dimanche 28 mai 2023

Bill Pritchard : « Sings Poems by Patrick Woodcock »

 


De retour aux affaires après une décennie de pause, entre 2004 et 2014, c’est depuis son come-back surprise, il y a neuf ans, que Bill Pritchard, le plus francophile des Britanniques (ayant collaboré avec Daniel Darc, Etienne Daho ou Frédéric Lo) aligne les albums comme autant de perles dans ce qui ressemble de plus en plus à un nouvel age d’or dans sa carrière. Une sorte de maturité atteinte avec l’age avançant l’aidant à séparer le bon grain de l’ivraie. Preuve nous en est donnée une nouvelle fois avec ce nouvel effort surprenant car rompant avec les habitudes de l’artiste. Plume reconnue, Pritchard n’a pour une fois pas signé un seul texte mais adapté les poésies du Canadien Patrick Woodcock, qu’il n’a pourtant rencontré qu’à distance. Enregistré en petit comité avec l’aide du seul batteur Scott Ralph (Bill assurant seul l’intégrité des guitares, basses et claviers, une première là encore), Pritchard a pris des risques avec ce nouveau disque. Risques payants tant l’album atteint une forme d’altérité pop folk, à l’acoustique chaleureuse, intemporelle et réconfortante. Un disque dans lequel il fait bon se lover, bercé par les délicats arpèges et son chant à la patine légèrement brisée par les années.

En concert le 17 juin au NO.PI

https://www.billpritchardmusic.com/




samedi 27 mai 2023

Claire Days : « Emotional Territory »

 


Le titre, évocateur, de l’album promettait des sommets d’émotions. Le moins que l’on puisse dire est que, pour son premier album, Claire Days tient les promesses évoquées plus avant. Chez Claire Days tout commence par un délicat arpège de guitare folk. Telle une Nick Drake au féminin, son touché de guitare tout en finesse caresse l’oreille de l’auditeur. Ensuite, par la grâce de sa voix, Claire Days transporte l’auditeur dans une sorte de spleen automnal, un tapis de feuilles mortes dans lequel il fait bon se lover. Mais il y a bien plus de musiques chez Claire. Les arrangements audacieux apportent une note pop plus contemporaine et l’artiste réussit parfaitement cet élégant amalgame entre acoustique, électricité et un soupçon d’électronique ouatée (ces derniers éléments sont savamment dosés cf. « Order », « Benny »). Ainsi, malgré la grande douceur musicale qui habite l’ensemble, qui contrebalance la gravité des thèmes abordés, jamais l’album ne sombre dans la contemplation lénifiante, une ligne de batterie bien troussée ou un arrangement aventureux dont elle a le secret maintient l’intérêt de l’album du début à la fin. De bien beaux débuts.

https://www.facebook.com/iamclairedays/






vendredi 26 mai 2023

Coco Aikura : « A place called home »

 


Le visage fragmenté de l’artiste s’affichant sur la pochette résume le parcours de l’ancienne chanteuse de Yalta Club, allemande de naissance et installée en France, qui la voit naviguer entre trois langues (l’anglais s’invitant aussi aux agapes) sur son premier album solo. Ainsi, comme l’indique le titre, Coco Aikura cherche un toit et finit par le trouver sur « Silent Record », la deuxième plage du disque, affirmant :« Home is where the heart is ». Et puisque l’on parle de cœur, celui de la chanteuse balance beaucoup sur ce premier album entre pop indé et électro, de la délicate acoustique au piano de « Mirror » ou de « Rise up and Fall » (nos préférées) aux accents pop beaucoup plus amples de « Not like you ». Mais qu’elle se niche dans le tréfonds de ses cordes vocales, de la caisse de résonance de sa guitare ou dans une bulle électronique cotonneuse savamment entretenue (« Die letzen Meter »), Coco Aikura n’a de cesse de rechercher cette vibration, chaude et réconfortante, qui habite sa musique, la rend précieuse et hypnotise l’auditeur.

https://www.facebook.com/cocoaikura/

https://www.cocoaikura.com/





jeudi 25 mai 2023

GA-20

 



