vendredi 28 avril 2023

Concert hommage à Eloa le 13 mai à l'international

 


Notre amie attachée de presse Eloa Mionzé nous a quittés soudainement la semaine dernière. Afin de lui rendre hommage plusieurs groupes amis ou avec qui elle avait collaboré se réuniront le 13 mai prochain sur la scène de l'International le temps d'un concert souvenir. Kill The Princess, Blast Candy et LISATYD sont d'ores et déjà confirmés.

jeudi 27 avril 2023

Tamar Aphek : "Stories"

 


L'artiste israélienne Tamar Aphek est de retour ce jour avec un nouveau single éthéré et surprenant, l'ajout du clavier ajoutant une nouvelle dimension à sa musique. Une nouvelle formule à découvrir sur scène le 6 mai à la Maroquinerie.

https://www.facebook.com/Tamar.Aphek/

https://exag.lnk.to/stories


dimanche 23 avril 2023

French Boutik : « Ce je ne sais quoi »

 


A bien des égards French Boutik, formation un tiers française, un tiers britannique et un tiers américaine, refait flamber la flamme d’un rock français, tel qu’on l’entendais au 20ème siècle. Il serait facile de se contenter de la surface, un look mod 60s imparable et le son qui va avec (cf. « Au flamingo » ; « L’humanité ») et, ici et là, des quelques effluves psychédéliques, flûte traversière et sitar à l’appui. Pourtant, paradoxalement, c’est à la naïveté des années 1980 que l’on pense, un soupçon de candeur que n’aurait pas renié les Calamités (pour le chant féminin) et un peu du premier album de Marie France dans la façon dont le groupe s’empare, et adapte en français, des classiques glam-rock « Mama weer all crazee now » (Slade) ou « Comme Ferry » (« More than this » ; Roxy Music). Pour le reste, le groupe, qui dispose également d’un joli succès outre-Manche, nous offre avec ce disque une jolie guirlande primesautière (en dépit des thèmes pas franchement folichons de l’époque) et entraînante où les meilleures sources (mod, psyché, garage, power-pop) sont parfaitement digérées et restituées avec un enthousiasme contagieux et intemporel.

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samedi 22 avril 2023

The Datsuns + SBRBS, La Maroquinerie, 19 avril 2023.

Voilà une soirée forte en émotions et en électricité qui s’annonce sur la scène de la Maroquinerie, un de nos repères rock préférés de la capitale depuis des années…

On commence donc avec le trio SBRBS. On le sait depuis longtemps, la Bretagne fait partie du vivier rock de l’hexagone, une longue histoire dont le trio saisit l’héritage avec panache. Pourtant le concert commençait assez mal, plombé par un son trop lourd, trop métal dans lequel on peinait à retrouver le groupe qui nous avait tant séduit sur disque. Mais il a suffit d’un changement de guitare, dès le deuxième titre, pour que la situation se débloque. Pêchu et garage, volontiers hypnotique, mais toujours à grandes lampées de décibels, le trio emporte finalement l’adhésion. Une excellente première partie.

Nous parlions d’émotion pour commencer ce papier, et bien nous y voilà. Vingt ans après leurs débuts et alors que nous avions perdu leur traces depuis des années, les Néo-Zélandais The Datsuns sont de retour. Et quel retour ! A peine le pied posé sur scène les souvenirs remontent à la surface. Car, en compagnie de quelques autres (Jet, Richmond Sluts, Black Keys, White Stripes, Kings of Leon ou Ben Kweller) les Datsuns ont fait partie de nos amours rock’n’roll et nous ont redonné la foi après les années de disette néo-métal qui ont suivies le grunge et la brit-pop. Toujours aussi impressionnant et marqué par le hard-rock des années 70 (AC/DC en particulier), The Datsuns n’a pas perdu la foi dans ses grosses guitares saturées. Mais le groupe pas très finaud du début à laissé la place à des instrumentistes remarquables capable d’envolées psychédéliques ou slidées avec finesse et feeling à la guitare, ajoutant une note roots bienvenue à leur musique. Non Les Datsuns ne sont pas morts et il faudra encore compter sur eux à l’avenir. C’est une merveilleuse nouvelle.

