C'était le petit
événement du jour pour tous les fans de rock psyché, Desert
Mountain Tribe a joué à Paris et cela s'est passé dans le petit
bar de l'alimentation générale. On avait déjà dit (par ici) tout
le bien que l'on pensait du premier album du groupe, un des plus
puissants venu d'Angleterre depuis bien longtemps. Sur scène le trio
ne perd rien de cette proverbiale puissance et réussit, à trois
seulement, à couvrir un large spectre d'émotions. La musique est
ainsi faite, de montées en puissance, suivies de descentes
vertigineuses, d'arpèges délicats auxquels succèdent des attaques
féroces de guitare. La basse est tenue par Philipp, et derrière son
air emprunté, gauche, son instrument joue un rôle prépondérant. A
travers le filtre de nombreux effets fuzz, Philipp réussit à donner
l'illusion d'une deuxième guitare (un peu comme chez Royal Blood)
qui, mélangée à la vraie guitare de Jonety, bâtit un
impressionnant mur du son. Derrière sa batterie, Felix, l'air de ne
jamais vraiment se départir de sa rigueur toute germanique, tient la
baraque d'une main de fer, les temps sont appuyés, creusés au
maximum, ponctués de descentes et de breaks. A ce niveau là, la
transe n'est jamais bien loin. Ce groupe mériterait amplement de
sortir du circuit confidentiel des bars pour s'attaquer à de plus
grosses scènes. Ils en sont largement capables. Et c'est là tout le
mal qu'on leur souhaite.
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