Après des années à
se débattre dans les affres du « Do it yourself », les
Mancuniens de Spring King sortent un premier album aux antipodes de
la tradition musicale (Joy Division, Smiths, Stone Roses, Oasis)
séculaire de la vénérable cité du nord de l'Angleterre. En effet,
ce premier effort est avant tout une affaire d'équilibre, celui
délicat sur lequel repose leur musique, au croisement de la pop et
du rock garage assez enlevé, pratiquant une sorte de pop déglinguée jouée à
200 à l'heure, le pied au plancher avec réussite : le morceau titre "Tell me if you like to" se révélant même franchement addictif. L'album démarre sur une note
urbaine, les potards à fond dans le rouge, avec un « City »
suivi d'un « Detroit » aux guitares dévastatrices. Force
est de constater que tout au long de ces dix plages, la tension ne
retombe jamais vraiment, même les moments plus apaisés (« It's
so dark / Take me away») brûlent d'un feu intérieur menaçant
de s'embraser à tout instant. C'est finalement les paroles qui
relient Spring King à Manchester, renouant avec une certaine
mélancolie propre à cette ville du nord de l'Angleterre (Smiths,
Joy Division) contrastant avec les mélodies plutôt festives. C'est
une belle découverte.
En concert le 30
septembre au Point Éphémère.
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