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vendredi 21 avril 2023

BlauBird + Nicolas Vidal, La Manufacture Chanson, 17 avril 2023.

Sise dans le onzième arrondissement de Paris, La Manufacture Chanson est un lieu dédié, comme son nom l’indique, à la chanson. Stages et formations y sont dispensés et on trouve en son sein une petite salle de concert, très intime, sur la scène de laquelle nous retrouvons BlauBird et Nicolas Vidal. Ce dernier ouvre les agapes sur scène dans un court set piano/voix consacré à la présentation de son nouvel album où il reprend des textes de Françoise Sagan. Les dix petites minutes passées sur scène sont un trop courtes pour se faire une idée mais laisse augurer d’un album de chanson de haute tenue bien servies par la voix du chanteur. Attendons le disque pour se faire une idée plus précise. Puis, nous retrouvons BlauBird (Laure Slabiak), sur scène. Instantanément il émane de l’artiste une sorte de grâce fragile perceptible dans sa façon de se mouvoir sur scène ou de d’effleurer délicatement les touches de son piano. Très théâtrale, les yeux clos, la tête dirigée vers le plafond, semblant toujours sur le point de basculer, sa voix atteint des sommets d’émotions ; sa diction parfaite permet d’envelopper l’auditeur dans les effluves délicates de ses compositions. Plusieurs invités se succèdent à ses côtés, le fidèle Michel Shick à la clarinette-basse, le bassiste François Puyalto offrant un contraste esthétique plus rock avec tout ce qui a précédé et, enfin, le merveilleux oudiste Yacir Rami dont les notes arabisantes pleines de feeling servent à merveille les intentions pluriculturelles de BlauBird, qui ose faire cohabiter le chant en yiddish, arabe, allemand, français, espagnol ou en anglais. La présence et le charisme de BlauBird transforme chaque concert en moment rare, intime et suspendu, toujours très fort émotionnellement parlant. C’était sublime.

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dimanche 16 avril 2023

Mathias Duplessy et les Violons du Monde + Zsofia Boros, Le Café de la Danse, 15 avril 2023

 

Le plateau, d’une qualité superlative, réuni ce soir au Café de la Danse nous démontre par l’exemple, s’il était nécessaire, à quel point la sensibilité, la personnalité des musiciens influent sur la musique jouée. Nous commençons par la guitariste classique hongroise Zsofia Boros, invitée par Mathias Duplessy pour son premier concert français, après que ce dernier ait découvert sur internet une de ces compositions reprise par la musicienne. Le récital de Zsofia Boros se distingue par une musicalité extrême, une douceur infinie, une virtuosité délicate et précieuse. Seule avec son instrument, les mains se déplaçant avec grâce le long des cordes et du manche, les yeux clos, le visage laissant transparaître mille émotions, la Hongroise offre un moment suspendu et magique, dégagé des contingences matérielles. Le répertoire est composé de pièces argentines mais aussi de reprises de pièces pour guitare de Mathias Duplessy. Ce dernier lui succède sur scène, accompagné de son projet les Violons du Monde, composé d’une contrebasse et de trois instruments traditionnels : nyckelharpa (Scandinavie), erhu (Chine) et morinkhuur (Mongolie). Trois instruments à cordes et joués à l’archet qui font voyager le spectateur du jazz manouche au western en passant par Erik Satie (moi aussi j’ai envie de jouer de la musique traditionnelle s’amuse Duplessy). La performance de Duplessy se révèle beaucoup plus percussive, rapide (heureusement mon cardiologue n’est pas dans la salle rigole le guitariste) et énergique. Soit l’exacte opposé de la vision donnée par Zsofia Boros qui a repris le musicien en première partie. Mais une qualité musicale égale et de grande qualité pour ponctuer cette belle soirée.

