mercredi 15 octobre 2014

PHOX



Composé de sept membres et originaires du Wisconsin, les Américains de PHOX prennent à malin plaisir à nous tourner en bourrique avec ce premier album aux contours difficilement définissables... PHOX tout d'abord, c'est une formidable chanteuse, Monica Martin, au timbre diaphane, hypnotique et terriblement évocateur, parfait pour les ambiances de fin de nuit. Une voix de conteuse qui fait le liant du disque. Car musicalement, c'est un peu foutraque, de la pop indé au rock psychédélique (« Laura »), pastichant la bossa nova entre deux (« Calico man »), PHOX part un peu dans tous les sens. Mais attention foutraque ne veut pas dire bordélique. Les compositions sont abouties et en place mais les arrangements étonnent (la trompette d' « Evil »). Plus d'une fois l'auditeur est étourdi par les étranges chemins de traverse pris par les musiciens : tiens, un banjo reggae, quelle drôle d'idée (« Slow motion ») ! Lorsqu'il se maintient sur une ligne directrice, PHOX accouche de chansons formidables (le folk « 1936 »). Mais l'album a ceci de fascinant que l'on ne sait jamais trop à quoi s'attendre au détour d'un couplet au fil d'orchestrations qui ont le chic pour arriver tel un cheveu sur la soupe (l'intro de "Kingfisher" qui sonne comme de la musique de chambre). Pourquoi pas après tout ? Loin d'être un produit de consommation courante, vite écouté, vite oublié, PHOX nécessite une écoute attentive et répétée pour bien en saisir toutes les nuances...

En concert à Paris (Badaboum) le 19 novembre

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