Composé de la fratrie Neo-Zélandaise
exilée à Brooklyn, Daniel, Dave et Sarahjane Gibson, le groupe
Streets of Laredo a sorti son premier album en fin d'année dernière.
Inspiré par la tradition folk de sa ville d'adoption, Streets of
Laredo s'impose d'emblée en digne descendant revisitant avec bonheur
le style acoustique des années 1960 et 1970. Quoi de plus normal
pour un groupe dont le patronyme s'inspire à la fois d'un western
(réalisé par Leslie Fenton en 1949) mais aussi d'une ancienne
« cowboy song » des années 1920 ? On reste subjugé
par l'appropriation de ces idiomes typiquement étasuniens par le
groupe qui, rappelons le, n'est pas américain de naissance. Et
pourtant on s'y croirait. L'utilisation d'une batterie (« Need
a little help »), un accordéon mi country-mi celtique (« Slow
train ») et un soupçon d'électricité rock n'roll
(« Girlfriend », « Hey Rose », « Laredo »)
évite au groupe la sécheresse d'une formation guitare
sèche/harmonica. Bien au contraire, ces apports judicieux apportent
de nouvelles couleurs fort intéressantes. On imagine sans peine la
musique, très cinématographique, de Streets of Laredo servir de
bande sonore a de grands travellings dans le désert rocailleux, au
milieu des cactus, dans un voile de poussière au soleil couchant
(« Dear Leron »). Roots et réussi.
En concert le 02/03 à la Maroquinerie
(Paris) dans le cadre du festival Les Nuits de l'alligator
http://www.streets-of-laredo.com/
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