(c) Sophie Hervet |
Peut-être que finalement les plus belles choses sont celles dont on rêve… Du fin fond de sa Province (Moulins dans l'Allier), The Marshals rêve d'Amérique, grands espaces fantasmés retranscrits ici en musique. Au rock n'roll garage rêche à base de guitares âpres et de batterie, The Marshals ajoute un harmonica. D'ordinaire condamné à la portion congrue et aux interventions sporadiques (du moins dans le cadre d'un groupe de rock), l'harmoniciste tient ici une place de choix, celle d'un membre du groupe à part entière. Un choix pas si anodin que cela qui place le trio sur le terrain du blues. Au son sec et revêche du rock, le groupe oppose un feeling blues qui prend de l'ampleur au fil de compositions au long cours (cf. « Good old days »). Point d'assauts soniques ici (même si le disque comporte sa part de guitares saturées et bien senties) mais un sentiment hypnotique et répétitif. Plutôt que de foncer tête baissée, The Marshals préfère creuser son sillon, un peu plus profondément à chaque nouvelle sortie. Un bel album intime et minimaliste, idéal pour rouler le long de routes imaginaires. A écouter pendant une « Long night ».
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