mercredi 18 mars 2015

Véronique Vincent & Aksak Maboul + Shopping, LFSM, Le divan du monde, 16 mars 2015.

Shopping (c) Florie Berger


Shopping (c) Florie Berger



Shopping (c) Florie Berger


Shopping (c) Florie Berger

Et c'est parti pour une nouvelle édition du festival les femmes s'en mêlent avec une soirée d'ouverture au divan du monde fortement teintée 1980s.

On commence tout d'abord avec le trio Shopping qui nous arrive de Londres. Le trio (basse, batterie, guitare) pratique un rock minimal qui n'est pas sans rappeler la no wave du début des années 1980, on pense notamment à The Cure à l'époque du premier album. D'autant que la chanteuse, black, Rachel Aggs entretient une troublante proximité vocale avec Robert Smith. Ascétique, rudimentaire, sans artifice de gros son ni autre, Shopping emporte pourtant l'adhésion générale grâce à des mini pop songs bien foutues et accrocheuses. La formule fonctionne à merveille, en particulier sur le single « In other words » : riff de guitare entêtant, batterie carrée en mode automatique qui sonne comme une boîte à rythme et basse à l'avenant sur un tempo d'enfer. Franchement pas mal. D'autant plus que le trio se donne sur scène et joue avec un enthousiasme communicatif. Les spectateurs, vétérans, du premier rang semble revivre leur jeunesse dansant comme des possédés. Belle découverte pour débuter la soirée.

Aksak Maboul (c) Florie Berger

Véronique Vincent (c) Florie Berger

Véronique Vincent & Aksak Maboul (c) Florie Berger

Véronique Vincent & Aksak Maboul (c) Florie Berger


On retrouve ensuite Véronique Vincent et Aksak Maboul un « tout jeune groupe qui ne joue que son sixième concert » en trente ans ! On vous avait conté (par ici) l'invraisemblable aventure de l' « Ex futur album » qui a dormi sur une étagère, inachevé, pendant plus de trente ans avant de connaître une sortie officielle dans le commerce en fin d'année dernière. Après quelques dates dans leur Belgique natale, le duo Véronique Vincent (chant) / Marc Hollander (claviers) remonte sur scène pour la première fois depuis les années 1980 ! Pour l'occasion ils sont accompagnés par leur propre fille Faustine Hollander (basse, guitare, xylophone) et par la cheville ouvrière du groupe Amartoski : Sebastiaan Van den Branden (batterie) et Christophe Claeys (guitare, basse, claviers). Trois musiciens qui n'étaient même pas nés lorsque l' « ex futur album » a été enregistré au début des années 80 ! Un concert exceptionnel ! Disposant d'un nombre limité de chansons à leur répertoire, le groupe se trouve contraint de jouer les prolongations, étirant les compositions dans une sorte de transe psyché/tropicale instrumentale (« Chez les aborigènes », « Réveillons nous », magnifique) pleine de groove grâce à un jeu de batterie teinté de jazz (« Je pleure tout le temps » qui ressucite la classe Gainsbourienne) faisant la part belle aux synthés vintage de Marc Hollander. Excellent concert, hélas trop court.

http://www.lfsm.net/fr/


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