ciel du doigt et tout ce beau petit monde attaque « I want you back », des Jacksons 5. A la fin de la song Raphael s’écrit ; « we love you Michael Jackson ». Après plusieurs rappels et retours sur scène le groupe fermera le ban sur cette agréable soirée.
http://www.raphaelsaadiq.com/
www.myspace.com/raphaelsaadiq

jeudi 9 juillet 2009

Betty Padgett


Découvert par hasard sur les étals d’un grand magasin, j’ai d’abord cru, l’espace d’une seconde, avoir mis la main sur un album inédit de la grande Betty LaVette. La seconde d’inattention passée, j’ai réalisé qu’il s’agissait en fait d’une autre Betty mais, heureusement, je me suis tout de même laissé tenté. Cet album, daté de 1975, a été exhumé par le producteur Shane « Deejay Sureshot » Hunt qui avait mis la main sur un exemplaire 33 tours, complètement par hasard, dans l’arrière salle d’une boutique spécialisée de Los Angeles. Si l’expression « chef d’œuvre oublié » paraît en l’espèce un tantinet galvaudé, le disque permet de (re)découvrir ce son si particulier de la Floride, très fortement infusé des Caraïbes, pas si lointaines que cela de Miami. Cet opus est servi un peu comme un cocktail de soul, de funk et de reggae. C’est chaud et ensoleillé, avec une très belle voix, et à peine gâché par une production qui accuse, par moments, le poids des ans. A découvrir.

mercredi 8 juillet 2009

JJ Milteau + Pura Fé, Paris Jazz Festival Parc Floral, 28 juin 2009.


Cet été comme tous les étés commence sous les meilleurs auspices puisque est venu le temps du Paris Jazz Festival et des concerts gratuits et en plein air du Parc Floral.



On commence donc cette année avec un illuminé qui s’autoproclame « artiste faisant la première partie » avant de chanter à cappella « Amsterdam » de Jacques Brel dans les travées de l’auditorium du Parc Floral. La mascarade sera de courte durée (et nos oreilles épargnées par la même occasion) et la sécurité montrera la sortie à l’intrus. Les choses sérieuses arrivent enfin avec notre chère Pura Fé, de retour avec son nouveau guitariste, Kareem, amérindien comme elle. Contrairement à son prédécesseur, Danny Godinez, dont je n’étais pas vraiment fan, Kareem n’utilise pas de pédales d’effet ou de delay. Danny Godinez avait un peu tendance à abuser de ces artifices et à dénaturer la musique. Avec une simple guitare folk, Kareem fait aussi bien. C’est à la fois, plus clair et plus compact. Kareem a également une belle voix et a eu le droit de chanter, seul, un titre de sa composition. Beaucoup de nouvelles chansons - peut-être extraites d’un nouvel album - notamment un « Borders » des plus prometteurs. Le public accroche bien, les applaudissements sont nourris…



On continue ensuite avec l’harmoniciste Jean-Jacques Milteau et les cinq musiciens du projet « Soul Conversation » : Gilles Michel à la basse, Manu Galvin à la guitare, Eric Lafont à la batterie et les chanteurs Michael Robinson et Ron Smith. On se met en jambes avec deux instrumentaux, les oiseaux chantent à l’unisson, c’est beau. Viennent ensuite les deux chanteurs « soulful » avec une interprétation toute en délicatesse « People get ready » de Curtis Mayfield, qui est originaire de Chicago tout comme Michael Robinson. Ron et Michael s’échangent les vocaux un coup le lead, un coup les chœurs chacun son tour. L’entente est parfaite entre tous les membres du groupe, les embrassades et tapes amicales dans le dos sont légions. Séquence émotion avec l’hommage de Michael Robinson au « King of Pop », Michael Jackson, un exercice obligatoire par les temps qui courent. Enorme succès pour JJ et son groupe, le public refuse de les laisser quitter la scène et ils reviennent par deux fois pour étancher la soif de musique de l’audience. Deux chanteurs exceptionnels, un accompagnement musical de haute tenue et le soleil en prime que demander de plus ?

dimanche 5 juillet 2009

Soul Power de Jeffrey Levy-Hinte



Le documentaire Soul Power, revient sur le fameux « Rumble in the Jungle », le combat de boxe, organisé en 1974 à Kinshasa, capitale de l’ancien Zaïre, entre Mohammed Ali et George Forman. Le sujet qui nous intéresse aujourd’hui c'est surtout le festival de musique avec entre autres James Brown (alors au sommet de son art) et B.B King, qui accompagnait le match de boxe, organisé par Don King. L'évènement avait déjà été traité par le cinéaste Leon Gast (que l’on voit d’ailleurs en plein tournage dans le film) dans « When we were kings », film hybride entre documentaire musical et sportif. Soul Power se concentre sur la partie musicale. La première moitié du film montre les préparatifs du show, le montage de la scène, les tracas administratifs divers (une blessure à l’œil de Foreman retardera le combat qui aura lieu trois semaines après le festival) avant de basculer dans sa deuxième moitié dans le registre plus usité du film-concert. Sauf qu’avec une affiche pareille c’est tout sauf ennuyeux ! On a même droit à des scènes backstage, toujours intéressantes, et a quelques redécouvertes d’artistes retombés dans l’oubli. Seul petit point négatif un seul morceau par artiste, c’est le tarif, à l’exception du soul brother number one qui a le droit à un peu de rab. Du coup ça défile à la queue leu leu, c’est un peu dommage mais il est vrai qu’il était impossible de tout montrer. Une question pour finir : Comment est-il possible que la sortie d’un film pareil ne soit pas accompagnée par une bande originale ??? Pour compenser il faudra rechercher la BO de « When we were kings » qui n’est plus disponible depuis quelques temps…






samedi 4 juillet 2009

Jenny Gillespie : Light Year


De son propre aveu, la jeune chanteuse Jenny Gillespie a grandi dans la campagne de l’Illinois où sa mère, artiste peintre, et son père, mélomane, n’ont cessé d’encourager leurs enfants dans une voix artistique. Ayant grandi avec la collection de disques de son père, Jenny s’est naturellement tourné à la musique. Jenny est aujourd’hui installée dans bon vieux « sweet home » Chicago, après un détour par Paris et Austin, Texas. « Light Year » est son troisième album. Chanteuse, guitariste et pianiste, Jenny œuvre dans une pop acoustique, teintée de folk facile d’accès mais néanmoins élaborée. Jenny fait la différence grâce à ses arrangements. Son folk classique prend des atours tantôt mélancoliques drapés de cordes sur « Vanishing Point », tantôt planants avec des nappes de claviers « atmospherics » sur « Hydra » et « New Maze ». La mandoline, la trompette, et les guitares lap-steel et Weisenborn donnent une couleur plus roots aux compositions de Jenny, inspirées par le folk des années soixante. Grâce à toute cette palette d’instruments, Jenny compose une toile délicate et rêveuse, et habille sa pop/folk de bien beaux atours à la hauteur de sa jolie voix. « Littleblood », « Slow clouds break » et « Shells » sont les plus belles réussites de ce disque attachant et noctambule.
http://www.jenny-gillespie.com/
www.myspace.com/jennygillespie
Un grand merci à Jenny Gillespie pour sa gentillesse et disponibilité. Et un autre grand merci à Saab pour cette magnifique découverte (une de plus !)