Tard hier soir, une
habitude au Silencio où les concerts ne commencent jamais avant 23h,
le magnifique duo Otis Stacks a fêté en grandes pompes la sortie de
son EP (chronique ici) dans le cadre luxueux, tout de noir et d'or
(déco signée David Lynch), feutré et intime de l'endroit. Sur la
petite scène l'élégant duo (chapeau et nœud papillon) nous a
dévoilé de nombreux nouveaux titres (un futur album peut-être?),
évoluant sur un fil ténu entre soul et hip-hop. Si l'absence d'un
véritable backing band se fait parfois un peu sentir Elias, le
chanteur, joue à plein de son charisme naturel pour compenser,
livrant de nombreuses anecdotes assez éclairantes sur ses textes
(« Crash and burn »), parlant beaucoup avec le public
et se mouvant avec grâce et élégance sur la scène, assez basse de
plafond. Et surtout, quelle voix ! Douce et mélodique,
débordant de feeling, son timbre chaud caresse les oreilles.
Derrière son attirail, le producteur Just Mike balance le son et
parsème le tout de notes issues de son Rhodes (visiblement
l'instrument est d'origine) apportant un peu de chaleur humaine à la
musique qui serait trop froide et mécanique sans cet apport live.
Ainsi Otis Stacks trace un lien imaginaire entre passé et futur,
réussissant à rester classique tout en jouant d'une dynamique
contemporaine. De l'art d'être moderne et respectueux des traditions
sans verser dans le passéisme. Sur scène le duo alterne les
ambiances entre morceaux romantiques et langoureux et passages plus
enjoués et dansants sous l'influence de l'électro-funk 80s (« Take
your coat off ») dévoilant tout un éventail d'émotions que
l'on a hâte de découvrir la longueur d'un album…
mercredi 30 novembre 2016
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