Après vingt ans de carrière, « Pierre
Paul Jacques » pose un constat lucide, et donc pas forcément
réjouissant, sur le monde qui nous entoure. Ses textes sont
empreints de réalité sociale : « Puta vida loca »
contant la vie d'un sdf, « Papas du week end » évoquant
le divorce et la garde partagée, « Un homme malheureux »
sur la violence découlant de la précarisation sociale. Quant à
« Pour moi c'est déjà légalisé » elle reprend un
thème récurrent du reggae dans la lignée du « Legalize it »
de Peter Tosh (1976). Dans cet océan de noirceur, (Sérieux merdier
comme il le chante) « Keep on dada » apporte un peu de
lumière : « Changer le monde c'est possible » !
Agé de cinquante ans, Pierpoljak est dorénavant un artiste mature,
son nouvel album est particulièrement roots, reggae
(« Amusons-nous ») parfois teinté de sonorités latines.
Fini pour lui la quête du tube, Pierpoljak fait désormais ce qu'il
lui plait, « Pas de télé pour me dicter ma pensée »
(in « Une épée suspendue ») et cela lui sied plutôt
bien. C'est surtout un artiste particulièrement humain que l'on
découvre au fil des titres prêt à prendre fait et cause pour les
petites gens. Toujours pas prêt au combat Pierpoljak et c'est tant
mieux !
http://pierpoljak.fr/
En concert le 13 mars à Paris (Divan du monde)
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