Ce nouvel album, le deuxième, Robi l'a
conçu différement. Pour la première fois, la jeune artiste a
entièrement pris en charge l'écriture du disque, tant pour les
paroles que pour la musique. Entre chanson française aux textes
acérés et abstraits et musique aux accents new/cold wave (on pense
parfois à Joy Division, The Cure) Robi se trace un chemin personnel
sur la scène musicale hexagonale. Minimaliste et dense l'album se
joue des contrastes et cultive les paradoxes. Ainsi, « Danser »
n'est pas particulièrement dansante et « Nuit de fête »
ressemble plus à la bande son d'un petit matin blafard qu'à celle
d'une « nuit de folie » passée sur le dancefloor. Sur
des mélodies compactes, hypnotiques et resserées autour de quelques
instruments (lignes de basse prédominantes, synthés analogiques et
quelques guitares), très rythmées (une réminiscence de son enfance
passée entre La Réunion et l'Afrique ?) Robi dépeint un univers
personnel, assez sombre, usant parfois d'un vocabulaire relativement
violent (colère, rage, cage in « La Cavale »). Etonnant
de la part de ce petit bout de femme aussi frêle et timide dans la
vie que survoltée une fois le pied posé sur scène. Avec ce nouvel
effort Robi lance un pavé dans la morne plaine de la chanson d'ici.
Un disque qui sonne comme une cavale éperdue, le résumé d'une vie.
En concert le 26/03 à Paris (le divan
du monde)
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