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samedi 15 avril 2023

La Féline : « Tarbes »

 


C’est durant le confinement, alors qu’elle ne pouvait rendre visite à sa famille, qu’est venu l’idée de ce quatrième album d’Agnès Gayraud, connue sous le nom de La Féline. Une « Ville Moyenne », qu’elle revisite en musique de la « Place de Verdun » aux quais de l’Adour (cf. « Ne vas pas sur les quais de l’Adour »). Mais, bien vite, l’album s’éloigne des Hautes-Pyrénées, aussi sûrement que la chanteuse s’est éloignée, au moins physiquement (l’instrumental « Sur la route de Pau » ponctue le disque), de sa région natale pour finalement nous raconter une histoire différente. Débuté dans la nostalgie d’une adolescence aux vapeurs douces-amères (cf. « Seule sur mon lit défait je dansais allongée » chante-t-elle), l’album nous conte finalement l’émancipation et la passage à l’âge adulte (cf. « Demain j’emmène ma vie ailleurs, j’attaque la classe supérieure »). Un rapport au temps qui semble au cœur de l’inspiration de l’artiste. Adieu l’adolescence, nous conte Agnès en filigrane, neuf ans après son premier effort intitulé « Adieu l’enfance ». Enregistré seule avec l’aide de l’excellent François Virot à la batterie et des guitares additionnelles de Mocke Depret et des programmations de Xavier Thiry, La Féline nous livre un album intime, peut-être le plus personnel de sa discographie, une pop de haute volée aux accents volontiers dansant (« Je dansais allongée » ; « Dancing ») et vaporeux (« Tout doit disparaître »). Un disque très émouvant.

https://lafeline.bandcamp.com/

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vendredi 14 avril 2023

Blackfeet Revolution : « Désordre »

 


On les avait perdus de vue depuis un moment et c’est un avec un immense plaisir, ne boudons pas notre joie, que l’on retrouve le duo et, pour la première fois, en français. Car si musicalement, le duo reste fidèle à un rock’n’roll brut de décoffrage, aux effluves garage et surf (« Sensation »), carré et efficace, ce nouvel EP marque une évolution notable pour le groupe. Est-ce la maturité acquise avec les années ou simplement l’utilisation du français qui donne un supplément d’âme bienvenu aux textes, incarnés avec une grand acuité ? Quoi qu’il en soit, le duo ici marie le fond et la forme. Des paroles profondes s’interrogeant sur la marche du monde, sans se prendre trop au sérieux non plus, et un rock’n’roll puissant à la répétition entêtante (cf. « Vivre ») qui donne des fourmis dans les jambes. Recette gagnante.

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jeudi 13 avril 2023

SBRBS : « The devil you know »

 


Derrière l’acronyme se cache un duo composé de Marie (basse) et Hadrien (guitare), deux amis d’enfance devenu un couple à la scène puis dans la vie. Une relation au long cours donc, avec des hauts et des bas, des séparations puis des retrouvailles, et, dans tout ce tumulte, un groupe de rock qui perdure coûte que coûte, car ces deux là ne peuvent décidément pas se fâcher totalement. « The devil you know », ce qu’ils représentent l’un aux yeux de l’autre. C’est donc une dynamique bien particulière qui anime la musique de SBRBS (prononcez Suburbs) et qui est la source d’inspiration principale de ce nouvel effort du duo, rejoint pour l’occasion par le groove du batteur Franck Richard (un super musicien que l’on avait découvert au sein du trio électro Rafale en 2011). Ainsi, l’auditeur va en voir de toutes les couleurs à l’écoute du disque. Car loin de l’encéphalogramme plat, l’album se révèle tout en aspérités. Celles des guitares et des basses, savamment saturées, qui lorsqu’elles ferraillent ensemble, créent une sorte de toile hypnotique qui aspire l’auditeur. La batterie quant à elle mélange puissance et sens du groove contemporain qui permet au groupe de s’élever au dessus du tout venant nostalgique. On pencherait en l’espèce pour une sorte de Black Rebel Motorcycle Club, soit un savant mélange entre une dynamique qui électrise le corps et un étau hypnotique qui enserre l’esprit. Le chant féminin, aéré et diaphane, élève le tout d’un étage supplémentaire, vers les sommets.