C’est, pour notre part, avec leur deuxième effort, un album de reprise de Hound Dog Taylor, que nous avions découvert le trio de Boston en 2021. Depuis, le groupe a fait sensation dégainant, coup sur coup, deux albums ! Tirant son nom d’un mythique ampli de la marque Gibson des années 1950, GA-20 reprends à son compte ce qui fut une figure de style typique des années 1990, celle du trio atypique, où l’un des instruments traditionnels (guitare, basse et batterie) est remplacé. Dans le cas qui nous occupe aujourd’hui, c’est la basse qui est absente. Le groupe se présente donc sous la forme d’un duo de guitares accompagné d’une batterie, dans la lignée du Jon Spencer Blues Explosion tout en entretenant une sorte de cousinage éloigné avec les Black Keys du début. Avec ces glorieux aînés, GA-20 partage un amour du blues et du rock’n’roll garage mâtiné d’un soupçon de soul ou de rhythm’n’blues, influence particulièrement perceptible dans le chant de Pat Faherty et dans le groove de la batterie de Tim Carman. Matthew Stubbs et Pat Faherty constituent quant à eux une doublette de guitares, inspirée et vivifiante, jouant, avec une virtuosité discrète, plus de l’énergie et de l’émotion que de la saturation à outrance ; ce qui rend leur interprétation du blues aussi intense et débordante de feeling. Esthète et cultivé, le trio connaît ses classiques et se joue souvent de l’art de la reprise comme le démontre le nouvel album surprise live (enregistré chez Plaid Room Records in Loveland, disquaire tenu par le patron de leur label Terry Cole) qui en contient de nombreuses, mais pas de Hound Dog Taylor, le sujet ayant déjà été épuisé par ailleurs. Le groupe foulera pour la première fois une scène française le 30 mai prochain au Petit Bain, en première partie de Chuck Prophet, et l’événement promet d’être d’importance !

EN CONCERT LE 30 MAI (Petit Bain)

https://ga20band.com/

https://www.facebook.com/GA20blues/





mercredi 24 mai 2023

Jérôme Castel : « Doggerland »

 


Musicien éclectique, guitariste et/ou bassiste chez d’autres (Nesles, Fredda), également passé par la musique électronique, Jérôme Castel renoue avec ses racines rock sur ce nouvel effort. Enregistré à trois (avec basse et batterie) et en quatre jours en décembre 2019, juste avant que le monde ne bascule, il se dégage de ce magnifique album, chanté tout en français, de fortes effluves du rock indé américain des années 1990. Tout en guitares tempétueuses, mû par une tension sous-jacente qui n’explose jamais tout à fait, évoluant sur un ligne de crête rare avant de basculer dans le chaos des guitares (cf. la sublime « Léger », morceau de bravoure de 8 minutes dans lequel résonne le fantôme de Sonic Youth) produisant un étonnant effet hypnotisant chez l’auditeur (« La Beauté Nouvelle ») ; c’est à l’aune de notre époque qu’il convient de jauger cet album. Finalisé entre deux confinements, le disque fait écho à l’angoisse sourde du 21ème siècle. Ainsi, la pochette, signée Christophe Lavergne, représente la platisphère, ce continent de plastique polluant l’océan, un véritable écosystème toxique à part entière, tel une épée de Damoclès dont les chansons tourmentées de Jérôme Castel sont le pendant musical. Et quand répit il y a (la délicate et acoustique plage titulaire, "Vermeil"), il est forcément de courte durée…

https://fr-fr.facebook.com/JeromeCastelchanson/

https://jeromecastel.com/

https://jeromecastel.bandcamp.com/album/doggerland-2




mardi 23 mai 2023

Wakan Tanka : « Heat »

 


Un œil dans le rétro, l’autre résolument tourné vers l’avenir, Wakan Tanka, a trouvé la bonne recette. Il y a tout d’abord, ces influences blues prégnantes qui charment l’oreille lors des intros, comme autant de bases solides, sur lequel le quatuor s’appuie afin de bâtir sa cathédrale sonore. A ces influences bleues, devenues assez rares, le groupe y ajoute un soupçon de psychédélisme (« Circles ») mais surtout d’énormes guitares stoner, qui se chargent de propulser l’ensemble dans une autre dimension où le passé et le contemporain se rejoignent. L’acoustique, la pop et le folk ("All the shades") constituent une autre influence disséminée par le biais d’un piano élégant (« Windwalkers »). C’est extrêmement bien fait et produit au millimètre.

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samedi 13 mai 2023

Phoenix : « Alpha Zulu »

 


Nouvel album et nouveau casse-tête en perspective pour le chroniqueur car, en dépit de son duo de guitaristes, Phoenix n’a jamais vraiment été un groupe de rock’n’roll. Mais de quoi s’agît-il alors ? De pop ? Probablement trop électro (cf. la quasi-techno "All eyes on me"). D’électro alors ? Et non pas vraiment non plus. Et voilà c’est comme ça, Phoenix n’aime pas trop les cases et le chroniqueur n’a pas fini de se gratter le crâne de perplexité et cela fait 20 ans que cela dure ! Une chose ne change cependant pas, la science du tube infuse du groupe qui déroule tout seul, quelque part entre toutes ces influences, porté par des lignes de basse énorme et une rythmique au cordeau (« Alpha Zulu », « The Only One », « Winter Soltice », « Season 2 »). Le groupe ne s’inscrivant plus dans une perspective strictement française depuis belle lurette, ce nouvel effort fait office de retour à la maison, enregistré au Musée des Arts Décoratifs, entre deux chefs d’œuvres signés Dubuffet, Lalanne, Dalí ou Botticelli, qui a par ailleurs inspiré la pochette. De quoi inspirer le quatuor et faire, un peu, oublier l’absence de Philippe Zdar (décédé en 2019), habituel accompagnateur du groupe auquel le groupe dédie l’émouvant « Identical » qui ponctue l’album.

