Et si le bonheur résidait dans les
choses simples ? Avec des moyens somme toute assez limités mais
une bonne dose d'inspiration, Zo accouche d'un album, son deuxième,
d'une simplicité désarmante mais au charme indéniable. Alors
certes, il n'est ici point question d'une grande révolution mais,
dans le fond, qu'importe. « Les paradis ordinaires »,
c'est une collection de chansons sacrément accrocheuses. Et c'est
déjà énorme. Caché derrière des dehors modestes, Zo atteint
ainsi de petits sommets. La chanson acoustique, dans la langue de
Molière (« Si mon coeur », « Jaisalmer »),
reste sa base privilégiée, mais Zo ne se prive d'aucun plaisir, ce
qui nous en donne beaucoup au passage. Un soupçon de rock, voire de
rockabilly (« Slow guimauves, twist & soda »,
« Port-Navalo », « Strass avenue »), une
petite dose de western (« Comme sur des chevaux »)
viennent égayer le tout d'une petite note canaille pas faite pour
nous déplaire et qui attire durablement l'attention. Soulignons
enfin l'effort porté sur la langue française par l'auteur. En ce
sens cet album semble rescapé d'une époque lointaine où les
artistes tentaient d'adapter les textes dans notre langue plutôt que
de tomber dans l'écueil de la pâle copie dans un anglais souvent
lamentable. Un disque frais, véritable éloge des petits plaisirs
quotidiens. Ca fait du bien.
mercredi 11 février 2015
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