En concert le 19 avril à la Maroquinerie (1ère partie des Datsuns) et le 20 avril (Les Etoiles)

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mardi 11 avril 2023

Rebecka Törnqvist : « Memo »

 


Manière de toile onirique, la musique de Rebecka Törnqvist n’a pas fini de causer migraines infernales et autres casse-têtes à quiconque aime à cataloguer les artistes. Faisant fi des cases, Rebecka aime à plonger l’auditeur dans une douce et profonde rêverie. Son chant diaphane atteint un point de non-retour, celui où la voix semble s’envoler pour de bon vers d’infini sommets. L’accompagnement musical, précieux et raffiné, pioche où bon lui semble selon l’inspiration du moment. Ce petit moment flottant capturé dans l’air où les rythmes jazz (« Whim ») s’acoquinent à l’électro un tantinet baroque (« Lie » ; « Helios ») alors que les instruments à cordes (guitares, harpes, violons) constituent le cœur battant de la musique (cf. « My Neighbour » et « From Here » avec, justement, M. Ward invité à la guitare). Mais attention, cette douce promenade en terra incognita musicale s’effectue loin des sentiers battus et balisés de la musique. Tout est affaire de sensations ici et ces dernières mettent du temps à apparaître. Un peu bousculé dans ses habitudes d’écoute, l’auditeur doit multiplier les écoutes et accepter de s’abandonner à la musique pour en saisir la substantifique beauté.

En concert le 15 avril à l’Archipel.

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lundi 10 avril 2023

Grandma’s Ashes : « This too shall pass »

 


« Everything must pass » chantait George Harrison. Autre temps, autre mœurs, « This too shall pass » semble aujourd’hui lui répondre le trio féminin Grandma’s Ashes sur ce premier album. Premier effort donc qui commence sur un titre étonnant, « Intro (A mon seul désir) », entièrement a cappella agrémenté de sublimes harmonies vocales. Surprenant mais qui donne le ton de l’album à venir. Que les fans de rock se rassurent le disque contient son lot de guitares saturées et abrasives mais le tout dénote une ambition musicale à la hausse. Sans jamais perdre de son agressivité, le trio sait se jouer des ambiances musicales variées, débutant par l’acoustique pour finir par l’électrique flirtant avec le métal (« Borderlands ») après maintes circonvolutions musicales, du groove de la batterie (« Aside »), au chant mélodique, particulièrement travaillé et impeccable du début à la fin. Plusieurs interludes dont un (« Melt ») se distingue par l’utilisation inédite du saxophone, autre signe qui ne trompe pas, permettent à l’auditeur de respirer, preuve que ce premier album, consistant, a été pensé comme un tout par une formation qui ne s’interdit rien.

En concert le 14/03 à La Maroquinerie.

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samedi 8 avril 2023

Duplessy & The Violins of The World en concert au Café de la Danse le 15 avril

 


Entre folk, jazz manouche et world music, le sublime guitariste Mathias Duplessy et ses Violons du Monde (nyckelharpa, morinkhuur et erhu) sera en concert le 15 avril prochain au Divan du Monde.

https://mathiasduplessy.fr/les-violons-du-monde/

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BILLETTERIE

vendredi 7 avril 2023

Daddy Long Legs : « Street Sermons »

 


Attention, tempête de décibels en perspective, Daddy Long Legs sort un nouvel album ! Tout droit venu des rues de Brooklyn, l’araignée aux pattes longues s’est tout d’abord distinguée dans un mélange sauvage de rock garage et de rhythm’n’blues, à mi chemin du punk et du blues, quelques notes country en sus. Non pas que la donne ait fondamentalement changé, le groupe, sur ce nouvel effort, apparaît un peu plus policé, quoi que toujours indomptable. Sans toucher à la vérité intrinsèque de la formation, les angles ont été arrondis. Les chansons mieux écrites, arrangées, produites et enregistrées, font de ce nouvel effort le meilleur du groupe grâce à cette proverbiale énergie intacte et enfin canalisée dans une seule et même direction. Point de chaos ici, mais une sacrée dose d’adrénaline rock’n’roll. L’harmonica hurle, la scansion de la batterie offre cette énergie primale nécessaire et un piano au boogie diabolique du plus bel effet fait même son apparition dans le paysage. Leur réputation scénique étant à l’avenant, Daddy Long Legs devient une valeur sûre de la scène rock’n’roll.