https://wearephoenix.com/




vendredi 12 mai 2023

Bigger : « Les Myosotis »

 



Habitué des alliances avec des chanteurs anglo-saxons (cf. Dead Chic avec Andy Balcon), le guitariste Damien Félix (ex-Catfish) s’est acoquiné depuis 2016 avec l’Irlandais Kevin Twomey (Monsieur Pink) sous l’alias Bigger. Et après deux Eps, le groupe ainsi constitué présente son premier album en bonne et due forme. Un premier disque étonnant qui fascine par son approche oblique. L’aspect qui frappe l’esprit en premier lieu est la sophistication de la musique, laissant une large place aux arrangements baroques avec force claviers (piano, orgues, clavecins), bien servie par le chant aventureux et des lignes de guitares à l’avenant. Pop est ainsi le premier adjectif venant à l’esprit, mais une pop traversée de violents éclairs de guitare rock’n’roll et mue par une énergie menaçante se traduisant par une rythmique tendue à l’extrême. Le danger rode ainsi dans ces lignes de basses et ce groove mécanique de la batterie avant l’explosion sonore des guitares. Un magnifique album également disponible en version deluxe agrémentée de quatre titres bonus (soit une quinzaine de minutes).

https://www.bigger-music.com/

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lundi 8 mai 2023

Missri and Friends : « My Zombie Girl »

 


Fidèle à sa conception collaborative de la musique, le guitariste et chanteur Stéphane Missri, réunit ses amis (trop nombreux pour être tous cités ici) le temps de cet album. Plus qu’à un simple album c’est à une célébration de l’amitié, et une joyeuse fête aussi, à laquelle l’auditeur est convié : un véritable art de vivre que le guitariste mets en sons. Une façon de faire assez courante dans les années 1960 dont Missri a gardé le goût et dont il ranime la flamme. Au-delà de la sublime pochette psychédélique qui l’orne, la musique possède cette patine folk-rock psychédélique, jouée avec passion et compétence, mais sans s’enfermer dans un cadre par ailleurs trop restrictif. L’orchestration est riche et variée : le violon pour la note country ou celtique (« Voices along the way »), guitares inspirées ramenant l’album vers son versant pop (« My zombie girl »), harmonica et claviers pour entretenir le brasier blues/psyché (« Ricky Lee and Lyle »). Un très bel album.

En concert le 26 mai à la Dame de Canton

https://www.missri.fr/

https://www.facebook.com/stephan.missri




samedi 6 mai 2023

Julie Gasnier : « Feux de Nuit »

 


Comme un feu dans la nuit, Julie Gasnier illumine la pop hexagonale de son humeur primesautière. Julie Gasnier s’amuse en musique comme le prouve les 13 pistes de son album, où l’expérimentation oblique se pare d’une joie communicative de faire de la musique. Et avec à la clef quelques franches réussites « Mot m’a dit », sorte d’expérimentation rythmique de laquelle s’échappe des effluves enivrantes serties de jeux de mots. Autre grand moment, plus rock, plus tendue, « De son bec » se base sur une rythmique de guitare bien sentie à la lisière du blues avant que l’artiste ne cède à sa tentation d’emprunter des chemins de traverse. On trouve aussi dans l’album quelques jolis arpèges de guitare (« Ivresse » ; « Qu’il pleuve ») ou de la chanson dont elle assume l’héritage des années 1970 avec beaucoup d’inventivité et un soupçon de psychédélisme (« Ma Plaine »). Un album riche, ouvragé et soigné dans le moindre détail, pensé comme une œuvre intrigante. Un jeu de pistes aux milles interprétations possibles dont les trésors nichés dans les coins se révèlent au fil des écoutes. Une véritable promesse pour l’avenir.

