Blues, gnôle et
rock n'roll, c'est un sacré programme que nous a contacté Manu
Lanvin pour son troisième album. Alléchante sur le papier, la
proposition tient toutes ses promesses sur disque. Passé par la case
« chanson rock » à ses débuts, c'est après une
collaboration avec le regretté Calvin Russell en 2009 (« Dawg
eat dawg », l'ultime disque du Texan) que Manu a vu la lumière
(bleue of course) ! Ce nouvel album s'impose donc comme l'étape
suivante, un disque au feeling blue incontestable perceptible aussi
bien dans le touché de guitare inspiré (« Whipping boy »)
que dans le chant grave, éraillé, légèrement cassé au fond de la
gorge et transpirant le vécu, les hauts et les bas, les coups durs,
la vie quoi ! Serré par des guitares foncièrement rock/garage
au gros son bien gras, Manu canalise son énergie en soignant ses
arrangements usant du piano, de l'harmonica ou des cuivres (« She's
da bomb »), rendant ainsi hommage au blues dans toute sa
diversité, clignant de l’œil aussi bien vers le Nord (Chicago)
que vers le Sud (New-Orleans). Qui sait si l'expression « Blues
rock » a un jour eu un sens ? Quoi qu'il en soit elle
trouve en ce nouveau disque un formidable exemple. Un album touchant
même lorsqu'il débranche les amplis (l'acoustique « R U
There ») ou rend hommage au grands disparus (« JJ Cale on
the radio »). Conseillé.
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