Jeune artiste originaire de la région
parisienne, Gaelle Buswel sort son deuxième album « Black to
Blue » grâce au soutien d'une plateforme de financement
participatif. Entre blues, rock et folk, ce nouvel effort exhale un
fort parfum d'Amérique dans la lignée des classiques du rock des
années 1970, visiblement une source d'inspiration première pour
l'artiste. Aussi bien à l'aise en version acoustique (« Confessions
and lies », l'émotion à fleur de peau de « Somehow »)
qu'électrique (les très enlevées « I don't need nobody »
et « Secret door »), Gaelle fait montre de belles
qualités vocales, son grain de voix profond et chaleureux, parfois
un peu cassé, s'adapte à tous les contextes. Musicalement, le
disque se rapproche de l'idée que l'on pourrait se faire d'un
« album de route » : jolies compositions, groove
tranquille de l'orgue et, régulièrement, un solo de guitare inspiré
(Michaal Benjelloun) pour le piment rock n'roll. En résumé, c'est
une grande variété de paysages qui vient aux oreilles à son écoute
(la note mexicaine de « Black to blue », la pedal steel
country de « Black delta dirt »). De plus, la belle sait
s'entourer, Elliot Murphy, Neal Black et JC Pagnucco sont venus
passer un coup de main sur « The Weight ». Quant à
Patrick Rondat il honore de sa présence « For you », le
fantomatique bouquet final du disque. On peut toutefois regretter le
parti pris pop de la production, extrêmement propre, manquant un peu
d'aspérité et lorgnant au final un peu trop vers le rock FM (lâche
toi sur les guitares, bon sang!). Plutôt copieux, 14 titres, ce
disque n'aurait pas non plus souffert d'être un peu plus court. Des
défauts somme toute relativement mineurs compte tenu de l'excellente
tenue générale de l'ensemble. Un disque très attachant.
En concert le 16 octobre à Paris (La
flèche d'or)
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