En concert le 9 mai (Studio de l’Ermitage)

https://www.facebook.com/Juliegasnierpage/





vendredi 5 mai 2023

MIËT : « Stumbling, Climbing, Testing »

 


Et si la pochette de l’album en disait finalement beaucoup sur la façon dont Suzy Levoid (Miët) aborde la musique et son instrument fétiche, la basse ? Un savant travail de déconstruction, voire d’expérimentation sonore parfois proche, surtout sur le premier titre « Our walking lives », de Kim Gordon (époque Sonic Youth). Ce premier album, Miët l’a enregistré entièrement seule, assurant, outre la basse, les programmations. Vu le contexte, solitaire, on aurait pu craindre un album cheap et bancal. Il n’en est rien. Remarquablement abouti, le disque est une véritable plongée dans l’univers de Suzy et démontre à quel point la musicienne fait corps avec son instrument, la basse, qui lui sert un peu à tout, assurer le rythme comme donner un coup de fouet à la musique, rôle habituellement dévolu à la guitare. Mais le disque atteint également une forme de vérité touchante dans ces moments les plus apaisés, faussement calme (« Hibernation ») ou la musicienne entretient une forme de tension sous-jacente allant crescendo. Voilà un album intrinsèquement rock, expérimental et novateur.

En concert le 6 mai à la Maroquinerie (avec Meule et Tamar Aphek)

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jeudi 4 mai 2023

Order 89 : "Lipstick"


 

1989 aurait pu être l'année de sortie de ce nouveau single d'Order 89, entremélant synthés et guitares et agrémenté d'un chant traînant sombre à souhait.

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vendredi 28 avril 2023

Concert hommage à Eloa le 13 mai à l'international

 


Notre amie attachée de presse Eloa Mionzé nous a quittés soudainement la semaine dernière. Afin de lui rendre hommage plusieurs groupes amis ou avec qui elle avait collaboré se réuniront le 13 mai prochain sur la scène de l'International le temps d'un concert souvenir. Kill The Princess, Blast Candy et LISATYD sont d'ores et déjà confirmés.

jeudi 27 avril 2023

Tamar Aphek : "Stories"

 


L'artiste israélienne Tamar Aphek est de retour ce jour avec un nouveau single éthéré et surprenant, l'ajout du clavier ajoutant une nouvelle dimension à sa musique. Une nouvelle formule à découvrir sur scène le 6 mai à la Maroquinerie.

https://www.facebook.com/Tamar.Aphek/

https://exag.lnk.to/stories


dimanche 23 avril 2023

French Boutik : « Ce je ne sais quoi »

 


A bien des égards French Boutik, formation un tiers française, un tiers britannique et un tiers américaine, refait flamber la flamme d’un rock français, tel qu’on l’entendais au 20ème siècle. Il serait facile de se contenter de la surface, un look mod 60s imparable et le son qui va avec (cf. « Au flamingo » ; « L’humanité ») et, ici et là, des quelques effluves psychédéliques, flûte traversière et sitar à l’appui. Pourtant, paradoxalement, c’est à la naïveté des années 1980 que l’on pense, un soupçon de candeur que n’aurait pas renié les Calamités (pour le chant féminin) et un peu du premier album de Marie France dans la façon dont le groupe s’empare, et adapte en français, des classiques glam-rock « Mama weer all crazee now » (Slade) ou « Comme Ferry » (« More than this » ; Roxy Music). Pour le reste, le groupe, qui dispose également d’un joli succès outre-Manche, nous offre avec ce disque une jolie guirlande primesautière (en dépit des thèmes pas franchement folichons de l’époque) et entraînante où les meilleures sources (mod, psyché, garage, power-pop) sont parfaitement digérées et restituées avec un enthousiasme contagieux et intemporel.

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samedi 22 avril 2023

The Datsuns + SBRBS, La Maroquinerie, 19 avril 2023.

Voilà une soirée forte en émotions et en électricité qui s’annonce sur la scène de la Maroquinerie, un de nos repères rock préférés de la capitale depuis des années…

On commence donc avec le trio SBRBS. On le sait depuis longtemps, la Bretagne fait partie du vivier rock de l’hexagone, une longue histoire dont le trio saisit l’héritage avec panache. Pourtant le concert commençait assez mal, plombé par un son trop lourd, trop métal dans lequel on peinait à retrouver le groupe qui nous avait tant séduit sur disque. Mais il a suffit d’un changement de guitare, dès le deuxième titre, pour que la situation se débloque. Pêchu et garage, volontiers hypnotique, mais toujours à grandes lampées de décibels, le trio emporte finalement l’adhésion. Une excellente première partie.

Nous parlions d’émotion pour commencer ce papier, et bien nous y voilà. Vingt ans après leurs débuts et alors que nous avions perdu leur traces depuis des années, les Néo-Zélandais The Datsuns sont de retour. Et quel retour ! A peine le pied posé sur scène les souvenirs remontent à la surface. Car, en compagnie de quelques autres (Jet, Richmond Sluts, Black Keys, White Stripes, Kings of Leon ou Ben Kweller) les Datsuns ont fait partie de nos amours rock’n’roll et nous ont redonné la foi après les années de disette néo-métal qui ont suivies le grunge et la brit-pop. Toujours aussi impressionnant et marqué par le hard-rock des années 70 (AC/DC en particulier), The Datsuns n’a pas perdu la foi dans ses grosses guitares saturées. Mais le groupe pas très finaud du début à laissé la place à des instrumentistes remarquables capable d’envolées psychédéliques ou slidées avec finesse et feeling à la guitare, ajoutant une note roots bienvenue à leur musique. Non Les Datsuns ne sont pas morts et il faudra encore compter sur eux à l’avenir. C’est une merveilleuse nouvelle.