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jeudi 6 avril 2023

Nick Waterhouse : « The Fooler »

 


Dix ans après son apparition sur nos platines, le Californien continue de nous charmer l’oreille alors que sors son sixième album studio. Thuriféraire d’un songwriting soul élégant et raffiné, au charme rétro indéniable, Nick Waterhouse n’a pas effectué sa révolution copernicienne avec ce nouvel effort. Néanmoins une note mélancolique, voire désenchantée, fait son apparition rendant cette nouvelle collection de chansons un peu plus amère qu’à l’accoutumée (« The Fooler », « Are you hurting »). Toujours fasciné par un passé qu’il n’a pas connu, entre les années 1950 et 1960, Nick Waterhouse prends également, un peu, ses distances par rapport à la soul. Voix traînante, prédominance de la guitare acoustique, ce nouveau disque est à rapprocher de la pop rétro, avec de charmantes harmonies vocales pour agrémenter les chœurs. Il n’en reste pas moins que la qualité d’écriture, superlative, ainsi que le soin maniaque porté à la production suffisent pour que ce nouvel effort, aux allures de classique instantané et intemporel, séduise durablement l’auditeur. Une réussite.

En concert le 25 avril (La Boule Noire)

https://www.nickwaterhouse.com/

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dimanche 2 avril 2023

Billy Valentine and The Universal Truth

 


Vétéran méconnu de la soul, Billy Valentine s’est enfermé en studio avec quelques pointures (le bassiste Pino Palladino, le batteur James Gadsen, le guitariste Jeff Parker etc.) dans un contexte bien particulier entre émergence de la pandémie, confinements à venir et montée en puissance du mouvement Black Lives Matter. Tout un faisceau d’événements qui contribuent à faire de cet album bien plus qu’un simple disque de reprises, déjà fantastiques sur un simple plan musical. En effet, respectant le fond, mais trahissant la forme, Billy Valentine s’est totalement approprié le répertoire, sur une note fondamentalement différente des originaux, entre jazz et soul, empreinte de swing raffiné et élégant. Le chant, sur la brèche et toujours sur le point de céder sous le poids de l’émotion emporte l’adhésion, débordant de soul et de feeling. Le contexte évoqué plus avant contribue à rendre toujours aussi cruellement contemporaines, prégnantes, ces compositions des années 70 et 80 issues du répertoire de Curtis Mayfield (« We the people who are darker than blue »), Stevie Wonder (« You haven’t done nothing »), War (« The world is a ghetto ») ou Prince (« Sign of the times »). Sans oublier le traditionnel « Wade in the water » archi-relu et qui pourtant trouve ici de nouvelles couleurs. Un classique immédiat qui touche au cœur, au message social aussi puissant que le « What’s going on’ » de Marvin Gaye.

https://acidjazz.bandcamp.com/album/billy-valentine-and-the-universal-truth

https://www.billy-valentine.com/

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samedi 1 avril 2023

Bai Kamara Jr & The Voodoo Sniffers : « Traveling Medecine Man »

 



Originaire de Sierra Leone, élevé en Grande-Bretagne et en Belgique (et à ce titre parfaitement francophone), Bai Kamara Jr rêve depuis longtemps à une musique voyageuse et libre de ses mouvements, faisant fi des frontières. On ne saurait en dire autrement de son nouvel effort au titre évoquant tant le voyage que les vertus curatives de la musique, « Traveling Medecine Man », et à sa pochette où l’artiste vêtu d’un costume blanc pose dans un décor aux couleurs tropicales et exotiques. Relier l’Afrique à l’Occident est depuis toujours le propos musical de Kamara où les influences folk et blues se teintent de couleurs africaines ou d’effluves vocales reggae. La posture n’est pas sans rappeler Eric Bibb (l’élégance vestimentaire étant un autre point commun entre les deux musiciens) surtout quand ce dernier s’acoquine avec Habib Koité. Ainsi, qu’il sorte les guitares électriques (« Miranda Blue ») ou parsème sa musique de percussions africaines, Bai Kamara ne cesse de faire l’aller et retour de ses patries de cœur en maintenant, toujours intacte, l’élégance swing et le raffinement musical qui le caractérise. En ce sens, ce nouvel album porte son titre à merveille tant il fait voyager l’auditeur autant qu’il le réconforte.

En concert le 6 avril au Jazz Club Etoile, Le Méridien.

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