De Joy Division à
Oasis en passant par les Smiths ou autres Stone Roses, l'amateur de
rock a souvent eu l'occasion d'être bercé par les accords made in
Manchester. Nouvel impétrant, le quintet Blossoms a la ferme
intention d'ajouter son nom au panthéon local. Jonglant avec le
temps, faisant fi des modes, Blossoms trouve sa voie en faisant le
grand écart entre les influences et les époques. La première chose
qui frappe en écoutant l'album c'est cette dualité musicale entre
les synthés, qu'on jurerait échappés de la collection personnelle
de Martin Gore, et la guitare. Tout au long du disque, Blossoms
semble tiraillé entre synth pop et rock psyché. Un peu comme si les
Depeche Mode se lançait dans un album de reprise des Doors, ou
vice-versa, tentant de faire le lien entre deux courants opposés
(« Cut me and I bleed », "Blow"). Une impossible gageure donc le
groupe se sort avec les honneurs grâce à une écriture pop de haute
tenue (« Smashed Pianos », « Charlemagne », "My favourite room"),
portée par le désir de créer, mettant la nostalgie en veilleuse.
Un album aux ambiances variées mais remarquable de cohérence.
En concert avec Jake
Bugg le 7/11 à Paris (Elysée-Montmartre)
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