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vendredi 21 avril 2023

BlauBird + Nicolas Vidal, La Manufacture Chanson, 17 avril 2023.

Sise dans le onzième arrondissement de Paris, La Manufacture Chanson est un lieu dédié, comme son nom l’indique, à la chanson. Stages et formations y sont dispensés et on trouve en son sein une petite salle de concert, très intime, sur la scène de laquelle nous retrouvons BlauBird et Nicolas Vidal. Ce dernier ouvre les agapes sur scène dans un court set piano/voix consacré à la présentation de son nouvel album où il reprend des textes de Françoise Sagan. Les dix petites minutes passées sur scène sont un trop courtes pour se faire une idée mais laisse augurer d’un album de chanson de haute tenue bien servies par la voix du chanteur. Attendons le disque pour se faire une idée plus précise. Puis, nous retrouvons BlauBird (Laure Slabiak), sur scène. Instantanément il émane de l’artiste une sorte de grâce fragile perceptible dans sa façon de se mouvoir sur scène ou de d’effleurer délicatement les touches de son piano. Très théâtrale, les yeux clos, la tête dirigée vers le plafond, semblant toujours sur le point de basculer, sa voix atteint des sommets d’émotions ; sa diction parfaite permet d’envelopper l’auditeur dans les effluves délicates de ses compositions. Plusieurs invités se succèdent à ses côtés, le fidèle Michel Shick à la clarinette-basse, le bassiste François Puyalto offrant un contraste esthétique plus rock avec tout ce qui a précédé et, enfin, le merveilleux oudiste Yacir Rami dont les notes arabisantes pleines de feeling servent à merveille les intentions pluriculturelles de BlauBird, qui ose faire cohabiter le chant en yiddish, arabe, allemand, français, espagnol ou en anglais. La présence et le charisme de BlauBird transforme chaque concert en moment rare, intime et suspendu, toujours très fort émotionnellement parlant. C’était sublime.

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dimanche 16 avril 2023

Mathias Duplessy et les Violons du Monde + Zsofia Boros, Le Café de la Danse, 15 avril 2023

 

Le plateau, d’une qualité superlative, réuni ce soir au Café de la Danse nous démontre par l’exemple, s’il était nécessaire, à quel point la sensibilité, la personnalité des musiciens influent sur la musique jouée. Nous commençons par la guitariste classique hongroise Zsofia Boros, invitée par Mathias Duplessy pour son premier concert français, après que ce dernier ait découvert sur internet une de ces compositions reprise par la musicienne. Le récital de Zsofia Boros se distingue par une musicalité extrême, une douceur infinie, une virtuosité délicate et précieuse. Seule avec son instrument, les mains se déplaçant avec grâce le long des cordes et du manche, les yeux clos, le visage laissant transparaître mille émotions, la Hongroise offre un moment suspendu et magique, dégagé des contingences matérielles. Le répertoire est composé de pièces argentines mais aussi de reprises de pièces pour guitare de Mathias Duplessy. Ce dernier lui succède sur scène, accompagné de son projet les Violons du Monde, composé d’une contrebasse et de trois instruments traditionnels : nyckelharpa (Scandinavie), erhu (Chine) et morinkhuur (Mongolie). Trois instruments à cordes et joués à l’archet qui font voyager le spectateur du jazz manouche au western en passant par Erik Satie (moi aussi j’ai envie de jouer de la musique traditionnelle s’amuse Duplessy). La performance de Duplessy se révèle beaucoup plus percussive, rapide (heureusement mon cardiologue n’est pas dans la salle rigole le guitariste) et énergique. Soit l’exacte opposé de la vision donnée par Zsofia Boros qui a repris le musicien en première partie. Mais une qualité musicale égale et de grande qualité pour ponctuer cette belle soirée.

