Depuis 2009 et son album « Full Moon Rising », on restait sans nouvelle de Pura Fe, la
chanteuse de blues Indienne Tuscarora. Ce nouvel effort, le septième,
marque un nouveau départ pour l'artiste, un changement de label et
le début d'une collaboration avec le bluesman Allemand, vivant en
France, Mathis Haug qui prend en charge la production du disque. Un
nouveau départ donc mais aussi une nouvelle approche. Cette fois,
Pura Fe laisse de côté sa guitare lap-steel acoustique, sa marque
de fabrique musicale, pour se consacrer uniquement au chant.
L'évolution est significative et il nous semble que le chant, d'une
grande puissance émotionelle, gagne en ampleur et en profondeur. Les
chants traditionnels indiens, l'autre signature de Pura Fe,
s'amalgament ainsi beaucoup plus aisément dans la musique pour
former un ensemble harmonieux (« Mahomeneh », « Pigeon
Dance », « River People »). Mathis Haug amène
également de nouvelles couleurs, un banjo ici, un arrangement aux
effluves jazzy par là (« Hiyo Stireh »), du piano, du
violoncelle et une pointe d'électricité (superbe touché de guitare
sur « Spirit in the sky » et un autre très belle ligne
sur « Sacred Seed »). L'univers musical de Pura Fe, bien
que toujours très marqué par le folk et le blues acoustique,
n'avait jamais été aussi riche. Présent en guest sur quelques
titres Jean-Jacques Milteau signe également quelques magnifiques
soli d'harmonica (« Idle no more », « In a
sentimental mood »). Signalons pour finir le superbe travail du
graphiste Ben Hito sur la pochette et on obtient au final le meilleur
album de Pura Fe, dans la lignée de son « Hold the rain »
de 2007. Et si Pura Fé nous avait planté la fameuse « graine
sacrée » du titre dans nos cœurs ?
mardi 31 mars 2015
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