Le vinyle tout d'abord intrigue, dans sa très belle livrée rouge carmin. Bienvenue chez les
Balladurians, un groupe spécialiste des apparences trompeuses.
Remarque qui s'applique à la musique du duo Basque/Béarnais qui met
un point d'honneur à ne rentrer dans aucune case. Un duo garage ?
Oui il y a de ça mais pas que... Un groupe de revivaliste spécialisé
dans les reprises sixties (« Un éléphant qui me regarde »
signé Antoine) ? Comme pour mieux nous contredire, le duo
dégaine « Gut feeling » de Devo en face B et remet au
goût du jour la pop géométrique chère à Jacno (« Triangle »).
Donc, les Balladurians, et c'est précisément ce qui fait leur
charme, donnent l'impression de bricoler. Le guitariste/chanteur,
répondant au doux nom d'Hellvis, balance ses grosses notes
dégoulinantes dans un pur style garage/punk. A l'autre bout du
spectre, Paul Memphis, comme débarqué là par hasard, triture ses
synthés et ses boîtes à rythmes dans une veine new wave. Pour
résumer c'est un peu comme d'assister à une jam entre les Stooges
et Suicide avec ce que cela suppose d'insécurité. Dangereux mais
terriblement excitant. Après trois EPs, dont celui ci consacré aux reprises, il ne manque plus qu'un album en bonne et due
forme, pour valider tout le
bien que l'on pense d'eux...
mercredi 25 février 2015
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