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samedi 15 avril 2023

La Féline : « Tarbes »

 


C’est durant le confinement, alors qu’elle ne pouvait rendre visite à sa famille, qu’est venu l’idée de ce quatrième album d’Agnès Gayraud, connue sous le nom de La Féline. Une « Ville Moyenne », qu’elle revisite en musique de la « Place de Verdun » aux quais de l’Adour (cf. « Ne vas pas sur les quais de l’Adour »). Mais, bien vite, l’album s’éloigne des Hautes-Pyrénées, aussi sûrement que la chanteuse s’est éloignée, au moins physiquement (l’instrumental « Sur la route de Pau » ponctue le disque), de sa région natale pour finalement nous raconter une histoire différente. Débuté dans la nostalgie d’une adolescence aux vapeurs douces-amères (cf. « Seule sur mon lit défait je dansais allongée » chante-t-elle), l’album nous conte finalement l’émancipation et la passage à l’âge adulte (cf. « Demain j’emmène ma vie ailleurs, j’attaque la classe supérieure »). Un rapport au temps qui semble au cœur de l’inspiration de l’artiste. Adieu l’adolescence, nous conte Agnès en filigrane, neuf ans après son premier effort intitulé « Adieu l’enfance ». Enregistré seule avec l’aide de l’excellent François Virot à la batterie et des guitares additionnelles de Mocke Depret et des programmations de Xavier Thiry, La Féline nous livre un album intime, peut-être le plus personnel de sa discographie, une pop de haute volée aux accents volontiers dansant (« Je dansais allongée » ; « Dancing ») et vaporeux (« Tout doit disparaître »). Un disque très émouvant.

https://lafeline.bandcamp.com/

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vendredi 14 avril 2023

Blackfeet Revolution : « Désordre »

 


On les avait perdus de vue depuis un moment et c’est un avec un immense plaisir, ne boudons pas notre joie, que l’on retrouve le duo et, pour la première fois, en français. Car si musicalement, le duo reste fidèle à un rock’n’roll brut de décoffrage, aux effluves garage et surf (« Sensation »), carré et efficace, ce nouvel EP marque une évolution notable pour le groupe. Est-ce la maturité acquise avec les années ou simplement l’utilisation du français qui donne un supplément d’âme bienvenu aux textes, incarnés avec une grand acuité ? Quoi qu’il en soit, le duo ici marie le fond et la forme. Des paroles profondes s’interrogeant sur la marche du monde, sans se prendre trop au sérieux non plus, et un rock’n’roll puissant à la répétition entêtante (cf. « Vivre ») qui donne des fourmis dans les jambes. Recette gagnante.

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https://blackfeetrevolution.bandcamp.com/





jeudi 13 avril 2023

SBRBS : « The devil you know »

 


Derrière l’acronyme se cache un duo composé de Marie (basse) et Hadrien (guitare), deux amis d’enfance devenu un couple à la scène puis dans la vie. Une relation au long cours donc, avec des hauts et des bas, des séparations puis des retrouvailles, et, dans tout ce tumulte, un groupe de rock qui perdure coûte que coûte, car ces deux là ne peuvent décidément pas se fâcher totalement. « The devil you know », ce qu’ils représentent l’un aux yeux de l’autre. C’est donc une dynamique bien particulière qui anime la musique de SBRBS (prononcez Suburbs) et qui est la source d’inspiration principale de ce nouvel effort du duo, rejoint pour l’occasion par le groove du batteur Franck Richard (un super musicien que l’on avait découvert au sein du trio électro Rafale en 2011). Ainsi, l’auditeur va en voir de toutes les couleurs à l’écoute du disque. Car loin de l’encéphalogramme plat, l’album se révèle tout en aspérités. Celles des guitares et des basses, savamment saturées, qui lorsqu’elles ferraillent ensemble, créent une sorte de toile hypnotique qui aspire l’auditeur. La batterie quant à elle mélange puissance et sens du groove contemporain qui permet au groupe de s’élever au dessus du tout venant nostalgique. On pencherait en l’espèce pour une sorte de Black Rebel Motorcycle Club, soit un savant mélange entre une dynamique qui électrise le corps et un étau hypnotique qui enserre l’esprit. Le chant féminin, aéré et diaphane, élève le tout d’un étage supplémentaire, vers les sommets.

En concert le 19 avril à la Maroquinerie (1ère partie des Datsuns) et le 20 avril (Les Etoiles)

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mardi 11 avril 2023

Rebecka Törnqvist : « Memo »

 


Manière de toile onirique, la musique de Rebecka Törnqvist n’a pas fini de causer migraines infernales et autres casse-têtes à quiconque aime à cataloguer les artistes. Faisant fi des cases, Rebecka aime à plonger l’auditeur dans une douce et profonde rêverie. Son chant diaphane atteint un point de non-retour, celui où la voix semble s’envoler pour de bon vers d’infini sommets. L’accompagnement musical, précieux et raffiné, pioche où bon lui semble selon l’inspiration du moment. Ce petit moment flottant capturé dans l’air où les rythmes jazz (« Whim ») s’acoquinent à l’électro un tantinet baroque (« Lie » ; « Helios ») alors que les instruments à cordes (guitares, harpes, violons) constituent le cœur battant de la musique (cf. « My Neighbour » et « From Here » avec, justement, M. Ward invité à la guitare). Mais attention, cette douce promenade en terra incognita musicale s’effectue loin des sentiers battus et balisés de la musique. Tout est affaire de sensations ici et ces dernières mettent du temps à apparaître. Un peu bousculé dans ses habitudes d’écoute, l’auditeur doit multiplier les écoutes et accepter de s’abandonner à la musique pour en saisir la substantifique beauté.

En concert le 15 avril à l’Archipel.

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lundi 10 avril 2023

Grandma’s Ashes : « This too shall pass »

 


« Everything must pass » chantait George Harrison. Autre temps, autre mœurs, « This too shall pass » semble aujourd’hui lui répondre le trio féminin Grandma’s Ashes sur ce premier album. Premier effort donc qui commence sur un titre étonnant, « Intro (A mon seul désir) », entièrement a cappella agrémenté de sublimes harmonies vocales. Surprenant mais qui donne le ton de l’album à venir. Que les fans de rock se rassurent le disque contient son lot de guitares saturées et abrasives mais le tout dénote une ambition musicale à la hausse. Sans jamais perdre de son agressivité, le trio sait se jouer des ambiances musicales variées, débutant par l’acoustique pour finir par l’électrique flirtant avec le métal (« Borderlands ») après maintes circonvolutions musicales, du groove de la batterie (« Aside »), au chant mélodique, particulièrement travaillé et impeccable du début à la fin. Plusieurs interludes dont un (« Melt ») se distingue par l’utilisation inédite du saxophone, autre signe qui ne trompe pas, permettent à l’auditeur de respirer, preuve que ce premier album, consistant, a été pensé comme un tout par une formation qui ne s’interdit rien.

En concert le 14/03 à La Maroquinerie.

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samedi 8 avril 2023

Duplessy & The Violins of The World en concert au Café de la Danse le 15 avril

 


Entre folk, jazz manouche et world music, le sublime guitariste Mathias Duplessy et ses Violons du Monde (nyckelharpa, morinkhuur et erhu) sera en concert le 15 avril prochain au Divan du Monde.

https://mathiasduplessy.fr/les-violons-du-monde/

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BILLETTERIE

vendredi 7 avril 2023

Daddy Long Legs : « Street Sermons »

 


Attention, tempête de décibels en perspective, Daddy Long Legs sort un nouvel album ! Tout droit venu des rues de Brooklyn, l’araignée aux pattes longues s’est tout d’abord distinguée dans un mélange sauvage de rock garage et de rhythm’n’blues, à mi chemin du punk et du blues, quelques notes country en sus. Non pas que la donne ait fondamentalement changé, le groupe, sur ce nouvel effort, apparaît un peu plus policé, quoi que toujours indomptable. Sans toucher à la vérité intrinsèque de la formation, les angles ont été arrondis. Les chansons mieux écrites, arrangées, produites et enregistrées, font de ce nouvel effort le meilleur du groupe grâce à cette proverbiale énergie intacte et enfin canalisée dans une seule et même direction. Point de chaos ici, mais une sacrée dose d’adrénaline rock’n’roll. L’harmonica hurle, la scansion de la batterie offre cette énergie primale nécessaire et un piano au boogie diabolique du plus bel effet fait même son apparition dans le paysage. Leur réputation scénique étant à l’avenant, Daddy Long Legs devient une valeur sûre de la scène rock’n’roll.

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jeudi 6 avril 2023

Nick Waterhouse : « The Fooler »

 


Dix ans après son apparition sur nos platines, le Californien continue de nous charmer l’oreille alors que sors son sixième album studio. Thuriféraire d’un songwriting soul élégant et raffiné, au charme rétro indéniable, Nick Waterhouse n’a pas effectué sa révolution copernicienne avec ce nouvel effort. Néanmoins une note mélancolique, voire désenchantée, fait son apparition rendant cette nouvelle collection de chansons un peu plus amère qu’à l’accoutumée (« The Fooler », « Are you hurting »). Toujours fasciné par un passé qu’il n’a pas connu, entre les années 1950 et 1960, Nick Waterhouse prends également, un peu, ses distances par rapport à la soul. Voix traînante, prédominance de la guitare acoustique, ce nouveau disque est à rapprocher de la pop rétro, avec de charmantes harmonies vocales pour agrémenter les chœurs. Il n’en reste pas moins que la qualité d’écriture, superlative, ainsi que le soin maniaque porté à la production suffisent pour que ce nouvel effort, aux allures de classique instantané et intemporel, séduise durablement l’auditeur. Une réussite.

En concert le 25 avril (La Boule Noire)

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dimanche 2 avril 2023

Billy Valentine and The Universal Truth

 


Vétéran méconnu de la soul, Billy Valentine s’est enfermé en studio avec quelques pointures (le bassiste Pino Palladino, le batteur James Gadsen, le guitariste Jeff Parker etc.) dans un contexte bien particulier entre émergence de la pandémie, confinements à venir et montée en puissance du mouvement Black Lives Matter. Tout un faisceau d’événements qui contribuent à faire de cet album bien plus qu’un simple disque de reprises, déjà fantastiques sur un simple plan musical. En effet, respectant le fond, mais trahissant la forme, Billy Valentine s’est totalement approprié le répertoire, sur une note fondamentalement différente des originaux, entre jazz et soul, empreinte de swing raffiné et élégant. Le chant, sur la brèche et toujours sur le point de céder sous le poids de l’émotion emporte l’adhésion, débordant de soul et de feeling. Le contexte évoqué plus avant contribue à rendre toujours aussi cruellement contemporaines, prégnantes, ces compositions des années 70 et 80 issues du répertoire de Curtis Mayfield (« We the people who are darker than blue »), Stevie Wonder (« You haven’t done nothing »), War (« The world is a ghetto ») ou Prince (« Sign of the times »). Sans oublier le traditionnel « Wade in the water » archi-relu et qui pourtant trouve ici de nouvelles couleurs. Un classique immédiat qui touche au cœur, au message social aussi puissant que le « What’s going on’ » de Marvin Gaye.

https://acidjazz.bandcamp.com/album/billy-valentine-and-the-universal-truth

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samedi 1 avril 2023

Bai Kamara Jr & The Voodoo Sniffers : « Traveling Medecine Man »

 



Originaire de Sierra Leone, élevé en Grande-Bretagne et en Belgique (et à ce titre parfaitement francophone), Bai Kamara Jr rêve depuis longtemps à une musique voyageuse et libre de ses mouvements, faisant fi des frontières. On ne saurait en dire autrement de son nouvel effort au titre évoquant tant le voyage que les vertus curatives de la musique, « Traveling Medecine Man », et à sa pochette où l’artiste vêtu d’un costume blanc pose dans un décor aux couleurs tropicales et exotiques. Relier l’Afrique à l’Occident est depuis toujours le propos musical de Kamara où les influences folk et blues se teintent de couleurs africaines ou d’effluves vocales reggae. La posture n’est pas sans rappeler Eric Bibb (l’élégance vestimentaire étant un autre point commun entre les deux musiciens) surtout quand ce dernier s’acoquine avec Habib Koité. Ainsi, qu’il sorte les guitares électriques (« Miranda Blue ») ou parsème sa musique de percussions africaines, Bai Kamara ne cesse de faire l’aller et retour de ses patries de cœur en maintenant, toujours intacte, l’élégance swing et le raffinement musical qui le caractérise. En ce sens, ce nouvel album porte son titre à merveille tant il fait voyager l’auditeur autant qu’il le réconforte.

En concert le 6 avril au Jazz Club Etoile, Le Méridien.

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mercredi 29 mars 2023

Vipères Sucrées Salées

 


Le premier EP de la jeune formation lyonnaise intrigue autant qu’une tartine, baroque (cf. « Hannibal ») au goût sucré et salé, aussi acide qu'une vipère. Le beat implacable de la boîte à rythme mêlé au son brut et mat de la basse ramène immanquablement le trio du côté de la cold wave des années 1980, d’autant que le disque n’est pas avare non plus en synthés, rehaussé de quelques lignes de guitares. Mais la voix, récitante plus que chantée, apporte une note post-punk plus proche, dans l’esprit, des Sleaford Mods. Dans l’esprit seulement car le groupe a univers bien à lui avec ses paroles ancrées dans le réel (« Le Cœur et les Lumières ») ou, à l’inverse, fantasmant des scènes cinématographiques, sang et poursuites automobiles à la clef (« Ceinture »). Un disque dans lequel on se perd, comme étourdis dans un mystère vaporeux, œuvre d’un groupe qui n’est pas prêt, loin s’en faut, de dévoiler tous ses secrets. A écouter pour sortir des sentiers battus.

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mardi 28 mars 2023

Dead Chic : « The Venus Ballroom »

 


A peine un an après leur coup de poing live inaugural « Bastion Session », le supergroupe mené par Andy Balcon (Heymoonshaker) et le guitariste Damien Félix (Bigger, Catfish) est de déjà de retour avec ce premier EP studio de six titres. Psychédélique (« The Belly of the Jungle ») et baroque (« Les Fleurs séchées »), Dead Chic fait montre d’un savoir faire certain en matière de rock garage entêtant où l’art consommé de la guitare fuzz dispute le premier rôle au chant écorché venu des tripes. Les échos western (« El Malecón » ; « Ballad of Another Man ») complètent ce trip hallucinogène en terra incognita rock. A découvrir.
En concert le 8 juin au Backstage BTM

https://deadchic.band/

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